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Centre historique

Entre la gare et le château Sant'Elmo, la vieille ville est le joyau de Naples, classée au patrimoine mondial de l'Unesco. La foule de promeneurs confère au centre historique une activité trépidante. Les terrasses de cafés sont toujours bruyantes, les places bondées et la vie nocturne particulièrement animée. C'est également à « Napoli Antica » que l'on trouve le plus de points d'intérêt : églises, palais, statues affichent des styles baroques ou Renaissance se mariant allègrement.

La via Toledo sépare du nord au sud le centre historique des quartiers espagnols. Ceux-ci furent créés vers le milieu du XVIe siècle et ont réussi à conserver, malgré les progrès et l'urbanisation de la ville, leur caractère d'antan. Pittoresques et authentiques, les quartiers espagnols sont incontournables pour prendre la température de la ville.

Mercato

Entre le littoral, le Corso Umberto I et le Corso Garibaldi, vous retrouverez un subtil mariage entre le centre monumental et l'architecture bourgeoise du bord de mer. Deux éléments essentiels à retenir au sein de ce triangle : l'église Santa Maria del Carmine et la Piazza del Mercato. Cette dernière est associée dans l'imaginaire napolitain aux exécutions capitales, qui s'y sont longtemps tenues au cours des siècles. Tommaso Aniello, pêcheur et tribun surnommé Masaniello, prit la tête depuis cette même place de l'insurrection contre le pouvoir espagnol en 1647, suite à l'augmentation des taxes. Arrêté et décapité, Masaniello demeure aujourd'hui l'un des héros et symboles de la ville. Au-delà de l'histoire, c'est aussi l'occasion de profiter des joies du marché de la Porta Nolana et de se faire une petite idée de la foule... Par contre, le quartier tend à se dégrader au fur et à mesure que l'on se rapproche de la gare. Si le bord de mer reste animé en soirée, le corso Umberto I est essentiellement voué au shopping et ne présente plus guère d'intérêt à la tombée de la nuit.

Chiaia et le Lungomare

Au sud-ouest de la piazza del Plebiscito s’étire le quartier Pizzofalcone, désigné sous ce nom car, au XIIIe siècle, Charles Ier d'Anjou y pratiquait la chasse au faucon (falcone en italien). C'est sur cette colline, vestige de l’ancien cratère volcanique du mont Echia, que seront posées les fondations de Parthénope (future Naples) au VIIe siècle av. J.-C. par les colons grecs. Du sommet de la via Monte di Dio, superbe panorama sur la ville, le golfe de Naples et le Vésuve.

Plus bas, Santa Lucia, désormais extrêmement chic, délimité par la via Santa Lucia et la via Nazario Sauro, était encore à la fin du XIXe siècle un village de pêcheurs. La fin du XIXe siècle marque l’avènement d’un engouement général des classes les plus riches pour les bords de mer. Naples n’échappe pas à la règle. Pour les promoteurs immobiliers et les autorités publiques, il s’agit d’une zone porteuse potentiellement très rentable. Après une vaste opération de réaménagement urbain, qui donnera indirectement naissance au borgo Marinari, les filets de pêche laissent progressivement place aux grands hôtels et aux familles les plus aisées. La zone accueille désormais restaurants et autres boutiques touristiques ceinturant le petit port. Toujours agréable le temps d’un repas ou même pour une simple balade. Haut lieu nocturne en général. Une fois sur place, profitez-en pour visiter le Castel dell’Ovo (château de l’Œuf), fondé par les premiers colons grecs et repris à la fin du Ve siècle par une communauté de moines.

Plus à l'ouest, Chiaia constitue l’un des quartiers les plus élégants de la ville. Naples, sur décision des Bourbons-Sicile, s’étend en effet à partir du milieu du XVIIIe siècle. Première étape de ce processus, conduit par l’architecte Vanvitelli, l’aménagement d’un jardin face au bord de mer. L’ouverture de la Villa Comunale (1780), bordée de chaque côté par l’avenue Riviera di Chiaia et la via Caracciolo, préfigure les mutations à venir. D’élégants palais des XVIIIe et XIXe siècles sont construits dans la foulée. La Villa Pignatelli, de facture néoclassique (1826), illustre bien l'engouement des familles aisées pour cette zone.


 Toujours vers l'ouest, le quartier de Mergellina s'étend de la colline du Posillipo jusqu'au bord de mer. La beauté du golfe de Naples n’a rien de mythique. Une balade sur le front de mer, avec le Vésuve et les îles en toile de fond, suffit à s’en convaincre. Son petit port de pêche et de plaisance complète un tableau presque idyllique – si ce n’était la circulation, toujours un peu gênante.


A l'ouest, le quartier de Fuorigrotta se situe à l'entrée de la galerie IV, creusée en 1940 sur 1 km de longueur à travers la colline de Posillipo et qui, à l'autre extrémité, débouche non loin de la tombe de Virgile. Développée dans les années 1950 et 1970, la zone ne présente que peu d'attraits architecturaux et la vie ne semble s'animer que lors des grandes rencontres footballistiques, autour du Stade Diego Armando Maradona. Naples vit au rythme de son équipe de football, immortalisée à la fin des années 1980 par Diego Maradona.

A l'inverse, Posillipo est une merveille naturelle embellie par de belles constructions balnéaires entourées de luxuriants jardins. Les panoramas du Parco Virgiliano sur Naples et la baie sont tout simplement inoubliables. De racine grecque, le nom Posillipo signifierait « pause à la douceur ». Dominant la cité, la colline de Posillipo a séduit les plus riches depuis l'Antiquité. A l'époque romaine, les notables avaient bien compris tout l'intérêt d'y faire bâtir leurs somptueuses villas. Avec un panorama admirable, qui donne à la fois sur le golfe de Naples et celui de Pouzzoles selon sa localisation, le quartier de Posillipo demeure encore aujourd'hui l'une des zones immobilières les plus recherchées.

Accessible depuis Mergellina par le funiculaire, notez les axes principaux : la très longue via Manzoni qui en délimite la frontière nord, la via Petrarca au centre, et la via Posillipo qui longe le bord de mer. Prendre cette dernière pour rejoindre le Palazzo Donn'Anna érigé en 1642 par l'architecte Cosimo Fanzago pour la vice-reine éponyme. Histoire de profiter également des délices du farniente, prolongez sur via Posillipo jusqu'à Marechiaro et Gaiola, à la pointe sud-ouest de la ville, qui offrent de belles plages méconnues des touristes.

Les hauteurs de Naples

Au nord-ouest de Naples, sur les hauteurs dominant le golfe (desservies par le métro et le funiculaire), Vomero a longtemps été un quartier résidentiel chic, colonisé par la bourgeoisie napolitaine dès la fin du XIXe siècle. Il a malheureusement pris de plein fouet le virage architectural des années 1950 et 1960, décennies d'urbanisation intense et anarchique pendant lesquelles de nombreuses villas Belle Époque ont disparu pour faire place à des tours fonctionnelles, grises et masquant le paysage.

Ajoutez à cela des embouteillages permanents, et vous aurez rapidement envie de migrer vers Capodimonte, l'autre hauteur de Naples, qui a su conserver verdure et héritage historique, en l'occurrence celui des Grecs, qui y ont laissé de nombreuses sépultures. Habité dès le début du XVIIIe siècle par les Napolitains, il présente également différents styles architecturaux et offre un très beau panorama sur la ville. Le corso Vittorio Emanuele, quant à lui, relie ces deux quartiers et redescend jusqu'à Chiaia.

Enfin, le quartier qui s'étire jusqu’au sommet le plus élevé de la ville est Arenella, la partie la plus escarpée des hauteurs de Naples, qui s’étend de la place Medaglie d’Oro jusqu’à Camaldoli. Après la défiguration du Vomero, c’est ici que l’urbanisation féroce s’est concentrée pendant la seconde partie du XXe siècle. Au nord-ouest, sur la colline, se trouve le monastère des Camaldoli, un bâtiment datant du XVIe siècle habité par les moines jusqu’en 1962. Aujourd’hui, pendant la visite du monastère, vous pourrez vous balader dans le grand parc, bien soigné, et profiter de la vue panoramique sur la ville.