FONDERIE DE CANONS (TOPHANE-I AMIRE)
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Le canon est associé dans l’histoire ottomane au sultan Mehmed II, le célébrissime conquérant de la ville. Le jeune sultan y attache une importance extrême avant et après la conquête. L'origine de ce bâtiment, qui a donné son nom au quartier, remonte donc au XVIe siècle. Mais le site a largement été remodelé et agrandi pour des raisons diverses, la plus sérieuse rénovation date de l’époque de Selim III (1803). Le coup fatal lui sera porté en 1956 lors des grands chantiers entamés dans le but « d’aérer » la ville, un peu à l’image du baron Haussmann. Les spécialistes en parlent comme d'une « page noire » car Karaköy et Galata en pâtissent très sérieusement. Bon nombre de bâtiments disparaissent comme les annexes de la fonderie ou l’école d’artillerie. L’édifice à la façade vert pistache en face de la route, à côté de la mosquée, faisait partie de l’ensemble (Teftiş Köşkü, ou plus communément Tophane Kasrı). Rattaché à l’université de Mimar Sinan, il a été achevé en 1852, par l’architecte britannique William James Smith, sous le règne du sultan Abdülmecit, pour être à proximité des écoles et des installations portuaires. Quant à la fonderie, c’est aujourd’hui un centre culturel, également dépendant de l’université de Mimar Sinan. Insolite, le lieu vaut la peine. Un gardien surveille l’entrée (de 8h au coucher du soleil) et il vous ouvrira les portes si vous montrez votre nez.
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