Oubliée par les investisseurs, la ville de Trujillo s’étend paresseusement au bord d’une jolie baie qui n’évoque pourtant pas le paradis caribéen. Les environs jouissent d’un certain potentiel touristique, mais on peut douter que les choses changent d’ici plusieurs années. Il ne s’agit pas d’une étape incontournable – loin de là – mais d’une pause régénératrice après un séjour dans une ambiance internationale sur les îles, ou pour les aventuriers qui veulent gagner la mythique région de la Mosquitia.C’est dans les parages que Christophe Colomb posa pour la première fois le pied sur le territoire du Nouveau Monde, en 1502, célébrant la première messe aux Amériques. Puis Juan de Medina fonda officiellement la ville le 18 mai 1525, sur le site du peuplement indigène Guaimura. Il semble que la zone ait été habitée bien avant l’arrivée des conquistadores ; certains archéologues supposent même que la baie était un point de passage populaire pour les populations indigènes méso-américaines, les Tolupan, les Pech, les Mexicas et les Mayas.Pendant quelques décennies, Trujillo s’affirma comme la capitale du Honduras. Les pirates l’entendirent bien de cette oreille et eurent tôt fait de venir aux nouvelles et de piller les premiers commerces qui fleurirent. Ainsi, l’Anglais William Jackson dévasta pratiquement la ville en 1642, avant que le Hollandais Jan Van Horn n’achève le massacre quelques années plus tard. Les Espagnols décidèrent alors d’abandonner la colonie jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, quand la présence britannique sur toute la côte caraïbe les encouragea à renforcer leurs positions. En 1780, un contingent de soldats s’y installa ; à la même époque, des Garifunas venus de l’île de Saint-Vincent débarquèrent de Roatán et s’y établirent en masse, avant de coloniser le reste de la côte nord du Honduras. Au début du XXe siècle, l’essor de l’industrie bananière affecta aussi la région, et le port de Puerto Castilla devint la principale source de travail pour la communauté. Aujourd’hui, la région subsiste de la culture des bananes et des palmiers africains, dont on produit de l’huile, du savon ou du beurre. Les plages autour de la ville sont jolies, mais vous risquez d’être déçu si vous espérez vous baigner dans une eau turquoise sous des palmiers indolents, il y a mieux ailleurs. L’ambiance est lymphatique et mieux vaut ne pas être pressé.

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