Au début du mois de juin 2019, du 6 au 10 très exactement, Nîmes célèbrera sa feria de Pentecôte. Un événement incontournable, certainement le plus important de la cité gardoise, et une occasion toute trouvée pour partir à la découverte de cette ville multiculturelle et chargée d'histoire. On prendra le temps de découvrir son impressionnant patrimoine, de se régaler de sa gastronomie aux multiples influences, éventuellement de monter à cheval en Camargue, mais surtout en célèbrera la tauromachie, en dansant le flamenco et en faisant la fête dans les bodegas jusqu'au bout de la nuit... Olé !

 

Un peu d'histoire

Située entre mer et Cévennes, entre Camargue et Provence, Nîmes est plus qu'une métropole du Midi. C'est une terre riche en héritages du passé, elle est, pour emprunter à son écrivain natif Christian Liger, un " carrefour de l'Histoire et des relations humaines ". Avec son passé gallo-romain, la cité nîmoise a su conserver au fil des siècles de remarquables édifices antiques tels que les Arènes, la tour Magne, le temple de Diane ou bien la Maison Carrée. Toute une topographie qui fait d'elle la " Rome française ". Au XIe siècle avant J.-C., des populations celtes commencent à se sédentariser et à s'implanter autour du mont Cavalier. Aux alentours, d'autres peuplades comme les Volques Arécomiques s'installent sur les oppidums de la garrigue gardoise. Sur leur promontoires, les locaux vénèrent le dieu Nemausus (dieu associé à la source sacrée autour de laquelle se forme la ville), d'où l'appellation actuelle de Nîmes. C'est en l'an 120 avant notre ère que la colonia Nemausa passe, sans résistance face aux légions, sous l'égide romaine. La Via Domitia, route reliant l'Italie à l'Espagne, passe par Nîmes et remonterait à l'an -118. Sous l'empereur Auguste, la ville devient le symbole de la romanité en Gaule. Pour affirmer le triomphe (et l'hégémonie) de la nouvelle civilisation, on décide de battre la monnaie à Nîmes. Au XVIe siècle, la Réforme sous François Ier fait de Nîmes l'une des plus importantes communautés protestantes de France, et sera l'un des bastions de résistance à la couronne de Louis XIV pendant la guerre des camisards (1702-1704) : en 1703, Nîmes abrite le macabre spectacle du massacre du moulin de l'Agau (un moulin incendié par les troupes royales catholiques dans lequel 300 protestants-dissidents enfermés périrent).

Un patrimoine multiculturel

Aujourd'hui, avec ferias annuelles, tauromachie, flamenco, et gastronomie camarguaise, la ville regarde à la fois vers l'Espagne méridionale, l'Italie cisalpine et l'Occitanie. C'est la conjonction multiculturelle d'un patrimoine à la fois provençal, cévenol voire lozérien et ardéchois. Une mosaïque de cultures se retrouve donc à Nîmes. Circulez des allées Feuchères à l'Esplanade, jusqu'aux majestueuses Arènes. Puis longeant le grand boulevard Victor Hugo, vous voici déjà sur le parvis de l'antique Maison Carrée, fièrement débout face au Carré d'Art, écrin futuriste pour le musée d'art contemporain et à la Médiathèque. Ensuite, arrêtez-vous au canal des Jardins de la Fontaine, créés au XVIIIe siècle sur un site romain à flanc de colline. C'est dans cette garrigue que l'on établit le temple de Diane et les thermes. Un ensemble harmonieux où nature, architecture, jeux d'eau sont magnifiés au nord par les allées Jean Jaurès. Visitez aussi la vieille ville, pénétrez l'Écusson, son vaste domaine piétonnier, ses ruelles du Moyen Âge, ses hôtels particuliers, ses commerces, ses cours et patios. À ne pas rater non plus, l'hôtel de ville, le Musée archéologique et celui du Vieux Nîmes, l'ancien collège des jésuites, la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Castor. Nîmes, chef-lieu du Gard, 264 000 habitants (avec la communauté de communes), est donc un carrefour des cultures en Europe latine. Labellisée Ville d'Art et d'Histoire pour son patrimoine historique et la valorisation de son architecture, la ville défend depuis plusieurs années son inscription au Patrimoine mondial de l'Unesco, et si ce n'est pas encore fait, ce n'est qu'une question de temps.

À table !

Ville romaine implantée en Camargue, aux accents hispaniques et languedociens, fief protestant historiquement tourné vers les Cévennes, l'identité est ici forte autant que plurielle. La mosaïque culturelle d'où Nîmes tire son identité a naturellement ouvert à une gastronomie large et riche d'inspirations les plus diverses. C'est d'ailleurs Nîmes, lieu d'échange, qui permit la fameuse brandade, la morue étant à l'époque échangée en abondance contre du sel de Camargue. La brandade est inébranlable encore aujourd'hui, et couplée à la tapenade, à l'anchoïade et aux picholines locales ; elle amène inévitablement aux Costières, à leur finesse fruitée et à leur belle robe rubis. Le plus souvent grenache et syrah pour un assemblage rubis et parfumé, aux notes de fruits rouges et de baies sauvages, à consommer sur la fraîcheur du fruit ou à ramener chez soi pour faire mûrir trois à cinq ans. Mais il faudra profiter sur place du mariage avec une gardiane, mijoté de viande de taureau marinée, spécialité par excellence du pays camarguais. La zarzuela, apportée par les Espagnols fuyant le franquisme, est aujourd'hui également entrée au panthéon de la gastronomie nîmoise. Et si vous avez un creux, passez par les halles et essayez le petit pâté nîmois ! Vous le trouverez également dans quelques charcuteries et pâtisseries de Nîmes.

Vive la feria de Pentecôte !

Depuis la première feria organisée à Nîmes en 1952, on ne peut qu'observer l'évolution de l'un des événements incontournables et assurément le plus important de la ville de Nîmes. C'est l'une des plus grandes fêtes françaises. La feria de Pentecôte est le rendez-vous des amoureux du monde de la tauromachie et de l'ambiance flamenco. Cette manifestation dure six jours, pendant lesquels bon nombre de Gardois répondent présents au rendez-vous qui leur est fixé chaque année. Mais pas seulement, car on vient de loin pour assister aux corridas et faire la fête dans les bodegas. Du mercredi précédant la Pentecôte jusqu'au lundi de Pentecôte (du 6 au 10 juin en 2019), plusieurs programmes s'enchaînent. Dans les arènes, les aficionados peuvent assister à des corridas alors que dans les rues de la ville encierros et abrivados respectent les traditions camarguaises. La fête débute avec la pégoulade, sorte de carnaval sur un thème précis qui déambule dans les rues de la ville et se termine devant les arènes, précédé par les fanfares (peñas). Pendant ces six jours, des animations ont lieu dans toute la ville et le soir, les bodegas s'ouvrent, certaines publiques, d'autres privées, dans des lieux insolites, habituellement fermés au public. C'est là que toute la population et les joyeux fêtards se retrouvent pour boire de la sangria et danser le flamenco jusqu'au bout de la nuit. Une manifestation immanquable si vous êtes dans le coin !

 

Infos futées 

 

Quand ? Naturellement, Nîmes se visite toute l'année. Les hivers sont doux, l'été la ville peut vite être surchargée, le printemps et l'été indien sont donc les périodes idéales. Mais cette année, pour profiter de la feria de Pentecôte, rendez-vous dans la cité gardoise du 6 au 10 juin 2019.

 

S'y rendre. Par avion : On devrait trouver des vols en provenance de Paris à partir de 70 €. Une navette fait le lien avec le centre-ville. Par le train : Grâce au réseau TGV, Nîmes est désormais à moins de 3 heures de Paris et de Toulouse, à 1 heure de Lyon et de Marseille et à 30 minutes de Montpellier. Par la route : A54 en provenance de Marseille et de l'Italie, A7 en venant d'Avignon et de Lyon, A9 depuis Montpellier et de l'Espagne.

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Utile. Pour préparer au mieux son escapade.

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