DOMAINE DE CROCCANO

Bonjour Madame Caroline Lemercier
J'ai pris le temps de la juste réflexion pour vous répondre sereinement.
Tout d'abord , merci pour avoir signalé à mon ami de Granace l'agonie de notre cheval que vous avez découverte alors que vous passiez en promenade sur la propriété. ( il était dans sa trentième année ).
Vous savez sans doute déjà qu'il avait été visité la veille et qu'aucun signe avant-coureur ne nous avait alerté.
Je vais maintenant essayer de vous expliquer les choix que nous avons faits pour la retraite de nos chevaux.
Tous les chevaux de promenade notre centre de tourisme équestre ( fermé depuis 4 ans ) ont toujours vécu leur existence en liberté sur de grands espaces ( nous avons cette chance en Corse ). Aux environs de 20 ans, ils partaient en préretraite et le cheval en question était depuis 10 années en préretraite et en retraite complète depuis plus de 6 années. Nous avons choisi de leur procurer nous-mêmes cette retraite en liberté au pré et nous continuons à assumer depuis la fermeture définitive du centre. ( les autres alternatives étant la boucherie ou l'équarrissage pour la grande majorité des établissements qui n'ont souvent pas d'autre choix faute de place ). Comme toute solution, cette retraite n'est pas sans inconvénients en fin de vie : dans sa dernière année, le cheval devient très souvent cachectique ( il maigrit beaucoup, assimilant mal la nourriture ) et en toute fin de vie en état de faiblesse , sa mort est assez imprévisible.
Tout ceci, nous le savons par expérience et nous l'assumons calmement car rien n'est parfait.
Nous avons chaque fois beaucoup de peine lorsque l'un de nos compagnons nous quitte, car il nous remémore tant de bons souvenirs communs et nous lui devons tant, il serait tellement plus facile de se décharger du problème avec les autres solutions évoquées.
Vous n'avez pas eu de chance, en croisant la fin de vie de notre cheval, nous sommes intervenus le plus rapidement possible pour mettre fin à sa souffrance et l'enterrer .
Nous comprenons votre réaction, et vous remercions de nous avoir prévenus, comprenez nos choix et notre peine.
Merci.
Christian Perrier