LA MONTAGNE NOIRE
La Montagne Noire située à Mazamet, veillant sur les Pyrénées tout en glissant vers Toulouse et la riche plaine du Lauragais
La légende raconte qu'elle serait née d'un formidable coup d'épée de la fée Nore, au secours de ses amis les gnomes Taur, Bug et Arach, qui tentaient de dresser de leurs mains un rempart de pierres pour se protéger des vents du Nord. Dernier bastion du Massif central, la Montagne noire rejoint les plaines du Tarn, de l'Hérault et de l'Aude. Forêts et pierres façonnées, vallées et plateaux s'y succèdent. Au plus haut se dresse le pic de Nore (1 214 m), et au plus profond coule l'eau que détourna Pierre-Paul Riquet au XVIIe siècle pour alimenter le Canal du Midi. L'eau contribua à l'essor de l'industrie dans la vallée du Thoré, fournissant l'énergie pour transformer la laine, le bois, la pierre et le cuir. Jadis, on s'installait sur les plateaux, comme en témoignent le village médiéval d'Hautpoul, l'oppidum de Berniquaut ou les forges romaines des Martys, puis les villes se sont développées au pied de la montagne. Durfort, bastion des dinandiers, Dourgne et ses monastères, Sorèze et son abbaye-école, Labruguière, patrie d'Arthur Batut, l'inventeur de la photographie aérienne en cerf-volant. Proche de la mer, la Montagne noire veille sur les Pyrénées tout en glissant vers Toulouse et la riche plaine du Lauragais. Ici les artisans ont travaillé le verre, forgé le métal, tissé la laine, sculpté le bois, taillé la pierre, et la tradition qui perdure... La Montagne noire, ce sont aussi, bien entendu, des espaces naturels, des producteurs fermiers, des accueils touristiques et tout un patrimoine attractif.
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