Evora est le chef-lieu de la partie nord de l'Alentejo au Portugal. C'est une ville délicieuse et harmonieuse à l'image de sa place, la Praça do Giraldo aux élégantes arcades, fermée avec majesté par l'église Santo Antão. Si elle apparaît d'abord comme une ville-musée (pour beaucoup la plus belle du Portugal), parce qu'elle est inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco, Évora est aussi une ville universitaire importante et le centre d'une région agricole et industrielle. L'été, la ville organise de nombreuses manifestations.

 

Une cathédrale, mais pas que...

Imposante dans son granit gothique, la cathédrale (Sé) est encadrée par deux tours que l'on distingue de loin. Sa façade est un mélange intéressant entre roman et gothique, élaboré entre 1180 et 1204 : elle est gardée par les statues détaillées des douze apôtres. A l'intérieur, vous retrouverez à nouveau un mélange de styles, cette fois entre le gothique et le baroque. Depuis le premier étage, il offre un point de vue magnifique sur la tour principale (écaillée) de la cathédrale et la ville. Et puis reste le plaisir de marcher sur les toits de la cathédrale, en quelque sorte. Au musée d'Art sacré, vous pourrez notamment voir la Virgem do Paraiso (fin XIIIe siècle et début XIVe siècle), statuette d'ivoire qui s'ouvre en un triptyque et présente alors, remarquablement ciselées, les principales scènes de la vie de Marie (naissance du Christ, ascension de Marie, etc.).

Au nord de la Sé, l'étonnant aqueduc du XVIe siècle part de la Rua do Carmo pour traverser une bonne partie de l'Alto Alentejo. Très pittoresque : certaines des maisons le long de l'édifice ont été construites juste en dessous de ses arcades.

Ensuite direction l'ensemble historique de l'église de São Francisco. L'église en soi est plutôt triste. La représentation la plus plastique de la vanité de ce monde vous attend dans la chapelle des Os incrustée... de 5 000 crânes et tibias ! Cette " chapelle de méditation " est l'oeuvre d'un franciscain du XVIe siècle. Au-dessus de l'entrée, juste une inscription que l'on n'oublie pas si vite : " Nous, les os qui sommes ici, attendons les vôtres " !

 

Des sites mégalithiques remarquables

Les alentours d'Évora présentent des sites mégalithiques remarquables. Ils témoignent d'une pratique des dernières communautés de chasseurs cueilleurs du néolithique. Il existait donc deux bassins très dynamiques sur la façade Atlantique à cette époque : la Bretagne et Évora ! On recense dans la région quelque 800 dolmens.

Le menhir dos Almendres, seul et isolé, comme beaucoup de menhirs dans la région, mesure 1,20 m de haut, de forme ovoïde allongé caractéristique de la région. Une crosse est gravée à son sommet. Ici, comme en Bretagne, elle jouait un rôle dans l'économie néolithique. Aligné avec le Chrolmech dos Almendres un peu plus loin, il pointe en direction du lever du soleil le jour du solstice d'été. Mystique !

Après une piste à travers un bois de chênes-lièges, on débouche sur le Cromlech dos Almendres, un surprenant arrangement en deux demi-cercles face à face de 95 monolithes en granit. Il s'agit du plus important site celte de toute la péninsule Ibérique. Édifiées entre 5000 et 2000 avant J.-C., les premières pierres ont été posées il y a plus de 7 000 ans. A ne pas manquer !

Puis, près de Valverde, le dolmen de Zambuleiro, près de 6 m de haut, est l'un des plus grands du monde. Selon les chercheurs, il a été érigé à la fin du néolithique, il y a près de 6 000 ans. L'ensemble était couvert d'un chapeau, mais aujourd'hui c'est un toit de tôle qui habite la structure, quelque peu à l'abandon. Dommage.

Enfin, la grotte d'Escoural, découverte il y a moins de 50 ans, recèle des gravures qui datent de l'époque de l'homme de Cro Magnon, entre 18 000 et 13 000 avant J.-C. Il faut se dépêcher d'y aller avant que - pour protéger les artefacts - les autorités ne prennent la décision d'en interdire la visite, comme ce fut le cas à Lascaux.

 

D'autres visites incontournables

Au musée d'Evora, la visite commence par le cloître et par plusieurs beaux gisants dont le sarcophage de Fernão Gonçalves Cogominho (XIVe siècle) au visage presque assyrien. Juste derrière, de très belles stèles funéraires romaines des Ier et IIe siècles av. J.-C.

Le palais des Ducs de Cadaval a été fondé lui au XIVe siècle sur les remparts romains et wisigoths d'Évora. Il présente un mélange d'architectures mudéjar, gothique et manuéline. A l'arrière, admirez l'extraordinaire tour pentagonale Torre das Cinco Quinas. Outre les jardins et les nombreuses salles, le palais possède une collection de sculptures, peintures et armures des XVe et XVIIIe siècles. L'église fondée en 1485 compte de magnifiques azulejos polychromes du XVIIe siècle.

Direction ensuite la Praça do Giraldo. Depuis plus de cinq siècles, se promener sous les arcades de cette grande place est l'un des passe-temps favoris des habitants. Ce parcours de 500 mètres relie les deux plus importants pôles religieux de l'époque médiévale : São Fransisco et São Domingo. Elle a accueilli les fêtes, tournois de chevaliers, exécutions et autodafés sur les bûchers de l'Inquisition. Aujourd'hui, s'y trouvent l'hôtel de ville, l'église de São Antonio, l'ancienne Casa de Ver el peso où l'on vérifiait si les poids donnés étaient falsifiés, les étables de la Couronne royale et une fontaine en marbre du XVIIIe siècle. Sur les côtés, de nombreux cafés avec des terrasses agréables pour prendre un verre.

Enfin, il faudra faire un tour au Temple romain, monument emblématique de la ville. Appelé pendant longtemps " Temple de Diane ", ce bel ensemble de quatorze colonnes corinthiennes est un des symboles de l'Alentejo.

 

L'Alentejo, pour prolonger le plaisir

D'ailleurs, faire une excursion dans l'Alentejo est la promesse de découvrir une terre pleine de trésors. Encore peu fréquentée par les touristes, de vastes plaines et des collines parsemées d'oliviers et de vignes vous y attendent. La lumière est toujours intense, accentuant autant les couleurs de la nature que le blanc des maisons.

L'Alentejo est une terre d'histoire et on trouve un peu partout des traces de civilisations anciennes. Presque chaque ville ou village possède son château fort, qui servait autrefois à se défendre des invasions ennemies. Édifiés sur des collines, ils garantissent une vue imparable sur la campagne environnante.

L'Alentejo est aussi une terre de saveurs et la gastronomie y est riche et variée, influencée par les ressources de la région, que ce soit l'huile d'olive, les herbes fraîches telle la coriandre, la vigne et le vin. Une terre de traditions aussi qui a su conserver son patrimoine culturel et qui en est fière. Chaque ville possède des savoir-faire artisanaux perpétués depuis des générations.

Enfin, l'Alentejo est un lieu où le temps est suspendu, où la vie s'écoule à un rythme plus doux. Ici, on apprend à voir, écouter et sentir autrement. On prend aussi le temps de partir à la rencontre des gens qui font cette région, d'une gentillesse et d'une politesse incroyables.

 

Infos futées

 

Quand ? L'Alentejo possède un climat variable, selon que l'on se trouve sur la côte ou à l'intérieur des terres. La région connaît de grandes amplitudes thermiques entre l'été et l'hiver et entre le jour et la nuit. Comme en France, la haute saison est l'été, juillet et août, la moyenne saison de mai à juin et de septembre à octobre, la basse saison c'est le reste de l'année.

 

S'y rendre. En avion, en train, en bus ou en voiture, tout est possible.

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