LUNDI PERDU

Le lundi qui suit l'Epiphanie

« A Tournai, pou bin fair’ cell’ fiête, l’ceu qui n’a pos d’lapin n’a rien ! ». Autrement dit, à Tournai, pour bien faire cette fête, celui qui n’a pas de lapin n’a rien... L’origine de cette fête remonterait au 13ème siècle. Si on ne connaît plus la raison de cette « parjure », l’appellation « lundi perdu » doit son nom au jour de travail « perdu » pour les patrons. La tradition est restée très vivace et les familles tournaisiennes mangent ce jour-là, selon un rite très codifié, le lapin du Lundi Perdu. Les restaurants de la Cité des Cinq Clochers servent aussi, pour la plupart, ce plat traditionnel. En début de repas, on tire les « billets des Rois », pour attribuer un rôle spécifique à chaque convive, dont celui de « Roi ». Et bien sûr, chaque fois que le roi boit, les convives doivent boire aussi... Le repas débute par un premier plat de saucisse, servie avec de la compote de pommes ou du chou cuit au saindoux. Le second plat est le fameux lapin aux preones (prunes) et aux raisins, appelé aussi « lapin à la tournaisienne ». Selon la tradition, le lapin est toujours cuit à l’eau et non à la bière ou au vin... Pour suivre, le troisième plat est la tout aussi fameuse « salade tournaisienne » : salade de blé (mâche), oignons cuits au four avec la pelure et épluchés ensuite, pommes, chicons (endives), chou rouge au vinaigre, haricots blancs et assaisonnement. Cette salade se sert avec du jambon ou de la tête pressée finement hachée. Enfin, le repas se termine par la traditionnelle « galette des rois » avec la fève... mais la fête se poursuit évidemment bien au-delà.

Maison du Tourisme de la Wallonie Picarde. Tél. +32 69 35 42 85. www.visitwapi.be