shutterstock_1846810483.jpg
shutterstock_1655368819.jpg

Bidri

Le bidri est l’art de travailler le métal. Il est produit pour de grands commanditaires (émirs, marchands d’art, hôtels de luxe…) comme pour les bazars. Les objets en métal noir sont souvent incrustés d’or ou d’argent, et leur prix peut s’avérer très élevé, en raison du coût des matières premières notamment. Lucknow (Uttar Pradesh) est un centre de production renommé du bidri.

Bijoux

La tradition indienne veut que femmes et hommes se parent de bijoux. Les bijoux des femmes notamment, sont très travaillés, en or ou en argent, selon les moyens. Les Indiens offrent des bijoux à leurs femmes pour les embellir, mais c’est aussi une façon de placer son argent. En cas de coup dur, il sera toujours possible d’en revendre un. Toutes les villes, et même certains villages, comptent un marché aux orfèvres. Jaipur est la capitale indienne des pierres précieuses. C’est ici que s’échangent les pierres. La ville compte de nombreux bijoutiers et joailliers, dont certains œuvrent pour les maharajas et leurs familles. Pour les diamants, la bourse nationale est située à Surat, au Gujarat. Beaucoup de diamants proviennent de Russie, mais sont taillés et polis à Surat. Mais attention, les fausses pierres sont légion, tant à Jaipur qu’à Surat. Sauf à s’y connaître très sérieusement, il convient d’exiger un certificat d’authenticité ou de faire authentifier les pierres avant achat, surtout si elles sont de valeur.

Les bijoux tribaux ou anciens sont très recherchés, tant par les Indiens que les touristes. On en trouve notamment au Rajasthan, en Uttar Pradesh, au Madhya Pradesh et sur quelques marchés reculés de l’Odisha.

Beaucoup moins onéreux, mais ornement prisé des Indiennes, le bindi : c’est le petits rond ou goutte d’eau que les femmes se collent entre les sourcils. Vous en trouverez des plaquettes d’autocollants dans les petits bazars vendant aussi maquillage et produits de beauté pour femmes.

Bois et bois laqués

Minutieusement tournés, sculptés, marquetés ou incrustés, les objets en bois occupent une belle place dans l’artisanat indien. Les plus précieux sont forgés dans du bois de santal ou du bois de rose. Sculptures anguri, takai ou jali, incrustations de bronze, de cuivre ou d’ivoire viennent orner petites ou grosses pièces de mobilier. Les coffres de mariage ou les portes anciennes sont très recherchés. Les villes de Saharanpur et Mainpur (Uttar Pradesh) font partie des conservatoires indiens de cet artisanat. Mais on trouve aussi quelques centres de production au Gujarat, au Rajasthan, au Cachemire, au Pendjab, au Sikkim ou encore à Varanasi. Là aussi, il faut faire attention à ce que vous achetez. Le faux ancien est très répandu, tout comme des objets en teck ou en santal sculptés dans un bois à moindre prix.

Broderies et impression

Les zones tribales, notamment le Kutchh au Gujarat, sont des centres importants de broderies traditionnelles. Les motifs colorés diffèrent selon les tribus et font partie des ornements vestimentaires. Les femmes continuent de broder leur trousseau, même si le port des tenues folkloriques se raréfie. Les motifs, avec parfois des incrustations de miroirs, sont repris sur des couvertures, des housses de coussin. Vous pouvez vous fournir en perles, rubans, galons, sequins, fil, boutons dans Kinari Bazar à Old Delhi, un des marchés spécialisés les plus fournis du pays.

Jaipur est la capitale nationale de l’impression au tampon. Il existe deux variantes, aux styles très différents : le sanganeri et le bagru. Les tissus sont imprimés à la main, à l’aide de tampons de bois trempés dans des teintures. Le style de bagru est reconnaissable à son utilisation intensive de l’indigo et du rouge. Tandis que le sanganeri privilégie des motifs floraux dans des tons souvent pastel.

Chaussures

Le Rajasthan est connu pour ses juti, des pantoufles en cuir (pour les hommes) ou en tissu (pour les femmes) fabriquées à la main. Elles sont parfois brodées sur le dessus. Un peu raides au début, elles se font de plus en plus confortables à mesure qu’on les porte. Chaque grande ville du Rajasthan possède ses magasins de juti. Et en cherchant dans les villages traditionnels comme Bundi ou Chauth ka Barwara, vous tomberez sûrement sur un cordonnier à l’ouvrage.

Épices

Si la plupart des épices ne poussent pas sous les latitudes du nord de l’Inde, on en trouve sur tous les marchés, car elles sont indispensables à la cuisine. Dans le Nord, les principales épices utilisées sont le curcuma en poudre, le piment en poudre, le cumin (graines ou poudre) et la coriandre en poudre. Vous pourrez vous procurer du poivre en Assam.

Peinture miniature

Cet art hérité de la période moghole est encore très présent, au Rajasthan notamment. Ces peintures merveilleusement détaillées évoquent la vie des princes moghols dans leurs somptueux palais. Le style est parfois détourné pour des représentations naturalistes minutieuses. Bikaner, Bundi, Udaipur comptent des artistes de renommée. Les prix varient selon la taille de l'œuvre et le nombre d’années d’exercice de l’artiste. L’apprentissage est long.

Pierres et incrustations

La statutaire religieuse est souvent fabriquée dans de la pierre : marbre, grès, granit. Le panthéon hindou infini fait vivre de nombreux tailleurs de pierre et certains villages sont presque entièrement spécialisés dans cet artisanat, comme Gola ka Bas au Rajasthan. Agra perpétue l’art de la taille du marbre et de l’incrustation, dont le Taj Mahal est le plus bel emblème. Dans la vieille ville, nombreux sont les artisans à proposer aux touristes des miniatures du mausolée. Certaines lignées d’artisans sont tellement anciennes qu’elles remontent à la période moghole et la construction du Taj Mahal. Vrindavan tire sa réputation de la production d’objets en albâtre incrustés de pierres… synthétiques.

Poterie

Presque chaque village compte encore son potier. Les matkas, ces grosses bonbonnes bombées, servent à conserver l’eau fraîche. Chaque maisonnée en possède une et on en voit souvent à l’entrée des dhabas, les restaurants qui longent les routes. Certains potiers sont spécialisés et produisent en séries figurines religieuse, coupelles pour boire le thé ou faire brûler l’huile pour Diwali, pipes, etc. Certaines sont peintes ou émaillées après cuisson. Khurja (Uttar Pradesh) est un centre réputé pour ses poteries colorées. L’État d’Uttar Pradesh est également connu pour sa production de poteries noires. Jaipur perpétue la tradition de poterie émaillée de bleu, un art venu d’Asie mineure. La région de Bastar (Chhattisgarh) produit des figurines animales en argile très recherchées.

Produits ayurvédiques

L’ayurveda est une médecine traditionnelle ancestrale basée sur l’utilisation de produits naturels. Au-delà de l’aspect médical qui nécessite une véritable science, vous pouvez ramener et utiliser des éléments de l’ayurveda en produits de beauté. Il en va de l’aloé vera aux propriétés calmantes, hydratantes et réparatrices ; du curcuma aux vertus anti-inflammatoires, antiseptiques et antioxydantes ; de l’huile de moutarde mélangée à une autre huile végétale qui assure une action hydratante, tonifiante et raffermissante, etc. Vous trouverez shampoings, crèmes, savons, dentifrices dans les magasins spécialisés. La marque Himalaya, largement diffusée, est une valeur sûre.

Tapis

Le Cachemire est la seule région d’Inde où se pratique l’artisanat du tapis. En soie, laine ou les deux mélangés, ils présentent une grande variété de motifs et de couleurs chatoyantes. Les prix varient en fonction du nombre de nœuds. Plus il y a de nœuds, plus le tapis sera cher, mais plus il sera résistant.

Au sud de Jodhpur, l’artisanat du durry résiste difficilement. Ces tapis colorés sont tissés sur des métiers manuels et non noués. Les deux faces sont ainsi identiques. Le plus souvent en coton, on en trouve aussi en fibre de coco, voire en laine ou en laine de chameau. Pour ces derniers, les tailles sont petites, car la laine de chameau est très lourde. Vous pouvez notamment vous rapprocher de la coopérative Pukhraj Durry Udyog dans le village de Salawas, qui vous garantit des pièces faites main.

Thé

Est-il encore besoin de faire la promotion du thé Darjeeling ? Cette localité située dans les contreforts himalayens au Bengale-Occidental produit annuellement 10 000 tonnes de thé sur ses 17 500 hectares de plantations. Le thé noir issu de ce terroir est parfois qualifié de « champagne des thés » en raison de son goût délicat, teinté de notes florales et épicées caractéristiques. L’Assam produit également un thé noir délicieux, aux parfums corsés et épicés. Les plantations se trouvent le long de la rivière Brahmapoutre, autour de la ville de Johrat. Les feuilles de thé sont collectées à la main, exclusivement par des femmes.

Tissus

Le tissage manuel est encore très présent dans les campagnes indiennes. Gandhi n’avait-il pas voulu que chaque maisonnée possède son métier à tisser ? C’était une façon d’assurer une subsistance aux plus pauvres. Soieries ou cotonnades, nombreuses sont les régions à posséder leur spécialité. Varanasi est la capitale de la soie. Sa réputation est telle que toutes les futures mariées du pays en ayant les moyens rêvent d’y acheter leur sari de cérémonie. L’Odisha est également un centre de production de la soie. L’ikat est la spécialité de nombreux villages situés le long de la rivière Mahanadi dans le district de Cuttack. L’Assam est aussi réputée pour sa soie sauvage. Le coton est l’apanage du Bengale-Occidental, notamment dans les petits villages au nord de Kolkata. Au Bihar, la ville de Bhagalpur détient le surnom de « Handloom City », la ville du métier à tisser, avec 25 000 métiers sur lesquels on tisse lin et coton. Au Madhya Pradesh, les saris de Maheshwar ont une finesse et une légèreté inégalables. Chanderi est un centre de production qui a donné son nom à un style de soieries.

Le tissage de la laine est pratiqué dans les zones montagneuses de l’Himalaya. C’est là notamment que l’on peut trouver de belles étoles ou écharpes en pashmina, une chèvre du Cachemire.