Formalités
Pour les ressortissants d’un pays membre de l’Union européenne, il suffit d’une simple carte d’identité pour entrer dans le pays et y séjourner 3 mois. Si le séjour doit excéder 90 jours dans l’année calendaire, il est nécessaire d’obtenir un permis de résidence temporaire.
Le permis de résidence est délivré par votre office de l'immigration locale (Ausländeramt). Pour la demander, vous devez avoir déclaré votre lieu de résidence auprès du Einwohnermeldeamt où vous pouvez également obtenir les formulaires pour demander un permis de résidence.
Bon à savoir
Langue. Comme partout en Allemagne, les habitants de Leipzig parlent allemand mais maîtrisent également l’anglais.
Décalage horaire. Il n’y a pas de décalage horaire entre la France et l’Allemagne.
Monnaie. Comme en France, on paie en euros outre-Rhin.
Transports publics. La Leipziger Verkehrsbetriebe assure l'ensemble du service de transports en commun de la ville. Le pilier des transports urbains est le tramway, extrêmement bien développé et permettant d'accéder à tous les quartiers de la ville. Son circuit est circulaire sur le Ring, autour de la vieille ville, puis se diffuse en axe droit en direction de chaque point cardinal : nord, sud, est, ouest. Le bus est un moyen pratique surtout pour effectuer des trajectoires transversales ou pour relier des secteurs différents de la ville sans passer par le centre, aller du Südvorstadt à Plagwitz par exemple.
La compagnie S-Bahn Mitteldeutschland, service de la Deutsche Bahn (RER ou trains régionaux), dessert plusieurs stations au cœur de Leipzig, sur un axe géographique nord-sud, dont la Hauptbahnhof, le Markt (c'est le seul transport en commun qui dessert directement la vieille ville), la Wilhelm-Leuschner-Platz, la Bayrischer Bahnhof et la station MDR.
Coût de la vie
Le coût de la vie à Leipzig est moins cher que dans des grandes villes comme Berlin et environ 20 % moins cher qu’en France
Quelques idées de prix à Leipzig. Un repas simple dans une cafeteria ou un snack : 10 € ; un repas dans un bon restaurant : environ 40 € ; une nuit dans un hôtel 3 étoiles à 4 étoiles : de 80 à 100 € ; loyer moyen d’un studio à Leipzig : à partir de 500 € dans le centre, 900 € en périphérie ; prix d’un forfait prépayé d’un mois avec appels illimités dans le pays et forfait 4G : à partir de 10 €, puis il faut recharger le forfait au fur et à mesure ; bureau partagé dans un espace coworking : à partir de 250 € par mois ; tarif café coworking : 15 € la journée.
Les quartiers
Leipzig est une ville très étendue mais en réalité, seuls deux quartiers, très contrastés, sont vraiment intéressants pour les travailleurs nomades.
Le centre-ville. Le centre-ville de Leipzig correspond à la ville historique (Altstadt), ainsi qu'à sa ceinture de boulevards qui fut aménagée en lieu et place des fortifications dès 1760. Le centre-ville rayonne autour du Markt, la place du marché, véritable cœur de la ville qui abrite l'ancien hôtel de ville construit au cours de la Renaissance. En grande majorité piétonne, suivant un plan de rues parallèles et perpendiculaires assez symétrique, la vieille ville abrite notamment les églises Saint-Nicolas et Saint-Thomas, construites à partir du XIIe siècle. Si vous êtes un travailleur nomade dans le domaine de la culture, ou si vous aimez le patrimoine, vous allez adorer le centre-ville.
Plagwitz, le quartier branché. Ce quartier est l'incarnation même de la métamorphose fulgurante d'un ancien quartier industriel décrépi en épicentre de la mode, du design et de la vie artistique. Au centre de ce « Hypezig », Plagwitz rayonne autour de la Karl-Heine-Strasse. Il dévoile beaucoup de charme, avec ses cours d'eau (le Karl-Heine-Kanal et la Weisse Elster) et son architecture Belle Epoque. On y découvre des bars underground ou tendance, des restaurants, des cinémas, mais surtout des galeries, d'anciens entrepôts transformés en lofts, ou encore d'anciens halls d'usine transformés en salle d'exposition. Tout à l'ouest, la Baumwollspinnerei, ancienne filature de coton, est le nouveau grand centre d'art contemporain réputé dans toute l'Allemagne. Vous l’avez compris, c’est le quartier parfait pour les travailleurs nomades qui ont besoin de stimuler leur créativité, ou qui sont dans le domaine des arts, du design, du graphisme.
Se loger
La ville étant étendue et les quartiers variés, réfléchissez à vos priorités avant de choisir votre secteur. Certains préféreront sans doute passer du temps à Plagwitz ou dans le Südvorstadt, quartiers à l'identité marquée, plutôt que le centre-ville, mercantile et bondé en journée, vide le soir, qui n'est sans doute pas un bon deal pour les travailleurs nomades amateurs de sorties et des « scènes » urbaines. Les travailleurs nomades dans le domaine de la création et des arts préféreront Plagwitz, qui est un quartier plus alternatif avec une vraie scène artistique.
Travailler
Leipzig est une ville à la bonne couverture numérique qui n’a pas attendu l’époque du covid pour développer les espaces et cafés coworking. Les travailleurs nomades ont très tôt été attirés par Leipzig, une ville jeune et dynamique notamment en raison de son importante population d’étudiants et d’artistes. Beaucoup d’espaces de coworking se trouvent dans le centre parmi lesquels Twostay Coworking qui propose des pass à la journée tout en se régalant de spécialités italiennes au café Micello's qui se trouve en dessous. Dans le quartier de Plagwitz, on vous conseille le Chaos Coworking ; vous pouvez partager un bureau dans un espace de coworking installé sur une péniche !
Vie quotidienne
Courses et shopping. Pour faire vos courses, on vous recommande les discounters, dont les Allemands sont spécialistes et inventeurs (Aldi, Lidl, Penny, Norma) et c’est là que vous ferez le plus d’économies. En effet, certains produits sont presque deux fois moins chers que dans un supermarché comme Edeka, Rewe ou Hit. La différence de qualité justifie cependant souvent celle du prix. Les centres commerciaux ne manquent pas à Leipzig et vous y trouverez les enseignes que vous connaissez en France globalement (Zara, H&M, etc.) avec des prix similaires.
Laver son linge. Vous trouverez facilement des laveries automatiques partout à Leipzig. Comptez environ 5 € pour faire une machine.
Système de santé/assurances. En tant que Français, vous pouvez utiliser la carte européenne d’assurance maladie (CEAM) soit la carte vitale version européenne disponible sur simple demande auprès de la sécurité sociale (www.ameli.fr). Sur présentation de cette carte, vous n’aurez que le ticket modérateur de la consultation médicale à régler dans certains centres de soins affiliés. Par ailleurs, conservez bien les factures et les ordonnances pour les envoyer à votre caisse d’assurances maladie en rentrant.
Se restaurer
Côté restaurants, comme dans beaucoup de domaines, trois secteurs se distinguent à Leipzig. Le centre-ville abonde de lieux de restauration, et contient quelques-unes des meilleures adresses gastronomiques de la ville, notamment des enseignes traditionnelles et historiques. Il abonde aussi en établissements mainstream et peu qualitatifs, destinés au public « shopping » et au tourisme de masse ; beaucoup de chaînes et de grands groupes y sont installés.
Le Südvorstadt est le quartier des sorties nocturnes ; la Karl-Liebknecht-Strasse enchaîne les restaurants, qui sont souvent aussi des bars et des cafés. Alternatifs ou branchés, d'esprit plus jeune et moderne que les enseignes du centre, certains sont originaux et créatifs.
Enfin, à Plagwitz, lieu de sortie prisé des artistes et des étudiants, c'est la restauration rapide ou de bistrot qui est prédominante, parmi les bars en vogue actuellement, mais le choix reste également large dans l'ensemble.
Quelques bonnes adresses sont enfin dispersées aux quatre coins de la ville, à Gohlis, dans le Waldstrassenviertel ou dans l'Est leipzigois.
S’aérer / se changer les idées
Les parcs et jardins. Certaines villes peuvent se targuer d'être entourées de verdure ; Leipzig, elle, est traversée par un axe vert qui va jusqu'à composer son centre géographique. La ville est comme faite de deux corps littéralement séparés par la vaste trouée du cours de l'Elster, de la Pleisse et de leurs canaux. L'Auenwald, forêt naturelle du lit d'inondation de ces rivières, occupe la plus grande partie du sud de la ville. Contrairement aux quais aménagés dans la plupart des villes fluviales, ce vaste complexe de forêt primitive, de parcs et de cours d'eau présente un aspect encore sauvage. La nature semble s'épanouir au cœur de la ville. Aux beaux jours, les bois et les parcs deviennent un quartier vivant à part entière où les Leipzigois passent leur temps libre. Le nombre d'embarcations à louer, pour naviguer en barque, en canoë, en kayak ou en aviron, se compte par milliers durant les mois d'été. Pour clore le tout, on peut partir à tout moment en excursion dans les marécages et les forêts denses de l'agglomération, préservées parfois bien mieux qu'en pleine campagne.
Ne manquez pas non plus de faire une balade dans le jardin Rosental pour décompresser après une longue journée de télétravail. Situé au nord du centre-ville, entre le Waldstrassenviertel et Gohlis, sur le cours de la Parthe qui est un affluent de l'Elster, le Rosental (« Vallée des Roses ») est le prolongement paysager de l'Auenwald dans le nord de la ville, un miroir du Clara-Zetkin-Park en quelque sorte. C'est un parc de 118 hectares, bien entretenu, avec ses pelouses soignées. En son cœur, il abrite un joli étang. Un paysage bucolique qui en fait aujourd'hui l'un des lieux de sortie préférés des Leipzigois. En été notamment, on vient s'y prélasser de longues heures, on s'y donne aussi rendez-vous pour pique-niquer et pour faire du sport.
A voir/à faire. Leipzig possède un patrimoine bâti étonnant. De la maison où Schiller composa l'Ode à la Joie au monument de la Bataille des Nations en passant par l'église Saint-Thomas de Bach et le complexe industriel de Plagwitz, Leipzig peut se targuer d’offrir un patrimoine non seulement riche, mais varié. Aux antipodes des harmonieuses villes baroques du sud de l'Allemagne, la métropole saxonne est une ville de contrastes. Sa gare ferroviaire s'impose comme la plus grande gare tête de ligne du monde. Ses passages marchands du XIXe comptent parmi les plus célèbres d'Allemagne. Sa Tour de l'Université est un legs pittoresque de l'époque communiste, et son université est une réalisation étonnante des années 2000. Au-delà de la pléiade de bâtiments d'apparat, son parc résidentiel datant des années 1870-1910 (Gründer Zeit) est impressionnant et très bien conservé ; il pourrait constituer un parfait décor pour un long-métrage faisant revivre l'Allemagne de la Belle Epoque.
Si vous n’avez le temps de visiter qu’un seul musée, allez voir celui consacré au maître du baroque allemand, Johann Sebastian Bach, connu dans le monde entier. Il a été inauguré sous sa forme actuelle en 2010, pour célébrer le 325e anniversaire de la naissance du compositeur. Cet antre passionnant est une mine d’or pour tout mélomane, un musée d’une qualité remarquable qui est installé dans la « Bosehaus », la demeure où vivait autrefois la famille Bose, très proche de Bach, que ce dernier fréquentait assidûment. Le musée se trouve à quelques pas seulement de l'église Thomaskirche, où le compositeur écrivit la majorité de son œuvre. Il faut souligner que le musée Bach se positionne à la pointe des concepts contemporains en termes de conservation des documents musicaux, en termes d'archivage et de muséologie musicale.
Leipzig est par ailleurs une ville qui plaira beaucoup aux travailleurs nomades créatifs de tout poil. Depuis la fin des années 1990, les artistes de Leipzig ont le vent en poupe. Dans le sillon de Neo Rauch, artiste de l’Ecole des beaux-arts de Leipzig, qui a su synthétiser socialisme réaliste et post-modernisme. Porté aux nues dans les galeries américaines, le nom de Leipzig est devenu une signature garantie du succès sur le marché international de l'art. Grâce à Neo Rauch et à quelques autres maîtres charismatiques, une véritable Leipzig School a vu le jour, ce qui a stimulé l'inspiration des nouvelles générations. De nombreux artistes contemporains viennent ainsi s'établir à Leipzig et les lauréats de l’Ecole sont couronnés de succès. Le projet de la Baumwollspinnerei, ancienne usine de filature de coton reconvertie en ateliers, est le plus emblématique de ces projets artistiques récents. Accessible au plus grand nombre, ce site permet de percevoir et de vivre au plus près cette effervescence. Le musée des Beaux-Arts et le Westwerk constituent d'autres hauts lieux pour explorer les arts visuels à Leipzig.
Sortir. Pour sortir, bars ou clubs, trois voies majeures : le Südvorstadt, est LE lieu de sortie leipzigois, qui s'est imposé tout le long de la « Karli » ; Plagwitz, d'ambiance plus bohème-artiste, mais parfois très « tendance », autour de la Karl-Heine-Strasse ; enfin, dans le centre-ville, un petit périmètre ouest qui va de la Barfussgässchen (à côté du Markt), pleine de restaurants, à la Gottschedstrasse, LA rue des bars du centre-ville. Les clubs se concentrent majoritairement dans le centre et dans le Südvorstadt.
Escapades
Si vous avez passé la semaine devant votre ordinateur, vous trouverez vraiment de quoi vous changer les idées dans les environs de Leipzig.
Les nouveaux lacs de Leipzig. Aux portes de la ville, vous découvrirez une vingtaine de lacs qui ont été créés dans les années 1990. Ce sont des lacs, à l'eau limpide et cristalline, destinés à la baignade et aux sports nautiques, comme les lacs de Cospuden et Markkleeberg, déjà bien pourvus en infrastructures de loisirs. Des lacs plus petits possèdent également plages et aménagements pour sports nautiques ; s'ils sont plus confidentiels, ils sont appréciés des Leipzigois : les lacs de Kulkwitz, de Hain, de Harth ou de Schladitz (dans le nord de la ville). D'autres sont voués à laisser la nature se développer et ont des infrastructures beaucoup plus limitées, comme le lac de Kahnsdorf, celui de Haselbach ou le Pereser See.
La vallée de Mulde. Coulant à l'est de Leipzig, des Monts Métallifères à l'Elbe, en plein cœur de la Saxe, la vallée de la Mulde représente en quelque sorte le centre de la « Saxe profonde ». Très saxon, moins dénaturé par l'industrie que le sud ou le Nord leipzigois, pas encore tourné vers Dresde, le val de Mulde est l'arrière-cour campagnarde de Leipzig. Entre Wurzen et Chemnitz, la vallée peut offrir de doux paysages fluviaux, particulièrement agréables au printemps, des petites villes riches de patrimoine comme Grimma, et une série de châteaux qui agrémentent son cours. Pas tellement tournée vers le tourisme, c'est une petite région authentique, qui ne s'est pas muséifiée. Ses sites à visiter sont exploités, mais modérément, et sans dépasser pour le moment l'échelle régionale. Cela donnera pour vous une immersion dans la véritable Allemagne de l'Est.
Altenburg. Cette petite cité thüringeoise est située à 47 km au sud de Leipzig. Elle fut par le passé l'une de ces brillantes villes allemandes de l'époque classique, du temps où les ducs de Saxe-Altenbourg y tenaient leur cour. Altenburg (35 000 habitants) a conservé jusqu'à nos jours une remarquable vieille ville avec une très jolie place du marché, le Kornmarkt, mais aussi de nombreux édifices baroques et quelques constructions médiévales. Son château baroque, fièrement perché sur sa colline, peut faire l’objet d’une passionnante visite.
