Guide du Soudan : Les personnalités célèbres : Soudan

Omar al-Bashir

Né en 1944 dans la région de Shendi, Omar Hassan Ahmed al-Bashir se destine, dès 16 ans, à la carrière militaire. Il combat notamment sous les couleurs égyptiennes contre Israël, en 1967 et 1973. C'est un homme peu connu qui prend la tête du coup d'Etat à Khartoum, en 1989, renversant Sadiq al-Mahdi. Le colonel Al-Bashir instaure une dictature militaire et religieuse à l'aide des islamistes de Hassan Tourabi. Le nouveau dirigeant isole le Soudan sur la scène internationale, dans les années 1990, mais inaugure l'ère du développement économique avec l'exploitation pétrolière. Il entame, dans les années 2000, un processus de paix avec la guérilla sudiste, tout en laissant commettre des atrocités au Darfour. Pour cela, il est inculpé, par la Cour pénale internationale, de crimes de guerre et crimes contre l'Humanité, en 2009, puis de crime de génocide l'année suivante. Cela ne l'empêche nullement d'être réélu par les Soudanais à la présidence de la République en avril 2010.

Mohammed al-Fayturi

Né au Darfour, probablement à la fin des années 1920, Mohammed est le fils d'un sheikh soufi local et d'une femme du Golfe. Il a passé une grande partie de son enfance en Egypte, où il a notamment étudié la littérature, dont il s'est épris. En 1953, il publie son premier recueil de poèmes, Chansons d'Afrique. Il y aura d'autres oeuvres, comme L'Amoureux venant d'Afrique ou Une chanson pour le Soudan. Mohammed al-Fayturi a travaillé comme journaliste dans plusieurs pays de la région. Il est célèbre dans son pays pour sa poésie et pour sa vision personnelle du colonialisme et des relations interculturelles, tirée de son expérience d'homme africain ayant vécu dans des pays arabes.

Manute Bol

Né en 1962 dans le Sud-Soudan, Manute Bol est un fils de chef de tribu Dinka. D'une taille exceptionnelle (plus de 2,30 m !), il s'initie au basket dans sa région natale à Wau. Il est remarqué dans une équipe à Khartoum par un entraîneur américain, qui le ramène aux Etats-Unis aux débuts des années 1980. Bol joue successivement dans plusieurs grandes équipes, au sein de la prestigieuse NBA, de 1983 à 1996, où il devient le plus grand joueur de basket de tous les temps. Très apprécié par l'ensemble des Soudanais, il a contribué à faire mieux connaître à l'étranger la situation de son pays ravagé par la guerre civile. Manute Bol est mort de maladie en juin 2010. Sa mort a été honorée aux USA et son corps a été rapatrié avec tous les honneurs au pays.

Ali Mahdi

Né en 1952, Ali Mahdi a étudié les arts dramatiques et la musique à Khartoum. Il devient acteur de théâtre et de cinéma, l'un des plus célèbres acteurs soudanais dans le monde arabe. Il oeuvre au Soudan pour la promotion du cinéma dans les années 1970 et 1980, avant d'orienter son intérêt vers la scène internationale. Il participe régulièrement à des festivals de théâtre ou de cinéma, en faisant souvent partie du jury. Il est aujourd'hui l'un des membres dirigeants de l'International Theatre Institute (ITI), qui promeut les arts de la scène à travers le monde sous la bannière de l'UNESCO.

Tayeb Saleh

Né en 1929 dans la région de Merowe, Tayeb Saleh est fils de paysans. Voulant à l'origine poursuivre des études en ingénierie agricole, il se consacre finalement à la littérature, à l'université de Khartoum, puis à Londres où il travaille comme enseignant et journaliste à la BBC. Il oeuvre plus tard pour l'UNESCO tout en continuant à écrire. Son approche multiculturelle le conduisit à traiter de manière originale et sans fard des thèmes comme le colonialisme, l'altérité ou les relations entre hommes et femmes, en prenant pour décor sa Nubie natale. Son chef-d'oeuvre est sans conteste Saison de migration vers le nord (mawsim alhijra lil-shamal), roman publié en 1966 et interdit pendant plusieurs années au Soudan par la censure. Le Mariage de Zein (ours Zein), publié en 1969, fut adapté au cinéma et même récompensé au Festival de Cannes en 1976. Tayeb Saleh est mort en février 2009. Il est considéré comme l'un des plus grands écrivains arabes de son siècle.

Mohammed Wardi

Né en 1932 dans la région de Wadi Halfa, Mohammed Wardi perd ses parents prématurément. Il est élevé dans un environnement intellectuel et artistique et se passionne notamment pour la chanson. Après des études à Shendi, il devient professeur dans le secondaire. Nommé à Khartoum, il tente sa chance à la radio. Wardi devient un chanteur à succès réputé dans les pays arabes et en Afrique de l'Est. Il aborde des thèmes variés sur la société et défend la culture nubienne et le patriotisme soudanais. Chanteur et compositieur engagé, il subit régulièrement des pressions qui le conduisent en prison, ou à l'exil en 1989. Mohammed Wardi est aujourd'hui revenu au Soudan. Sa longévité artistique et la densité de son oeuvre ont fait de lui une légende vivante de la culture populaire soudanaise.

Alek Wek

Née en 1977 à Wau, Alek Wek est issue d'une famille dinka qui parvient à émigrer en Europe après la reprise de la guerre civile. A Londres, on remarque sa beauté africaine, peu courante en Occident, et elle devient mannequin. Alek Wek joue d'abord dans des clips comme Goldeneye de Tina Turner, puis monte sur les podiums. En 1997, elle est la première Africaine à faire la une du magazine Elle. Wek commence alors à défiler pour les plus grands, dont John Galliano, Chanel ou encore Calvin Klein. Elle est aujourd'hui engagée dans la cause du Soudan et s'emploie à sensibiliser l'opinion internationale à la situation politique et humanitaire de son pays, sous les couleurs de plusieurs grandes ONG et de l'UNICEF.

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