Guide du Bangladesh : Survol du Bangladesh

Géographie

Situé au nord du Golfe du Bengale, grand comme la Grèce, le Bangladesh compte une superficie de 148 460 km². Il s'étend sur 760 km du nord-ouest au sud-ouest et sur 440 km d'ouest en est. Presque entièrement enclavé dans l'Inde, le Bangladesh compte une frontière commune avec le Myanmar à l'extrême sud du pays. Le pays est essentiellement plat avec quelques zones de collines au nord-est et au sud-est.

Les plaines alluvionnaires

80 % du territoire du Bangladesh est constitué de plaines alluvionnaires extrêmement fertiles. La plaine du Bangladesh fait partie de la plaine du Bengale qui s'étend à l'Inde voisine. Cette vaste plaine, très plate, dont le point culminant se situe à 105 m au-dessus du niveau de la mer, est traversée par trois fleuves majeurs : le Gange (Padma), le Brahmapoutre (Jamuna) et la Meghna. Ces fleuves et leurs affluents traversent le pays du nord au sud pendant 450 km avant de se jeter dans la baie du Bengale. L'absence de déclivité oblige ces cours d'eau à s'étaler à travers toute la plaine pour s'écouler, créant une zone de delta boueuse et marécageuse unique.
Ces fleuves venus de l'Himalaya charrient avec eux 2 milliards de tonnes d'alluvions par an qui viennent se déposer dans la plaine du Bangladesh, atteignant par endroits 2 m d'épaisseur. L'érosion de l'Himalaya, le déboisement de ses pentes en Inde et au Népal, ainsi que le réchauffement climatique qui accélère la fonte des glaciers engorgent les fleuves en eau et en sédiments qui inondent les terres basses, une fois le delta du Bangladesh atteint.

Les zones de collines

Les régions de collines sont situées au nord et nord-est du Bangladesh, dans la province de Sylhet. La région la plus élevée se situe au sud-sud-est du pays, dans la province de Chittagong. Il s'agit de la partie occidentale d'une chaîne de montagnes qui part du Myanmar pour remonter jusqu'en Inde orientale et l'Etat d'Assam. Ces montagnes aux pentes abruptes et aux crêtes étroites, s'élèvent entre 600 et 900 m au-dessus du niveau de la mer. Son point culminant est le Mowdok Mual, qui s'élève à une altitude de 1 063 m. Cette région, originellement boisée, connaît une déforestation importante, en raison du commerce du bois et aussi pour gagner en terres arables, la population locale vivant de l'agriculture.

L'eau

L'eau joue un rôle essentiel dans la géographie du Bangladesh. Le delta est parcouru par de nombreux affluents des trois fleuves principaux que sont le Gange, le Bramahpoutre et la Meghna. Il y aurait 700 cours d'eau au Bangladesh. Ces rivières, aux cours changeants redessinent le paysage à chaque crue et gagnent sur la mer à leur embouchure. Près de 10 % de la surface totale du pays est liquide (fleuves, rivières, lacs). La période de la fonte des neiges, conjuguée à la mousson, forment des îles provisoires dans les lits des rivières. Ces îles, appelées char en bengali, sont immédiatement cultivées par une population en manque de terre, l'exposant à des dangers importants. Durant cette période de crue qui s'étale de mai à octobre, le débit cumulé des trois fleuves atteint plus de 150 000 m3 par seconde, soit un débit supérieur à celui de l'Amazone.
Le Bangladesh compte 580 km de bordure maritime, dont une grande partie de zone boueuse et de mangrove.

Climat

Le Bangladesh jouit d'un climat tropical marqué par une pluviométrie abondante, des températures élevées et un fort taux d'humidité. Le pays est coutumier d'épisodes climatiques intenses, encore renforcés par le réchauffement de la planète. Inondations, cyclones, tornades et raz-de-marée frappent le pays presque tous les ans, provoquant des pertes humaines et des dégâts considérables.

Saisonnalité

Le Bangladesh connaît trois saisons différentes : l'hiver, l'été et la mousson.

L'hiver : de novembre à février. Les hivers sont doux et secs avec des températures diurnes comprises entre 16 °C et 20 °C et descendant jusqu'à 10 °C la nuit. Janvier est le mois le plus froid.

L'été : de mars à juin. Le climat bascule très rapidement à l'été, avec une augmentation progressive du taux d'humidité et des températures élevées. En avril, le mois le plus chaud, le mercure atteint entre 38 °C et 41 °C dans pratiquement toutes les parties du pays.

La mousson : de juin à octobre. L'arrivée de la mousson amorce une baisse des températures et accroît le taux d'humidité. Juillet est le mois le plus pluvieux et il peut pleuvoir abondamment et sans discontinuer pendant plusieurs jours. La saison est propice aux cyclones.

Vents

En hiver, les vents venus du nord et du nord-ouest procurent un climat plus frais et plus sec. La vitesse de ces vents est très modérée, entre 1 et 6 km/h. De mars à mai, le vent se lève et peut atteindre 60 km/h en rafales. Des orages violents peuvent éclater. A compter du mois de juin, un vent venu du sud et de l'océan Indien atteint les côtes du Bangladesh, à des vitesses parfois très élevées. Des rafales de 160 km/h sont enregistrées aux abords des côtes, créant des raz-de-marée pouvant atteindre 6 m de haut. Les vents de mousson peuvent s'accompagner de la formation de cyclones au large du Golfe du Bengale, qui remontent vers les terres. Le cyclone de 1970 avait fait 500 000 morts et celui de 2009, 300 000 sinistrés.

La mousson

L'élévation des températures en avril et mai provoque une évaporation des eaux de surface de l'océan Indien et des zones de basse pression au-dessus du Bangladesh. La rencontre de ces deux phénomènes déclenche des précipitations abondantes, proches du cataclysme. En 5 mois, le Bangladesh reçoit 80 % de ses précipitations annuelles, pouvant atteindre 1,60 m à 2 m. La région la plus touchée par ce phénomène est celle de Sylhet, qui reçoit en moyenne 6 m d'eau par an. En 2010, la commune de Cherrapunji enregistra 13 472 millimètres d'eau, en faisant la ville la plus humide au monde.
Le phénomène de la mousson est autant attendu que redouté. Les crues des rivières vont fertiliser les sols par un dépôt d'alluvions. Mais les inondations monstrueuses provoquées par ces mêmes crues obligent une population déjà précaire et fragilisée à se déplacer vers des zones plus sûres et stables.

Environnement – écologie

Avec une densité de population parmi les plus élevées au monde, 83 % de la population vivant sous le seuil de pauvreté et des agressions climatiques constantes, les défis écologiques et environnementaux au Bangladesh sont immenses. Le pays peine à se développer économiquement et à faire face à ses enjeux. Soutenues par des programmes spécifiques de l'ONU et de nombreuses associations non gouvernementales (ONG), les autorités prennent en compte la préservation de l'environnement tant bien que mal sans schéma directeur bien établi. Toute la difficulté pour les associations sur le terrain est de mettre en oeuvre des politiques permettant aux habitants d'améliorer leur quotidien à très court terme tout en préservant l'environnement sur le long terme.

Pollution

Air : Les grandes villes du Bangladesh doivent faire face à une forte pollution de l'atmosphère aux particules fines. En cause, des véhicules fortement polluants, une absence de régulation du trafic conduisant à des embouteillages monstres, une industrie non réglementée et une production d'énergie provenant à 96 % de produits fossiles (pétrole, kérosène, charbon, bois). La production de briques est responsable, à elle seule, du rejet annuel de 9,8 millions de tonnes de gaz à effet de serre. Les fours industriels et la circulation automobile étaient responsables de 60 % de la pollution aux particules fines à Dhaka en 2009. L'Index de performance environnementale (calculé par l'Université de Yale aux Etats-Unis) plaçait le Bangladesh en dernière position sur 178 pays quant à sa qualité de l'air en 2014. Cette pollution entraîne des conséquences sur la santé de la population, avec un accroissement des maladies respiratoires et des cancers notamment. Le Parlement a voté un " Brick Burning Act " le 20 novembre 2013, visant à réduire les émissions de l'industrie des briques par l'implémentation de nouvelles technologies moins polluantes. La Banque mondiale subventionne un programme depuis 2009 visant à faciliter la mobilité : construction de passerelles piétonnières à proximité de carrefours encombrés, installation de feux de circulation, construction de trottoirs et rationalisation des carrefours. Le même programme a permis la création de 11 stations de mesure de la pollution de l'air dans 8 villes différentes. Ces mesures peuvent paraître bien dérisoires alors qu'une population grandissante se réfugie dans les centres urbains.

Eau : Dans les années 1970, l'UNICEF entreprend la construction de puits de grande profondeur à travers le pays, afin de lutter contre le choléra. Jusque-là, les Bangladais puisaient l'eau directement dans les rivières ou les lacs. Au début des années 2000, on découvre que près d'un quart de ces puits sont pollués à l'arsenic, empoisonnant directement la population. La pollution provient des sédiments enfermés dans les limons charriés depuis l'Himalaya, et qui se libèrent à quelques mètres de profondeur, par l'action d'une bactérie contenue dans le sol. Le drainage des eaux fortement toxiques vers les nappes phréatiques se poursuit naturellement entraînant la contamination des puits. L'ensemble des 8 millions de puits bangladais ont été testés et ceux contaminés marqués d'une croix rouge. La décontamination des puits se heurte à des problématiques économiques et techniques complexes. Un autre phénomène de pollution des rivières est lié à l'industrie textile en forte expansion, qui rejette ses produits chimiques directement dans les rivières. Ainsi, est-il fréquent de constater à proximité de teintureries, les eaux d'une rivière changer de teinte en fonction des colorants utilisés. Le Bangladesh n'a pour l'instant aucune usine de traitement des eaux usées et sa politique envers les industries n'est pas suffisamment contraignante.

Enjeux climatiques

Le Bangladesh est le pays le plus vulnérable au monde face aux cyclones tropicaux et la sixième nation les plus touchées par les inondations. La COP 21 qui s'est tenue à Paris en décembre 2015, a mis en lumière les risques majeurs que le pays doit affronter face aux dérèglements climatiques et au réchauffement de la planète.
Avec un point culminant à 105 m, une grande partie du delta du Bengale est située sous le niveau de la mer. Le réchauffement climatique entraîne une montée des océans et une augmentation de fréquence des cyclones et de leur intensité. Les scientifiques prévoient que d'ici à 50 ans, 30 % du pays pourrait se retrouver submergé. Les cyclones détruisent les mangroves qui protègent les terres côtières de l'érosion et constituent une barrière naturelle contre l'avancée de la mer. A chaque cyclone ou tempête, les eaux salées progressent un peu plus à l'intérieur des terres qui ont du mal à s'écouler suite à l'ensablement des rivières. Ces eaux pénètrent les sols et les nappes phréatiques, réduisant fortement l'accès à l'eau douce.
Pour lutter contre ces risques, différents programmes ont été mis en place, avec l'aide d'ONG internationales. Des abris anticycloniques, surélevés, permettent aux populations menacées de se réfugier en cas d'alerte. Les habitants sont formés à la protection de la mangrove et à la reforestation de celle-ci, afin de préserver cette barrière naturelle.

Eau

Le delta du Bengale est le plus vaste au monde. Ici se mêlent les eaux salées du golfe et douces des fleuves et des rivières. Le pays est recouvert d'eau sur plus de 10 000 km² de son territoire, une bénédiction pour l'agriculture. Mais de cette force naît une menace. Les fortes crues annuelles liées à la mousson entraînent une érosion des rives des fleuves et de leurs défluents. Les fleuves se déplacent sur des dizaines de mètres, menaçant des villages entiers, inondant des milliers d'hectares de terres agricoles, détruisant les infrastructures routières du delta. Un rapport de 2007 relevait l'endommagement de 13 700 km de routes et 1 323 ponts et galeries, suite à la mousson. Les digues sont menacées et par ce biais, des millions de personnes qui risquent à tout moment d'être submergées par les flots.

Gestion des déchets

En 2012, le Bangladesh produisait 22,4 millions de tonnes de déchets par an, soit environ 150 kg par habitant. Le taux de déchets produits augmente et les projections prévoient une production de déchets de 47 000 tonnes par jour en 2025. Le taux de collecte des déchets en ville n'est que de 37 % et il est inexistant dans les campagnes. Malgré tout, c'est bien dans les villes que le problème est le plus prégnant. Lorsqu'elles ne sont pas collectées, les ordures finissent dans des décharges sauvages à ciel ouvert et sur le bord des routes, exposant les populations à des risques sanitaires élevés. Ces décharges augmentent l'exposition au paludisme et à certaines maladies respiratoires ; elles dégradent les sols et contaminent les sources. D'autre part, une mauvaise gestion des déchets médicaux accroît d'autant les risques. La plupart de ceux-ci terminent dans les égouts de la ville, bouchent les conduits et remontent en surface.

Gestion des ressources naturelles

L'économie du Bangladesh repose essentiellement sur son agriculture. Près d'un Bangladais sur deux est un agriculteur. Avec les mouvements aléatoires des rivières et les inondations, les agriculteurs sont en quête constante de nouvelles terres protégées à cultiver, entraînant une déforestation importante. Seul 11 % du territoire est recouvert de forêt. La forte salinité des terres des zones côtières rend de plus en plus difficile l'agriculture traditionnelle, peu à peu remplacée par l'aquaculture (crevettes et crabes). Avec un problème de taille néanmoins : à chaque mousson, les eaux se désalinisent rendant l'aquaculture impossible.
Des programmes de reforestation, de protection de la mangrove, ainsi que de nouvelles techniques agricoles moins polluantes ont été introduits, afin de préserver les sols et les ressources des Bangladais. Malgré un arsenal législatif environnemental assez restreint, une loi de préservation de l'environnement, le " Bangladesh Environment Conversation Act " a été passé en 1995. Il permet notamment au gouvernement de déclarer certaines zones en " situation écologique critique " et de définir les actions sur l'environnement autorisées ou interdites dans ces zones. Une autre loi, le " Bangladesh Private Forest Act " de 1959 permet au gouvernement d'intervenir dans la gestion de forêts privées, quand celles-ci sont mal gérées ou laissées à l'abandon pendant plus de 3 ans.

La politique de santé publique

Les problèmes environnementaux dénoncés précédemment ne peuvent qu'avoir une influence directe sur la santé des Bangladais. Les maladies contagieuses (choléra, typhoïde, tuberculose, lèpre...) sont nombreuses, les problèmes de malnutrition fréquents, les dispositifs sanitaires rares. En 2011, le gouvernement a publié une politique de santé publique garantissant l'accès aux soins à ses administrés. Pour autant, l'Etat ne dispose que de 40 773 lits d'hôpitaux pour une population de 169 millions d'habitants et de 0,4 médecin pour 1 000 habitants (données de 2011). Le Bangladesh consacre 3,1 % de son PIB en dépenses de santé, soit 32 US$ par habitant. Là encore, le pays doit faire face à des enjeux d'importance sur plusieurs fronts. Réduire la mortalité infantile qui s'élève à 44 décès pour 1 000 naissances (il est de 3,5 en France) notamment en intensifiant les campagnes de vaccination. Faciliter l'accès aux soins dans les zones rurales. Améliorer les conditions sanitaires et d'hygiène afin de réduire les risques de mortalité précoce.
Le Bangladesh a démontré par le passé qu'il peut mettre en place des campagnes de santé ambitieuses. Son programme d'information et d'accès aux moyens de contraception s'est révélé tout à fait efficace. En 1970 le taux de natalité était de 45 pour 1 000 habitants. Il a été ramené à 21 pour 1 000 en 2015. Le contrôle du taux d'accroissement naturel est un enjeu majeur pour le pays qui connaît une des densités de population les plus élevées au monde. Maintenir une croissance faible permettra au Bangladesh de réduire l'impact de sa population sur son environnement.

Les actions des ONG

Les Organisations non gouvernementales (ONG) sont nombreuses à intervenir dans le pays, tant pour résoudre des problèmes structurels que conjoncturels. Nombre de ces actions sont soutenues par des organismes mondiaux tels l'OMS, l'UNICEF ou la Banque mondiale. S'il est impossible d'en lister l'ensemble, la plupart visent à impliquer directement la population concernée afin d'obtenir des résultats pérennes. Que ce soient dans les domaines de l'éducation, de la santé, de l'environnement (au sens large), les ONG forment autant les communautés que les autorités locales. L'implication des associations caritatives a pris une telle ampleur que le gouvernement se sent quelque peu dépossédé de ses prérogatives. Il a fait passé une loi en avril 2015, le " Foreign Donations (Voluntary Activities) Regulation Act " qui oblige notamment toute association recevant des fonds en provenance de l'étranger à s'enregistrer auprès du Bureau des affaires des ONG et à obtenir de celui-ci une autorisation pour chaque projet entrepris sur base de ces dons. Le Bureau se réserve également le droit d'approuver la nomination de chaque expert étranger pour chaque projet financé par des fonds étrangers. Une telle loi ne fait que ralentir la mise en place de projets souvent cruciaux pour le pays et restreint la liberté d'action des associations sur place.

Parcs nationaux

Le Bangladesh compte 243 677 hectares de zones protégées, soient 2 % du territoire. Il y a 9 Parcs nationaux, 7 sanctuaires, 5 sites de conservation et une réserve sauvage. Le sanctuaire le plus célèbre est sans nul doute celui de Sundarban, divisé en 3 zones distinctes. Son écosystème unique de mangrove et de forêts abrite le tigre royal du Bengale et est inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO.

Parc national de Bhawal. Déclaré Parc national en 1974, il se trouve dans la division de Dhaka, à 20 km de Gazipur, un grand centre de l'industrie textile. Le parc couvre une superficie de 940 hectares est a été créé pour protéger une importante forêt de sal. Il a perdu la grande majorité de ses espèces sauvages et le gouvernement vient de tenter la réintroduction du paon, du daim et du python.

Parc national Himchari. Le Parc d'Himchari se trouve au sud de la ville de Cox's Bazar, dans la division de Chittagong. Composé de forêt tropicale et de prairie, il abrite quelques éléphants, des gibbons, des macaques rhésus, des léopards, des ours lippus, des tigres, des muntjacs et des sangliers. C'est aussi une réserve connue pour abriter 286 espèces d'oiseaux différents, dont certaines espèces migratrices.

Parc national de Kaptai. Ce parc situé entre les montagnes de Kaptai et de Karnaphuli dans la région des Chittagong Hill Tracts est la toute première forêt de tek plantée au Bangladesh. Il couvre une zone de 5 464 hectares et a été déclaré parc national en 1999. Depuis le sommet de ses vertes collines on peut apercevoir le bleu tranchant du lac Kaptai, le plus grand réservoir d'eau du Bangladesh. Le parc abrite une importante population de cerfs, quelques éléphants, des chats de jungle ou chaus, des singes et bien entendu de nombreuses espèces d'oiseaux.

Parc national de Lawachara. Cette vaste forêt tropicale de 12 km² au nord-est de Srimongal abrite une large population de singes dont le gibbon hoolock occidental qui figure sur la liste des espèces menacées. Parmi les autres primates, on recense l'entelle pileux, le macaque rhésus, le macaque d'Assam ou encore le semnopithèque de Phayre. Comme un peu partout au Bangladesh, de nombreuses espèces d'oiseaux trouvent refuge dans le parc. Elles sont au nombre de 246, les plus recherchées étant le colombar à double collier, le perroquet vert à tête grise ou l'énicure schistaceus. Enfin, le parc est le terrain de jeu de quelques mammifères difficiles à apercevoir comme l'ours noir d'Asie ou le léopard. Mais le parc n'est pas qu'un repaire de faune et de flore. Il abrite également deux villages kashia, dont les habitants vivent essentiellement de la cueillette des feuilles de betel et du tressage du bambou.

Parc national de Medha Kassapia. Ce petit parc national de seulement 4 km² se trouve à proximité de Chakaria, à 60 km au nord de Cox's Bazar. Déclaré Parc national en 2004 il abrite des crocodiles, des ours noirs d'Asie, des hyènes, des pythons, des singes, des cerfs et le tigre.

Parc national de Madhubpur. Ce parc est l'un des tout premiers à avoir obtenu le statut de Parc national en 1962. Malheureusement, cette tentative de préservation précoce n'a pas suffi à sauvegarder la magnifique forêt de sals qui dégage une odeur suave. Les sals des profondeurs ont été remplacés par des hévéas et des bananiers beaucoup plus profitables. Même constat pour la préservation animale. Les tigres, éléphants, guépards et paons ont totalement disparu. Il reste tout de même différentes espèces de singes, des porcs-épics, des cochons sauvages et de nombreuses variétés d'oiseaux.

Parc national de Nijhum Dwip. Ce Parc national a une curieuse histoire. Il est situé à l'embouchure de la Meghna, sur un char, une île alluvionnaire apparue dans les années 1950. Le Département des Forêts y a entamé un programme de forestation en 1974 au nord de l'île, mêlant des essences locales dont le pandanus ou le gommier rouge. La zone a été déclarée Parc national en 2001 afin de promouvoir la biodiversité arboricole.

Parc national de Ramsagar. Ce petit parc de 27 hectares situé à l'ouest de Dinajpur, à seulement quelques kilomètres de la frontière indienne présente peu d'intérêt. Il s'agit d'une forêt plantée autour d'un lac artificiel creusé au XVIIIe siècle.

Parc national de Satchari. Ce parc de 243 hectares à 60 km au sud-ouest de Srimongal est protégé depuis 2005. Son nom signifie " sept cours d'eau ". Entouré de plantations de thé, la finalité de ce parc est de protéger près de 200 espèces végétales différentes et quelques espèces animales, dont le gibbon houlock en danger d'extinction.

Le Sanctuaire des Sundarbans. La mangrove des Sundarbans est en réalité divisée en 3 sanctuaires distincts : l'ouest, l'est et le sud. Sa biodiversité unique joue un rôle majeur dans la préservation de l'environnement local. Elle agit comme une barrière naturelle contre l'élévation du niveau de la mer et les cyclones. Fortement sujette à la déforestation par les populations locales, le gouvernement a entrepris de protéger la zone en 1977. Le site a été déclaré Patrimoine mondial à l'UNESCO en 2010. Les Sundarbans constituent une attraction touristique majeure dans le pays. Les touristes viennent non seulement admirer cet environnement unique, mais aussi dans l'espoir d'apercevoir le tigre royal du Bengale, dont il resterait environ 100 spécimens dans le parc.

Réserve sauvage de Teknaf. Cette zone protégée de 11 600 hectares est l'un des derniers sanctuaires où les éléphants s'ébrouent en toute liberté au Bangladesh. C'est aussi une vaste zone abritant une importante biodiversité. Le parc est parcouru de nombreux sentiers gravissant ses collines qui font la joie des randonneurs.

Faune et flore

Le respect de la nature et de ses espèces est un concept profondément ancré dans les cultures hindoue et bouddhiste. Dans la religion hindoue, nombre de dieux sont représentés par des animaux : Ganesh est un éléphant, Hanuman un singe, Shiva ne se déplace pas sans son boeuf Nandi... Pour les bouddhistes, l'homme n'occupe pas une place prépondérante dans la nature. Il forme un tout intimement lié et interdépendant avec tout ce qui l'entoure, le vivant comme le non-vivant. Ces enseignements séculaires se sont perdus avec la pression démographique, les besoins grandissants en surface arable et la déforestation, la modernisation du pays et la pollution, réduisant à peau de chagrin l'habitat des espèces animales et les espaces naturels. Le Bangladesh dispose tout de même de quelques lois visant à la préservation de la vie sauvage, la plus importante étant le " Wildife Act " de 2012 qui assure la conservation de la biodiversité, des forêts et de la vie sauvage.

Faune

Le Bangladesh présente une belle variété d'espèces différentes, avec notamment 119 espèces de mammifères. Le tigre du Bengale est sans aucun doute le plus célèbre ; il est d'ailleurs l'emblème national du pays. Le dernier décompte intervenu en 2015 en a dénombré une centaine dans la mangrove des Sundarbans, soit 100 de moins qu'espéré. Le restant de la population se trouve dans la région montagneuse des Chittagong Hill Tracts, mais à titre anecdotique. L'absence d'études scientifiques abouties ne permet pas de connaître avec certitude les menaces qui pèsent sur le plus majestueux des félins d'Asie. On sait néanmoins que la destruction de son habitat (déforestation), la raréfaction de ses proies de prédilection et la cohabitation avec l'homme représentent des menaces sérieuses capables de conduire à l'extinction de son espèce. Hormis le tigre, le Bangladesh compte entre 150 et 200 éléphants vivants à l'état sauvage à proximité de la frontière birmane, dans les forêts de la région de Chittagong. La même région abrite le rare gibbon houlock, présent également dans les régions limitrophes d'Assam (Inde) et en Birmanie, ainsi que l'ours noir d'Asie, caractérisé par un collier de fourrure blanche. Beaucoup plus rares, la panthère nébuleuse et le chat de Temminck se cachent dans les arbres des forêts de Chittagong. Plus faciles à repérer, les cervidés tels que le sambar ou le cerf axis (chital) sont des proies idéales pour les félins.
Le Bangladesh est un paradis pour les oiseaux, dont on dénombre 380 espèces résidentes et 310 espèces migratoires, qui se rassemblent à proximité de lacs pendant la saison hivernale. Parmi les plus notables, le calao bicorne au plumage noir et blanc et à tête jaune, la perruche à collier ou le marabout chevelu.
Le tableau ne serait pas complet sans évoquer les reptiles, au nombre de 139 espèces différentes. On les observe plus volontiers pendant la saison de la mousson, avec notamment le python réticulé, le plus long reptile au monde, le cobra royal, le plus long serpent à venin, ou encore le crocodile de mer.
Près de 200 espèces sont menacées et certaines autres sont en voie de d'extinction, comme le dhole ou chien sauvage d'Asie. De nombreuses espèces ont également disparu, parmi lesquelles le rhinocéros, le bison indien (gaur), le banteng, le cerf des marais, l'antilope Nilgaut, le loup des Indes, le buffle d'Asie, le crocodile des marais ou encore le paon.

Flore

En raison d'une culture intensive, la flore du Bangladesh est assez peu diversifiée. Le territoire ne comprend plus que 11 % de forêts, essentiellement regroupées dans les régions de Sundarban et de Chittagong. Le climat tropical favorise la pousse du bambou, encore utilisé dans la construction de maisons traditionnelles. On trouve une vingtaine de variétés d'arbres sauvages, parmi lesquelles le manguier, le longanier, le Dipterocarpus gracilis et le Turbinatus, tous deux en danger d'extinction, mais aussi le ficus, dont l'imposant banian aux racines impressionnantes. Le Bangladesh compte une variété endémique, le Knema bengalesis, de la famille des myristicacées. Il est cousin du Myristica fragrans qui donne la noix de muscade.
Le pays s'est choisi comme emblème national, un nénuphar couronné de deux gerbes de riz et surmonté d'un bourgeon en fleur. C'est dire l'importance qu'il accorde au monde végétal. Le nénuphar se trouve en grande quantité dans les marécages des Sundarbans, accompagné de la jacinthe d'eau et du liseron d'eau. On dénombre 16 espèces d'orchidées différentes, présentes dans les sous-bois. Parmi les plantes décoratives, les Bangladais apprécient tout particulièrement le jasmin, la rose, l'hibiscus, le bougainvillier ou encore le magnolia.

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