Véritable réservoir hydraulique et « poumon vert » oxygénant le cœur de la ville tentaculaire, le Parc national du Banco déploie ses 3 474 hectares de forêt tropicale entre les zones urbaines des communes de Yopougon au sud-ouest, Attécoubé au sud, Adjamé à l'est et Abobo au nord-est. Quelque 20 000 visiteurs annuels viennent randonner dans ce parc national. Ce parc doit son nom à la rivière qui y prend sa source, simplification du terme ébrié « Gbangbo » qui, selon la légende, désignait à l'origine un génie des eaux fraîches familier du lieu et, par extension, la source rafraîchissante et pure d'où jaillit le Banco, aux eaux réputées « saintes ». Cette réputation perdure, puisque malgré la pollution, le cours d'eau abrite encore des cérémonies religieuses et mystiques (baptêmes, séances de purification ou de guérison...). Ainsi, avec un peu de chance, vous apercevrez peut-être, non loin de l'entrée nord du parc, les villageoises des environs effectuant la danse dite du génie avant d'entrer en transe au son endiablé des tam-tams.Enjeux environnementaux. Conservatoire de la diversité biologique d'un type de forêt devenu rare et vitrine officielle d'un espace vert à la richesse inestimable, le Parc national du Banco est géré par l'Office ivoirien des parcs et réserves (OIPR) qui a mandaté l'ONG Vision Verte pour tout ce qui relève de la billetterie, des visites et des actions en faveur de l'environnement. Parmi les acteurs œuvrant à la préservation du parc, on compte notamment la WCF (Wild Chimpanzee Foundation), Afrique Nature, Environnement Saint-Santé pour Tous, ONG ivoirienne qui mène des actions d'éducation du public, de promotion de l'écotourisme et de gestion statistique. Le parc est désormais menacé par l'urbanisation galopante de la ville. D'autant que son rôle de « poumon vert » en fait un précieux outil de la ville d'Abidjan : à lui seul, le parc fixe chaque année 104 000 tonnes de poussière et rejette 68 000 tonnes d'oxygène dans l'air. Par ailleurs, sa nappe phréatique souterraine, qui se régénère naturellement, alimente une bonne partie de la capitale économique : 29 forages d'eau à proximité du parc approvisionnent 40 % de la ville en eau.Le parc aujourd'hui. Pendant longtemps, le Parc national du Banco a eu une mauvaise réputation d’insécurité, principalement due à sa proximité avec la maison d'arrêt d'Abidjan, dont les évadés auraient trouvé refuge dans la forêt devenue de facto un repaire de drogués, de bandits et de combattants rebelles. Une situation amplifiée par la rumeur et depuis quelques années totalement révolue, l'OIPR (Office ivoirien des parcs et réserves) ayant renforcé la sécurisation du site en instaurant des patrouilles de surveillance, et l'armée et la gendarmerie utilisant la forêt du Banco pour y effectuer leurs exercices militaires. Aujourd'hui, le seul danger encouru est de se perdre dans les allées boisées de cette vaste enclave verte.La vie à l'intérieur du parc. Il y a pourtant une vie autre qu'animale à l'intérieur de cet îlot de verdure frémissante. À commencer par les laveurs de linge (fanicos) officiant près de l'entrée du parc – et que vous aurez de bonnes chances d'apercevoir en action entre 10h30 et midi –, suivis de près dans le lit de la rivière par les villageois animistes qui viennent y effectuer leurs danses et ablutions rituelles. Un peu plus loin les chemins de terre vous mèneront à l'arboretum de Reste et à l'ancienne résidence secondaire d'où il supervisa l'élaboration de son « Boulogne tropical ». Reconvertie en écomusée à vocation pédagogique avec ses salles d'exposition et sa bibliothèque, et entièrement réhabilitée par le groupe SIFCA (premier groupe privé de Côte d'Ivoire), cette maison de la nature a pour vocation de sensibiliser le visiteur à la protection de l'environnement, dans une perspective ludique et récréative (elle est en fait principalement destinée aux écoliers qui y viennent en visites collectives). Par ailleurs, bien qu'elle ne forme plus qu'un nombre limité d'élèves, l'École forestière, à quelques pas de là, est toujours active, puisqu'une cinquantaine d'étudiants y sont encore accueillis chaque année afin de recevoir une formation en agroforesterie, élevage, reboisement, etc. Ses dortoirs et son réfectoire cohabitent en harmonie avec les quelque 250 âmes du village riverain d'Anonkoua-Kouté, dans la discrétion paisible de l'enclave boisée. Les jours d'accueil des groupes scolaires et en fin de semaine, le petit restaurant fantomatique faisant face à la ferme piscicole retrouve un peu de son animation d'antan. Une dame y prépare la cuisine pour les groupes de visiteurs occasionnels et l'endroit devrait être rénové prochainement par Universelle Industries. En attendant, il subsiste grâce aux dons de SIFCA et des ambassades de Corée et du Japon. La forêt du Banco accueille fréquemment des manifestations sportives, écologiques, culturelles ou touristiques comme des courses de VTT, randonnées collectives, planting d'arbres, etc.

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