Successivement sous influence néerlandaise, portugaise, britannique puis française, cet ancien comptoir sous la colonisation française doit son nom selon une première version à « l’Union Jack » », le drapeau du Royaume-Uni qui fut pour la première fois planté à cet endroit. Mais une autre légende attribue son nom à un commerçant anglais, « Big Jack », qui s’y serait installé pour faire du troc avec les populations autochtones. Il aurait échangé vêtements et liqueurs contre de l’huile de palme, alors l’une des principales ressources de la région. L’emplacement initial de Grand-Jack existe toujours, à 5 km de la ville actuelle, dans le village de Bobo Ladja.Destination longtemps boudée des Abidjanais qui la qualifiaient de « ville fantôme », Jacqueville semble bien partie pour connaître un développement fulgurant depuis l’inauguration en mars 2015 du pont Philippe Gréroire Yacé – du nom d’un célèbre homme politique ivoirien, compagnon de lutte du président Félix Houphouët-Boigny et premier président de l’Assemblée nationale, né à Jacqueville en 1920 – qui la place désormais à 1h30 en voiture d’Abidjan. Depuis que 608 m d’acier et de béton la relient à Abidjan, Jacqueville sort de la situation d’enclavement dans laquelle l’avait placé le percement du canal de Vridi en 1950. L’accès à cette ville-presqu’île s’effectuait jusque-là avec l’aide d’un vieux bac capricieux qui traversait chaque jour la lagune Ébrié depuis Songon pour rejoindre N’Djem, premier village de la commune. Cette petite bourgade ne se laissait découvrir qu’au bout d’un laborieux périple. L'occasion d'acheter quelques babioles au petit marché du débarcadère en attendant l’arrivée du bien nommé « Vié père ». Connu pour être l’une des grandes zones pétrolifères et gazeuses de la Côte d’Ivoire, le « pays des 3A » (comme Alladians, Ahizis et Akouris, les trois communautés de peuplement historiques de la commune) devrait bientôt pouvoir ajouter le tourisme au rang de ses ressources économiques. Sa position stratégique entre lagune, lac et océan en fait un paradis terrestre, et les citadins abidjanais sont de plus en plus nombreux à venir en profiter chaque week-end, ses sites, pour l’instant encore relativement préservés de la pollution. Financièrement plus accessible qu’Assinie ou l’île Boulay, Jacqueville attire ainsi des Ivoiriens de classe moyenne, qui viennent prendre du bon temps dans les maquis-dancings et autres « espaces plein air ». Auparavant une paisible bourgade aux plages sauvages et désertes et aux rares maquis, l’ex-belle endormie est aujourd’hui une princesse courtisée. Sur les 15 km de cordon littoral de la commune, d’une vingtaine avant l’inauguration du pont, ils sont aujourd’hui plus de 200 établissements ! Se régaler de spécialités culinaires locales ou européennes, décaler sur les sets des DJ ambiançant la place, assister aux prestations d’artistes zouglou pendant que les enfants s’égaillent dans la piscine ou sur le terrain de jeux, draguer sur les plages... les Abidjanais ne boudent pas leur plaisir.

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Forêt de palmiers, Jacqueville. BOULENGER Xavier - Shutterstock.com
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