Guide des Îles Eoliennes : Les personnalités célèbres : Italie

Salvator Adamo

Ce chanteur est né dans la commune de Comiso, près de Ragusa, le 1er novembre 1943. A l'âge de 4 ans, le petit Salvator quitte sa Sicile natale pour suivre son père en Belgique. Pour lui éviter un avenir de mineur, ses parents lui offrent des études. C'est au cours des années 1950 que le jeune homme se passionne pour le chant. Celui que l'on appelle Adamo enchaîne les succès : Tombe la neige en 1963, Vous permettez Monsieur en 1964 et Mes Mains sur tes hanches en 1965. Sous ses airs de jeune homme timide, Salvator Adamo devient une véritable star de la chanson française. Grâce à de nombreuses tournées internationales, le chanteur est connu à travers le monde entier. Ses plus grands succès seront traduits en plus de 6 langues. Depuis ses débuts, Salvator Adamo a vendu plus de 100 millions d'albums. En 2010 a reçu le Grand Prix International de Poésie Francophone pour l'ensemble de son oeuvre.

Andrea Camilleri

Cet écrivain est né à Porto Empedocle (Agrigente) en 1925. Poète, dramaturge, il écrit de nombreuses pièces de théâtre parallèlement à sa carrière de metteur en scène. Son premier roman est publié en 1982. Une vingtaine d'autres suivront, dont des romans policiers. Depuis quelques années, il est l'un des écrivains italiens les plus à la mode. En France, ont été traduits La Forme de l'eau, Chien de faïence, L'Opéra de Vigata, La Concession du téléphone, Le Voleur de goûter. Son roman, paru en 2007, Il Colore del Sole relate la vie du peintre Le Caravage à ses époques sicilienne et maltaise. Camilleri est aussi l'auteur de la saga sicilienne du commissaire Montalbano, commencée en 1994. Il cielo rubato (Le Ciel volé), sorti en 2009, est son dernier opus.

Riccardo Cocciante

Plus connu en France sous le prénom de Richard. Il est né en 1946 à Saigon qui ne se trouve pas en Sicile, mais bien au Viêt-Nam, de père sicilien cependant, et c'est une petite gloire là-bas ! Vous vous souvenez... la musique de l'incontournable Notre-Dame de Paris ? Auteur de tubes internationaux, il a du chanteur italien de charme pratiquement tous les ingrédients : éternel solitaire romantique avec son piano comme seul ami, la grande chevelure frisée et la voix minutieusement brisée, le lyrisme volcanique, les élans un peu théâtraux ne peuvent laisser indifférentes les jeunes adolescentes tourmentées tout comme les mères de famille. Il signe en 2007, la comédie musicale à succès Roméo et Juliette.

Vincenzo Consolo

Né en 1933. Après des études de droit, Vincenzo Consolo s'est rapidement tourné vers l'écriture. Durant la guerre, il participe à la résistance italienne. S'il vit depuis 1968 à Milan, toute son oeuvre reste imprégnée des souvenirs de son île natale. Son style, à la fois populaire et rigoureux, son imagination débordante en font un auteur très populaire de la littérature italienne. En 1994, il a obtenu pour l'ensemble de son oeuvre le prix international de Littératures romanes décerné par l'Union latine. Le Sourire du marin inconnu, Les Pierres de Pantalica, Le Palmier de Palerme, Ruine immortelle, Le Pont comptent parmi ses oeuvres les plus connues.

Frédéric François

Né en 1950, il chante l'amour depuis 35 ans ! Frédéric François (de son vrai nom Francesco Barracatto) est loin d'incarner l'Italien macho. Pourtant, il est né en Sicile à quelques encablures de Palerme. A l'âge de 2 ans, il quitte le pays pour s'installer avec ses parents en Belgique. Il s'offre sa première guitare à l'âge de 12 ans. Accompagné de son frère, il se produit dans des petits bars de la région. Cette passion pour la musique lui vient certainement de son père, qui était habitué à pousser la chansonnette avec sa guitare et son répertoire de chansons napolitaines ! C'est en 1969 que le jeune chanteur se fait connaître par son 45-tours Sylvie. En 1972, il obtient un disque d'or pour son tube Je voudrais dormir près de toi. Les succès s'enchaînent, ses concerts font salle comble (Zénith, Palais des Congrès, l'Olympia). Frédéric François le romantique a séduit plusieurs générations de femmes. Son dernier album, sorti en 2010, s'intitule Chanteur d'amour.

Piero Guccione

Depuis la mort du grand Renato Guttuso, Guccione est l'un des derniers peintres majeurs de Sicile.

Né en 1935 au coeur du baroque, à Scicli près de Raguse, il fait ses études à l'Instituto d'Arte de Catane, avant de partir pour l'Académie de Rome, la Cité des Arts par excellence. C'est là qu'il rencontra Guttuso dont il fut l'assistant entre 1966 et 1969.

Son travail encore lié à la figuration joue sur les sensations et les limites de la vision, avec un travail sur les couleurs d'un grand raffinement (il utilise la plupart du temps le pastel). Il a dernièrement revisité les grands maîtres du passé, de Vermeer à Leonardo da Vinci. Il est depuis de nombreuses années l'invité privilégié de la prestigieuse Biennale de Venise. Enfin, il est célébré dans les plus grandes capitales d'art contemporain du monde, de Paris à New York.

Enzo Maiorca

Fier de ses racines siciliennes, Enzo Maiorca est une figure de légende dans l'univers de la plongée sous-marine. Né à Syracuse le 2 juin 1931, ce pêcheur plongeur se faisait déjà remarquer lorsqu'il plongeait pour chercher... des poissons.

Il fut le premier homme à descendre en dessous des 50 m en apnée et a repoussé les limites de la physiologie en 1961. Son plus grand rival fut le français Jacques Mayol, qui ne cessa de le défier. En 1983, il passe la barre des 101 m en apnée à Syracuse au large de son île natale. Le Français franchit la même année 105 m. Leur rivalité fut portée au cinéma par Luc Besson dans le film à succès Le Grand Bleu.

Salvatore Riina dit « Toto »

Le " parrain des parrains "... Mais rassurez-vous, il est depuis 1993 en prison, à l'Ucciardone de Palerme, la prison la mieux gardée d'Italie, ou sur l'île d'Elbe... mais c'est top secret. Il est originaire du petit village de Corleone, qui a produit parmi les plus grands noms de " la Pieuvre ". Commanditaire d'un nombre incalculable de meurtres, il est le premier responsable des assassinats spectaculaires des juges antimafia Falcone et Borsellino. Pendant 25 ans, il a vécu impunément dans une maison connue de tous à Palerme, jusqu'à ce que la police se décide à aller le chercher. A son arrestation, de nombreux membres de la mafia firent des aveux cruciaux, et beaucoup d'autres se donnèrent la mort. Condamné à perpétuité, on sait maintenant où le trouver... Mais la famille est toujours bien vivante !

Giuseppe Tornatore

Né près de Palerme en 1956 et entretenant évidemment avec la Sicile des rapports privilégiés, il incarne la relève du cinéma italien des années 1990 dans une ligne plus classique que Moretti, plus proche de Scola ou de Risi par son attachement aux valeurs et son goût pour la nostalgie bien exprimée. On aime ce cinéma tendre, cristallisé dans son premier grand succès, Cinema Paradiso, qui procure une émotion sur mesure avec la musique d'Ennio Morricone. Une progression intéressante avec Ils vont tous bien (Mastroianni à la recherche des siens) et Marchand de rêves, parabole baroque dans cette Sicile qu'il peint à merveille, avant l'adaptation aux Etats-Unis de la pièce de l'auteur italien Alessandro Barrico La Légende du pianiste sur l'océan. En 2001, il est récompensé du Cygne d'or au Festival du film romantique de Cabourg pour Maléna (avec Monica Bellucci), un film dont il est le scénariste. En 2009, il réalise le film historique Baarìa.

DES ORIGINES SICILIENNES
Jean Alési

L'un des meilleurs pilotes français de Formule 1... après Prost. Jean Alési est né en 1964 en Avignon de parents siciliens. Très tôt, il s'illustre au cours du championnat de Formule 3 avec deux victoires, deux secondes places et trois troisièmes places en 1986.

Remarqué parmi ses pairs, il court alors sur une voiture sponsorisée et remporte 6 victoires en 1987. L'année suivante, il passe en Formule 3000 et devra attendre 1989 pour atteindre le titre de champion et gagner ainsi son ticket pour la légendaire Formule 1.

D'abord dans l'écurie Tyrrell, Jean Alési va ensuite signer chez Williams-Renault avant de rejoindre la Scuderia Ferrari pour laquelle il va courir de 1991 à 1995. Cette dernière saison, il finira 5e au classement général. Le pilote français connaîtra sa plus belle gloire en 1997 avec Benetton-Renault : il occupera la troisième place du classement.

En 2001, il met fin à sa carrière en Formule 1 après 201 courses. Mais il continue à hanter les circuits d'abord en DTM et aujourd'hui en Speedcar.

Claude Bartolone

Né en 1951 à Tunis d'une mère maltaise et d'un père sicilien, Claude Bartolone suit des études supérieures scientifiques avant d'adhérer au parti socialiste dans les années 1970. Une dizaine d'années plus tard, Claude Bartolone devient l'un des plus jeunes députés de France. Il est plusieurs fois réélu dans la sixième circonscription de la Seine-Saint-Denis, en banlieue parisienne, et devient par la suite vice-président de l'Assemblée nationale, et président de la Commission des affaires culturelles, familiales et sociales. Enfin, Claude Bartolone devient maire de sa ville (Pré-Saint-Gervais) en 1995 et occupe le poste de ministre délégué auprès du ministère de l'Emploi et de la Solidarité entre 1998 et 2002. De 2000 à 2007, il fut député de Seine-Saint-Denis. Après les élections perdues du PS, il écrit Une élection imperdable aux éditions de l'Archipel. En 2008, il a été élu au premier tour Président du conseil général de la Seine-Saint-Denis.

Calogero

De parents d'origine sicilienne, Calogero Mauricci, né en 1971, passe son enfance et son adolescence dans la banlieue grenobloise en apprenant à jouer de nombreux instruments (flûte, guitare, orgue, piano, basse). En 1986 naissent les Charts, groupe avec lequel Charlie (son surnom de l'époque) va réaliser 5 albums jusqu'en 1997. Mais sa carrière solo aura réellement débuté en 1992 après une rencontre décisive avec Pascal Obispo. Calogero va dès lors écrire pour les chanteurs du moment (Florent Pagny, Ismaël Lô, Hélène Ségara, Patrick Fiori, etc.) et commencer à connaître un vif succès en se produisant seul sur scène après avoir assuré plusieurs premières parties de Zazie ou Pascal Obispo. Le succès est au rendez-vous avec les albums En apesanteur ou 3, et l'artiste reçoit le prix du meilleur interprète masculin de l'année 2003 lors des Victoires de la musique. En 2007, il sort Pomme C et enchaîne une brillante tournée. En 2009, il se découvre avec un nouvel album, L'Embellie, avant de sortir une compilation en 2010 intitulée (V.O.-V.S.).

Claudia Cardinale

Cette actrice légendaire du cinéma italien est née en Tunisie de parents siciliens. Née en 1939, c'est à l'âge de 17 ans qu'elle débarque en Italie. Claudia Cardinale est alors élue à sa majorité " La plus belle femme italienne de Tunisie ". En 1958, elle fait ses premiers pas au cinéma dans le film Pigeon de Mario Monicelli. La belle Italienne se fait connaître du public français grâce au film de Philippe de Broca Cartouche. Aujourd'hui, même si l'actrice continue de monter sur les planches, elle s'est tournée vers les causes humanitaires. Depuis plusieurs années, elle incarne la lutte des femmes méditerranéennes pour affirmer leurs droits. Son engagement en tant qu'ambassadrice auprès de l'Unesco permet d'améliorer les conditions de vie des femmes et des filles par l'éducation. Elle fut récompensée pour l'ensemble de sa carrière par un Lion d'Or à la Mostra de Venise en 1993 et par un Ours d'Or à Berlin en 2003. En 2008, elle est décorée de l'Ordre National de la Légion d'Honneur. Elle apparait en 2011 dans le film Le Premier Homme de Gianni Amelio.

Michael Cimino

Comme Scorsese et Coppola, Michael Cimino n'a pas passé son enfance en Sicile, mais la recherche d'une identité sicilienne sous-tend toute son oeuvre. Né en 1939 aux Etats-Unis de parents siciliens, la notoriété du cinéaste éclata avec Voyage au bout de l'enfer (The Deer Hunter) en 1978, icône qui bouleversa l'histoire du cinéma américain en donnant certainement la vision la plus juste de la catastrophe vietnamienne.

Le titre français cerne bien la vision de Cimino. Dans ce film d'une noirceur traumatisante, le cinéaste n'échappe pas plus à ses racines que Coppola et Scorsese : les mêmes thèmes religieux irriguent d'un bout à l'autre ce cauchemar, mais aussi les liens de la communauté, le tout chanté avec un lyrisme bouleversant qui retrouve l'opéra. Après l'enfer, c'est vers La Porte du paradis (1981) que tente de se tourner Cimino. Mais dans cet antiwestern sur la conquête de l'Ouest, c'est encore le Mal qui gangrène l'histoire. La mauvaise conscience héritée du catholicisme ne peut s'empêcher d'aborder la véritable face de la fondation des Etats-Unis : le massacre des Indiens et des minorités... et les Américains ne s'y intéressèrent pas. C'est alors que Cimino, après un véritable séjour en enfer, fait le voyage en Sicile pour faire la biographie du mythique Salvatore Giuliano (avec Christophe Lambert), bandit ami des pauvres, sorte de figure christique. Mais le film est loin d'égaler celui de Rosi, et l'échec fut cinglant. Chacun son cinéma (2007) reste son dernier film à ce jour.

Francis Ford Coppola

Vous rencontrerez certainement lors de vos pérégrinations dans l'île des membres de la famille Coppola, parfois glaciers, pêcheurs, garagistes. Ils sont tous plus ou moins quelque part des cousins du célèbre cinéaste. Né aux Etats-Unis en 1939, Francis Ford est issu de l'émigration sicilienne du début du siècle, tout comme ses compatriotes et collègues Scorsese ou encore Cimino. Il est d'ailleurs intéressant de noter que tous trois sont parmi les figures majeures qui participèrent au renouveau du cinéma américain (extra-Hollywood) à partir de la fin des sixties.

Il est difficile de parler de Coppola sans parler du Parrain et de parler de la mafia sans évoquer cette fameuse trilogie. Dans cette sombre descente aux enfers, sanguinaire et violente, démesurée et opératique (en particulier dans l'ultime séquence du Parrain III), Coppola travaille autour des mêmes obsessions " siciliennes " que Scorsese : les règles du clan, la famille, le péché, le salut. Sa vision profondément catholique façonne la forme même de ses films : souvenez-vous de la scène finale du premier épisode, où le montage parallèle entre le baptême de l'héritier Corleone et les assassinats commandités par le personnage d'Al Pacino retrouve la puissance rituelle des sacrifices religieux les plus ancestraux.

Martin Scorsese

Aujourd'hui considéré par beaucoup comme l'un des cinéastes américains les plus importants, l'auteur de Taxi Driver (1976) est né à New York en 1942, mais ses parents sont des émigrés siciliens. Ayant passé toute son enfance au coeur de Little Italy à Manhattan, le fantôme et la recherche de ses racines siciliennes hantent tous ses films, et ce même s'il avoue n'avoir jamais osé l'aborder de front. La fascination pour certaines organisations mafieuses et la violence (Les Affranchis en 1990 avec Joe Pesci, Casino en 1995), les gangs des déracinés issus de l'émigration et leur dérive (Means Streets en 1973, le fameux Jake La Motta de Raging Bull en 1979 incarné par Robert De Niro, ou plus récemment en 2006 Les Infiltrés avec Leonardo di Caprio), l'imprégnation très forte des rites et de la morale catholique (la faute, le péché, le sacrifice, le problème de la conscience et la recherche du salut) sont autant de regards sur ses origines. C'est avec ce film, remake d'un film hongkongais Infernal Affairs, qu'il obtient l'Oscar du meilleur réalisateur, récompense suprême qui manquait à sa carrière. La passion de Scorsese pour le cinéma italien marque toute son esthétique : ses multiples tentatives d'hommages (Le Temps de l'innocence en 1993, inspiré du Guépard de Visconti) se veulent être des preuves d'amour envers le pays où il ne sera jamais né...

John Travolta

Ce brillant acteur est né en 1954 à Englewood dans le New Jersey aux Etats-Unis de père sicilien. L'adolescent abandonne l'école à 16 ans pour devenir comédien. Passionné par la chanson, il combine musique et cinéma dans La Fièvre du samedi soir en pantalon moulant blanc et boules à facettes. Sa carrière est lancée, il multiplie les succès comme dans Grease aux côtés d'Olivia Newton John. Son sourire ravageur et son déhanché incontrôlable font de John Travolta la coqueluche des femmes. Même si dans les années 1980, John se fait un peu oublier, il remonte en scène dans Pulp Fiction en 1994. Ce film lui vaut une nomination aux Oscars. On retrouve l'acteur, devenu star, régulièrement à l'affiche de grosses productions : Volte Face en 1997, La Ligne rouge en 1998, The Punisher et Piège de feu en 2004 et Be cool en 2005. Il étonne en 2007 dans la comédie musicale Hairspray, remake du spectacle triomphant à Broadway. Il y campe le rôle d'Edna dont la fille rêve de devenir danseuse à New York. Sa prochaine apparition à l'écran est prévue pour septembre 2012 dans Savages, le nouveau film d'Oliver Stone.

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