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La Ballerina devant l'Opéra de Monte-Carlo © Alex Tihonovs - shutterstock.com.jpg

L’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo

Cela fait plus de 160 ans, maintenant, que l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo (ou OPMC) émerveille ses auditeurs, avec des concerts symphoniques absolument incomparables. Tout commença en 1856, où l’OPMC n’est alors qu’un tout petit groupe, réunissant seulement quinze musiciens. Ils jouent au sein de la Maison de Jeux de Monte-Carlo, l’actuel Casino, une salle alors trop petite pour permettre des concerts de grande ampleur. Mais petit à petit, le groupe, qui prend le nom d’Orchestre du Nouveau Cercle des Étrangers, s’agrandit grâce à des musiciens parisiens et passe de quinze à soixante-dix musiciens en quelques années. 

Cela tombe bien car, en parallèle, le quartier de Monte-Carlo accueille deux magnifiques établissements, inauguré en 1879 : le Casino et l’Opéra de Monte-Carlo, conçu par le célèbre architecte Charles Garnier.

L’Orchestre peut désormais proposer des concerts de plus grande envergure, avec une qualité musicale de plus en plus élevée. En parallèle, il étoffe son répertoire et sa renommée traverse les frontières françaises. De La Traviatta, au Barbier de Séville, en passant par le fameux Don Giovanni : les grands classiques de la musique classique et de l’opéra sont interprétés avec succès.

 

Certains grands compositeurs, comme Puccini, Ravel, ou Fauré, pour ne citer qu’eux, choisissent l’orchestre pour créer leurs « premières mondiales ». Monte-Carlo devient progressivement une référence en matière de musique tant à l’échelle mondiale qu’européenne.

En 1958, un peu plus de cent ans après sa création, l’orchestre est rebaptisé « Orchestre National de l’Opéra de Monte-Carlo ». Il faudra attendre 1980 pour que le nom « Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo » lui soit attribué par Ordonnance Souveraine.

Si l’OPMC, aujourd’hui dirigé par Kazuki Yamada, occupe une place de choix sur la scène internationale, il n’en demeure pas moins extrêmement fidèle à la Principauté, avec de très nombreux concerts donnés toute l’année. Bien entendu, il participe chaque année au festival Printemps des Arts et donne chaque été, depuis 1959, une série de concerts en plein air, dans la Cour du Palais Princier. Deux rendez-vous incontournables pour les amoureux de musique classique, qui n’hésitent pas à faire le voyage depuis l’étranger.

Mais l’OPMC ne se cantonne pas au répertoire classique, bien au contraire. La musique contemporaine trouve également sa place dans les représentations, de Henze à Lutoslawski, en passant par Hurel. Une programmation riche et variée, qui a conduit l’OPMC à se produire lors de grands événements, comme les festivals d’Aix-en-Provence, de Paris, de Prague, de Vienne, d’Orange ou encore Lisbonne. L’Orchestre part régulièrement en tournée, à travers l’Europe, l’Asie et l’Amérique.

Tout récemment élu « Orchestre de l’année » par Radio Classique, l’OPMC, présidé par la Princesse Caroline de Hanovre, a même lancé son propre label en 2010 : « OPMC Classic ». L’Orchestre enregistre ainsi ses plus grandes prestations, réunies sur CD.

Le Printemps des Arts de Monte-Carlo

Chaque année, la Principauté de Monaco voit fleurir un événement très convoité par les mélomanes du monde entier : le Printemps des Arts. Pendant un mois, concerts classiques, conférences dédiées aux plus grands musiciens et expositions reflètent l’amour que portent Monaco et la Famille Princière à la culture musicale.

C’est d’ailleurs sous l’impulsion du Prince Rainier III et de la Princesse Grace que l’événement a vu le jour en 1970, sous le nom de Festival International des Arts de Monte-Carlo. A cette époque, le Festival n’est pas donné au printemps, mais en été (pendant huit ans), puis en hiver (pendant cinq ans). Le Couple Princier espère à l’époque remettre l’art et la culture sur le devant de la scène, mais aussi attirer le public. Mais la durée très longue du festival (quatre mois !) ne permettait pas d’assurer la présence permanente du public et, peu à peu, les concerts se diluaient dans le temps. En 1981, la Princesse Grace suggéra de repenser entièrement l’organisation du Festival. L’on propose alors un format plus court, plus condensé, à l’occasion du week-end de Pâques et qui s’étendrait sur quinze jours.

Cette édition printanière raccourcie est définitivement lancée, planifiée pour 1984. La Princesse Grace demande au préalable un changement de nom, pour quelque chose de plus court et percutant. Sont envisagés « Festival de printemps », « Avril à Monte-Carlo » ou encore « Primavera de Monte-Carlo » avant que l’appellation « Printemps des Arts de Monte-Carlo » soit adoptée. De même, l’on décide que chaque année, le Festival sera accompagné d’un thème. Autant de beaux projets, dont la Princesse Grace ne verra malheureusement pas l’aboutissement. Victime d’un tragique accident de voiture, elle s’éteint deux ans plus tôt. Sa fille, la Princesse Caroline, reprend la présidence du comité d’organisation.

Aujourd’hui, la Principauté poursuit son œuvre et les plus grands noms de la musique classique sont mis à l’honneur chaque année, de Mozart à Beethoven, de Debussy à Bartók, de Ravel à Prokofiev.

Les Ballets de Monte-Carlo

A l’instar de la musique, la danse occupe une place très importante sur la scène culturelle monégasque. Les Ballets de Monte-Carlo jouissent aujourd’hui d’une grande renommée à l’international et puisent leurs origines dans les Ballets russes de Serge Diaghilev, dont le célèbre George Balanchine a fait partie. Dès 1911, la compagnie se produit régulièrement à Monte-Carlo, jusqu’en 1928.

Après la mort de Diaghilev, le colonel de Basil et René Blum (frère de Léon) poursuivent son œuvre. Mais les deux directeurs artistiques ne s’entendent pas, et fondent chacun leur propre compagnie. René Blum, en 1936, crée sa propre compagnie, soutenue financièrement par la Principauté, puis revendue à un groupe américain en 1938. Elle prend le nom de « Ballet russe de Monte-Carlo » et donne de nombreuses représentations à travers le monde, avant de disparaître en 1951.

Il faudra atteindre 1985 pour que la Princesse Caroline, empreinte du même esprit artistique que la Princesse Grace, demande la reconstitution de la compagnie, qui prend le nom des « Ballets de Monte-Carlo ». Le chorégraphe Jean-Christophe Maillot en prend la tête en 1993, et a depuis créé pour elle plus de trente grands ballets, comme Roméo et Juliette, Cendrillon, Casse-Noisette Compagnie, ou encore La Mégère apprivoisée.

L’Académie Princesse Grace, créée en 1975, dispense un excellent enseignement aux petits danseurs en herbe, qui rêvent d’intégrer un jour la prestigieuse compagnie.

Le théâtre à Monaco

La programmation théâtrale est extrêmement variée sur le Rocher. One-man-shows, pièces classiques ou contemporaines et spectacles pour enfants sont donnés toute l’année et il n’est pas rare de croiser des têtes d’affiches, venues se produire en Principauté.

Bien que Monaco soit un tout petit territoire, il possède de nombreux théâtres et salles de spectacle, dont la liste est non exhaustive :

 

·      Le Théâtre Princesse Grace : Anciennement appelé « Théâtre des Beaux-Arts », inauguré en 1932, il fut restauré sous Rainier III, conformément au vœu de Grace Kelly, qui souhaitait voir renaître le théâtre de comédie en Principauté. Il fut rebaptisé et inauguré en 1981.

 

·      Le Fort Antoine : Si aujourd’hui, ce lieu magnifique propose des spectacles en plein air, son utilité première et, de fait, son architecture, étaient militaires. Construit au XVIIIe siècle par le Prince Antoine Ier sur le Rocher, il a été détruit en 1944 puis réédifié en 1953, sur l’initiative du Prince Rainier III.

 

·      Le Grimaldi Forum : Cet immense palais des congrès et centre culturel de verre et d’acier a vu le jour en 2000. Ses 70 000 mètres carrés de surface, construits sur la Méditerranée, en font un lieu extrêmement polyvalent, capable d’accueillir 3000 personnes pour des événements divers et variés.

 

·      Le Théâtre des Muses : Ancien four à pain de boulanger, ce théâtre a vu le jour en 2012, après une complète métamorphose. C’est aujourd’hui un lieu intimiste et chaleureux, propice au théâtre d’improvisation, qui dispense cours et stages pour enfants et adultes.

 

·      L’Espace Léo Ferré : C’est en 1994 qu’est inaugurée la salle du Canton, dans le quartier de Fontvieille. Un espace moderne, diffuseur de culture en Principauté, rebaptisé Espace Léo Ferré en 2013, à l’occasion des 20 ans de la mort du chanteur monégasque.

 

·      Le Théâtre des Variétés : Cette salle inaugurée en 1993 programme généralement du théâtre amateur, mais aussi des concerts ou des séances de cinéma. C’est d’ailleurs ici que sont programmées les diffusions de films classiques, dans le cadre des mardis du cinéma.

 

·      Le Monte-Carlo Sporting : Créé en 1974, et refait à neuf vingt-cinq ans plus tard, ce grand complexe de spectacle de plus de 1 600 mètres carrés se trouve sur la presqu’île du Larvotto, entièrement gagnée sur la mer.

 

·      L’Auditorium Rainier III : Ce lieu de spectacle intimiste et contemporain accueille très régulièrement les concerts de l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo. Il porte le nom du Prince Rainier, bâtisseur et fervent défenseur des arts et de la culture à Monaco.

 

A l’instar de l’Orchestre Philharmonique et des Ballets de Monte-Carlo, l’offre théâtrale n’est pas réservée à une classe fortunée : si une tenue correcte est souvent exigée, les tarifs sont généralement très attractifs pour les jeunes, afin d’ouvrir la culture au plus grand nombre.

Les Sérénissimes de l’Humour

Parce qu’il est toujours bon de rire, Monaco accueille depuis quelques années un nouveau Festival entièrement dédié à la comédie : les Sérénissimes de l’Humour. De célèbres humoristes, comme Elie Semoun, Jean-Luc Lemoine ou encore Patrick Timsit, montent sur les planches chaque année, pour un festival du rire court mais efficace. Placé sous le haut patronage du Prince Albert II, et organisé en partenariat avec Rire & Chansons, ce festival est régulièrement donné en soutien à une association caritative de la Principauté.