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Parler français est une chance et permet de voyager dans de nombreux pays sans aucune barrière de la langue ! Pourtant, si les pays francophones sont nombreux, ils possèdent tous leurs propres expressions et leur propre accent, donnant à la langue diverses nuances qu'il est très intéressant de découvrir ! On vous avait déjà dévoilé nos 10 expressions québécoises favorites dans un autre article. Cette fois, il nous suffira de parcourir quelques kilomètres pour nous rendre en Belgique francophone et entendre d'autres façons de dire typiques qui pourraient bien enrichir notre parler quotidien ! Voici donc 10 expressions belges à connaître avant de boucler vos valises pour Bruxelles ou Bruges ! 

" Après moi les mouches ! " 

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Si en France on dit plus volontiers " après moi le déluge ! ", en référence à Madame de Pompadour qui aurait utilisé cette expression lors de la défaite de la France face à l'armée prussienne, en Belgique, ce sont les mouches qu'on laisse derrière nous ! Si un Belge utilise " après moi les mouches ! " soyez donc sûr qu'il ne se préoccupe guère de ce qu'il se passera après son départ, ce sont les mouches qui prendront le relais ! 

" Avoir un oeuf à peler avec quelqu'un " 

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Si un Belge vous dit qu'il a " un oeuf à peler avec quelqu'un ", cela ne veut pas dire qu'il souhaiterait cuisiner avec lui ! D'ailleurs, peler un seul et même oeuf à deux semble compliqué... Comprenez plutôt l'image qu'il y a derrière cette activité qui consiste à enlever la coquille, et donc dévoiler l'oeuf : " avoir un oeuf à peler avec quelqu'un " signifie avoir des comptes à régler avec cette personne, mettre au clair une situation. 

" Être bleu de quelqu'un "

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Si en France les romantiques sont très " fleur bleue ", chez nos voisins belges le bleu est utilisé pour traduire l'amour transi. Ainsi, si on vous avoue être bleu de vous, on est bel et bien en train de vous faire une déclaration d'amour ! " Être bleu " s'utilise aussi pour des objets toutefois. En Belgique, on peut donc tout aussi bien être bleu de sa nouvelle paire de chaussures ou de sa voiture ! Le bleu, couleur de l'amour ? 

" Jouer avec les pieds de quelqu'un "

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Si un Belge vous confie que quelqu'un joue avec ses pieds, ne vous attendez pas à le voir se déchausser. De façon moins imagée, ce n'est pas vraiment avec ses pieds qu'on est en train de jouer, mais plutôt avec sa patience en testant ses limites. Une expression difficilement compréhensible sans la connaître ! On évitera alors de tirer sur la corde pour ne pas être accusé de jouer avec les pieds de quelqu'un ! 

" Ne pas avoir toutes ses frites dans le même sachet "

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C'est notre expression coup de coeur ! En France, lorsqu'on a affaire à quelqu'un que l'on trouve plutôt simple d'esprit, voire stupide, on l'accuse de " ne pas avoir la lumière à tous les étages ". En Belgique l'équivalent de cette expression imagée fait référence à un élément savoureux de la culture belge : la frite ! Ainsi, on dira que cette personne " n'a pas toutes ses frites dans le même sachet " ! 

" Tirer son plan "

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Si après avoir posé trop de questions à votre interlocuteur belge celui-ci vous répond sèchement de " tirer votre plan ", il est temps de vous débrouiller par vous-même ! Cette expression a le mérite d'être claire, " tirer son plan " signifie se prendre en main. Contrairement à l'expression " tirer des plans sur la comète ", " tirer son plan " présente donc une idée bien concrète et ordonnée. On arrête donc de jouer avec les pieds de tout le monde et on tire son plan ! 

" Brosser les cours "

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En France, on reproche à un élève d'avoir séché les cours ou bien d'avoir fait l'école buissonnière lorsqu'il ne s'est pas rendu à l'école volontairement. En Belgique, on utilisera plus volontiers " brosser les cours ". Le verbe brosser pourrait venir du verbe brousser, soit marcher dans les bois et donc... faire l'école buissonnière ! Pas sûr que tous les élèves qui sèchent l'école s'offrent une bucolique balade dans les bois, mais l'expression est à connaître ! 

" Perdre ses tartines " 

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 Si un Belge vous dit qu'il a " perdu ses tartines ", n'y voyait pas une banale histoire de petit déjeuner ! Non, " perdre ses tartines " signifie " perdre la tête ", ou " perdre le nord ". Après les frites, il se pourrait bien que les tartines fassent elles aussi de la grande culture culinaire du plat pays ! Et finalement, ils ont bien raison : commencer une journée sans tartines beurrées pourrait faire perdre le nord à plus d'une personne ! 

" Ça me goûte ! " 

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Au restaurant, pendant que vous dégustez votre plat, un Belge pourrait bien vous demander : " ça te goûte ? ". Cet emploi particulier du verbe " goûter " est aujourd'hui peu usité en France, mais reste très commun en Belgique où beaucoup de choses nous goûtent réellement ! Chocolat, gaufres, bières ou frites, le pays est un concentré de saveurs, pas étonnant donc qu'on ait conservé cet emploi du verbe goûter ! 

" Aller à Guindaille "

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Si on vous propose d'aller à Guindaille, ne vous imaginez pas visiter une petite ville de Belgique. Il s'agit d'une invitation à venir faire la fête, surtout utilisée par les étudiants. À l'origine, une guindaille était d'ailleurs une petite chanson satirique chantée lors des réunions d'étudiants. Aujourd'hui, les chansons paillardes sont toujours présentes, le tout dans une ambiance festive typiquement belge. Alors, n'hésitez pas à aller à Guindaille !