Façade de l'Hermitage, Monaco © Cezary Wojtkowski - iStockphoto.com.jpg
Immeubles modernes en bord de mer © xbrchx - Shutterstock.com.jpg

Du Moyen Âge à la Belle Époque

Parmi les trésors architecturaux qu’arbore la Principauté, deux quartiers en particulier interpellent par la grande beauté de leurs bâtiments : le Rocher et Monte-Carlo. Tous deux illustrent des chapitres importants de l’histoire de la Principauté. D’une part, la lutte pour l’indépendance politique. D’autre part, la volonté de développer l’attractivité touristique.

Le Rocher : le charme de la vieille-ville

Sur le Rocher, vous verrez de très belles bâtisses anciennes, en sillonnant les ruelles de la vieille-ville. Si certaines demeures datent de la Renaissance, le Palais Princier, lui, a été érigé au tout début du XIIIe siècle et garde les vestiges du Moyen Âge par sa construction en forteresse, pour résister aux envahisseurs. Mais le Rocher abrite également d’autres trésors d’architecture, comme la cathédrale Notre-Dame-Immaculée de Monaco, de style romano-byzantin, ou le Musée Océanographique, qui appartient au courant néo-baroque.

Monte-Carlo : la gloire de la Belle Époque

Mais le Rocher n’est pas le seul endroit de Monaco à avoir conservé l’empreinte de constructions particulièrement remarquables. En arpentant les rues de Monte-Carlo, et en particulier du côté de la place du Casino, vous pourrez admirer l’époustouflant travail mené sur ses hôtels et maisons de jeux. Le très bel Hôtel de Paris émerveille avec sa façade Belle Époque, tandis que le Casino et l’Opéra de Monte-Carlo éblouissent par leur style baroque, construits sous l’impulsion du couple Blanc et sous le règne du Prince Charles III. L’Hôtel Hermitage, quant à lui, impressionne par son allure Art déco et sa magnifique coupole signée Gustave Eiffel.

Les logements pratiques des années 1970

Avec une attractivité de plus en plus croissante, due à son prestige, son climat et sa politique fiscale avantageuse, Monaco a dû faire face à un problème de taille : comment continuer à loger sa population, et ses résidents étrangers désireux de s’installer, alors que le territoire ne fait que deux kilomètres carrés de superficie ? A la fin des années 1960, le Prince Rainier III entreprend plusieurs chantiers d’envergure, ce qui lui vaut le surnom de « Prince Bâtisseur » .

Fontvieille, le Larvotto : le territoire monégasque s’agrandit

Le Prince Rainier III entreprend tout d’abord d’agrandir le territoire. Et pour cela, il n’a d’autre choix que de construire deux extensions sur la Méditerranée. C’est ainsi que naissent le Larvotto et Fontvieille, dans les années 1960, et qui permettent d’étendre la superficie de Monaco de 20 %. Mais il faut ajouter à cela l’édification de résidences. Aussi, au cours de votre visite, vous croiserez le chemin de nombreux immeubles typiques des années 1970. Des constructions sobres, carrées et à plusieurs étages, qui permettent d’abriter un très grand nombre de résidents.

L’avant-gardisme des nouvelles constructions

Les grands immeubles ultra-modernes, presque futuristes, n’échapperont certainement pas à votre regard. Et parmi eux, un double gratte-ciel, de 170 mètres de haut et 49 étages qui se dresse fièrement dans le quartier de l’Annonciade : la Tour Odéon, achevée en 2015. Plus haute tour de la Principauté de Monaco, elle est la seule à déroger à la règle prévue par le Prince Rainier III en matière de hauteur de construction. Elle abrite notamment l’appartement le plus cher du monde, à savoir un penthouse de 3 300 mètres carrés, sur cinq niveaux, avec piscine à débordement et toboggan, salle de cinéma privée, hammam, sauna, salle de massage, piscine intérieure et salle de sport, vendu à 300 millions d’euros.

Une autre construction, encore plus récente, attirera probablement votre attention : MoNa Résidence, une tour de 23 étages, où les locataires ont emménagé à la fin de l’été 2021. Là encore, cette construction résolument moderne ne lésine pas sur le luxe et le confort : elle possède notamment un immense espace fitness et détente et une salle de cinéma privée. Mais la grosse révolution est à titre écologique, car le chauffage est assuré par panneaux solaires et géothermie. De même, le parking est équipé de bornes de recharges électriques et la résidence a même été certifiée « Excellente » par le label BREEAM, qui évalue la performance environnementale des bâtiments.

Mareterra : quand l’architecture se met au service de l’environnement

Une grande importance est accordée à l’écologie, qui trouve de plus en plus sa place dans les constructions, en témoigne l’extension Mareterra, toujours en construction, et qui est conçue dans le respect des fonds marins. Grâce à une forme curviligne qui facilitera le courant, la création de récifs artificiels et la plantation de 800 arbres, ce projet architectural se veut aussi écoresponsable que possible.

Prévue pour 2025, cette extension devrait permettre à la Principauté de gagner six hectares de territoire, soit un agrandissement de 3% de sa superficie. Elle comptera pas moins de 5 nouveaux immeubles de luxe, 14 villas, un espace commercial et un nouveau port.

La Villa Troglodyte : une prouesse d’architecture

Nichée sur les hauteurs de la Principauté, une maison hors du commun : la Villa Troglodyte. Installée dans la roche, cette bâtisse obtenue par évidement, et non par construction, s’étale sur cinq niveaux et se veut aussi économe en énergie que possible, grâce à un système de panneaux photovoltaïques, une isolation en liège, la récupération d’eau de pluie et un chauffage par géothermie. Cette villa proche de la nature compte même une piscine creusée dans la pierre, qui n’est pas sans rappeler les nappes souterraines. Roche et végétation luxuriante habillent cette extraordinaire villa, qui témoigne de l’imagination des architectes monégasques.

Le prix de l’immobilier à Monaco ?

Face à ces constructions architecturales aussi diverses et variées, nombreux sont ceux qui sont séduits à l’idée de vivre, eux aussi, à Monaco. Mais ici, seuls les résidents qui ont la nationalité monégasque peuvent profiter de loyers plafonnés et de logements domaniaux (c’est-à-dire de logements sociaux). Pour les autres résidents, il faudra s’en tenir à la loi du marché immobilier. Compte tenu d’une offre nettement supérieure à la demande, les prix flambent. Le prix moyen au mètre carré a même dépassé le record historique de 50 000 euros en 2021 !