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La faune

Le Népal abrite plus de 800 espèces d’oiseaux, 80 espèces de mammifères dont 30 fauves, sans compter plusieurs centaines d’espèces de papillons et insectes... Certaines de ces espèces sont emblématiques du pays, mais ce sont en général des espèces menacées victimes du braconnage et de la réduction de leur espace de vie. Elles sont visibles dans les parcs nationaux : ainsi le Royal Bardia National Park (Chitwan, extrémité ouest du Teraï) abrite notamment le tigre, le léopard, le rhinocéros unicorne et l’ours lippu.

Le tigre royal du Bengale, animal solitaire, est difficile à voir. Certains chanceux pourront peut-être l’apercevoir dans le parc national de Chitwan, à la tombée de la nuit. Désormais soigneusement protégé, il se situe au sommet de la chaîne alimentaire. Il dispose dans les parcs nationaux, d’un espace assez étendu pour favoriser sa reproduction naturelle. Le rhinocéros unicorne, est l’autre grande fierté du parc. C’est le plus imposant des trois rhinocéros d’Asie. L’espèce est malheureusement toujours à la merci des braconniers qui revendent sa corne aux Chinois à prix d’or. Toutefois sa population est en augmentation faible mais régulière depuis 2005. On en dénombre aujourd’hui environ 600 dans ce parc et quelques groupes moins importants dans les autres parcs. Le léopard tacheté est également un prédateur puissant. Il s’attaque au bétail local et à l’occasion à l’homme. L’ours lippu est une espèce locale, de format pesant, puissant et velu. Il dispose d’une mauvaise vue et pour se nourrir, il se sert de ses griffes redoutables pour fouiller les termitières. Deux espèces indigènes de crocodiles cohabitent dans le Teraï : espèce menacée, le gavial est un animal qui vit dans les rivières. Piscivore, il est doté d’une longue et fine mâchoire. Son lointain cousin local est le crocodile des marais, plus massif et qui vit plutôt dans les eaux stagnantes. Il est omnivore et s’attaque à tout ce qui passe à sa portée, y compris les humains. L’éléphant d’Asie vit à l’état sauvage dans la partie ouest du Teraï, mais de nombreux éléphants domestiqués sont visibles à l’évidence autour des parcs nationaux où ils travaillent. Ils sont aujourd’hui mieux traités que par le passé. Le singe macaque, le buffle sauvage, fréquentent également les basses terres du Teraï et sont visibles à Chitwan et Bardia. Les dauphins d’eau douce qui peuplaient autrefois les rivières se font de plus en plus rares, il n’en resterait qu’une cinquantaine au Népal. Il est assez exceptionnel de croiser cobra, vipère et bungare qui vivent dans le Teraï.

Les collines boisées abritent des gaurs ou buffles sauvages, d’aspect beaucoup plus massif que les buffles domestiques présents dans la plupart des villages ; ils descendent dans la plaine au printemps. Ours, sangliers, chacals et panthères, qui fuient la présence du tigre, peuplent encore les collines centrales du Népal, certains s’aventurent même aux abords des zones les plus peuplées. Une autre faune peuple les hautes altitudes : cerfs, sangliers, antilopes, ours, chèvres himalayennes (thar), pandas rouges, loups himalayens, renards, etc. La panthère des neiges et le panda rouge préfèrent l’altitude et se font très discrets. En revanche, les langurs ou entelles, grands singes gris à la face noire sont facilement repérables. Le macaque rhésus est l’espèce la plus commune. Pas besoin d’aller très loin pour la rencontrer, il suffit de visiter le stupa de Swayambunath (Monkey Temple), dans la vallée de Katmandou, où les macaques facétieux ont élu domicile.

La flore

Tantôt de type tropical ou tempéré, tantôt de type alpin, les zones climatiques qui définissent le Népal sont à l’origine d’une large variété d’écosystèmes. Ainsi des espèces typiques de l’Europe côtoient celles du nord de l’Asie, de l’Inde ou de l’Asie du Sud-Est. Plus de 6 500 espèces d’arbres et de fleurs y ont été recensées. Aujourd’hui largement défriché, le Teraï était à l’origine une grande forêt où prédominaient acacias et forêt de sal (Shorea robusta), dont le bois, très dur, servait à la construction des monuments de la vallée de Katmandou. Banians et pipals, bambous, magnolias, chênes, lauriers, marronniers, érables et conifères subtropicaux... la liste est longue. La topographie hors norme du pays offre un panel floral qui l’est tout autant. Mais l’arbre le plus caractéristique du Népal est sans doute le rhododendron (30 espèces !). Pouvant atteindre 18 m de haut, cet arbre fait la joie des trekkeurs à partir du mois d’avril, entre 2 500 m et 4 000 m d’altitude, lors de la floraison. Les mimosas qui couronnent les hauteurs de Dorpatan, au sud du Dhaulaugiri, marquent la frontière invisible entre l’est du Népal plus humide, et l’ouest au climat continental. À une altitude plus élevée, les conifères apparaissent : pins bleus, mélèzes, et déodars ou cèdres des dieux. Les rhododendrons deviennent arbustifs, les edelweiss poussent dans les prairies, puis les mousses annoncent la limite des neiges. Au-delà de la chaîne himalayenne, le paysage devient minéral et seuls les genévriers parviennent à s’accrocher à flanc de montagne. Rien ne pousse au Dolpo, et l’on ne s’étonnera pas de voir le jeune héros du film Himalaya rechercher un arbre.

Les parcs nationaux

Huit parcs nationaux et quatre grandes réserves naturelles couvrent près de 19 % de la superficie du pays. Des jungles du Teraï aux sommets himalayens, ces zones protégées se composent d’écosystèmes uniques au monde. La préservation de ces parcs passe notamment par la mise en place de droits d’entrée. En effet, la plupart des voyageurs visitent au moins une zone protégée durant leur séjour. Annapurna Conservation Area est située dans le centre ouest du pays. La réserve de l’Annapurna constitue la zone de trekking la plus visitée du pays. L’altitude y oscille entre 790 et 8 000 m. Cascades, montagnes et traversées de villages traditionnels. 1 200 plantes dont 40 orchidées et 9 espèces de rhododendrons, la fleur nationale. Le parc héberge une centaine de mammifères, dont la très rare panthère des neiges. Dhorpatan Hunting Reserve est l’unique zone de chasse du pays, localisée dans le centre ouest, vers Rukum, Myagdi et le district de Baglung. Kanchenjunga Conservation Area offre paysages variés et climat allant du tempéré au subtropical ainsi que de nombreuses variétés de rhododendrons sur une étendue de 2 035 km2. Le Kanchenjunga est le troisième plus haut sommet mondial. Khaptad National Park est localisé dans la région occidentale du Népal. Khaptad est une importante zone religieuse avec les centres et ashram de Khaptad Swami. Le Royal Chitwan National Park est l’un des plus beaux exemples de conservation. Chitwan National Park est par conséquent devenu un lieu de visite prisé. 43 espèces de mammifères ont été recensées dans le parc, parmi lesquelles rhinocéros, tigres... et 540 espèces d’oiseaux. Koshi Tappu Wild Reserve a été ouverte en 1976 dans l’est du Népal, dans le but de préserver la population de buffles sauvages. C’est un parc de 10 km de long sur 10 km de large, s’étendant jusqu’à la frontière indienne, le long de la rivière Sapta Koshi. Royal Sukla Phant Wildlife Reserve, situé à l’ouest du Népal, dans le district de Kanchanpur, ce parc a longtemps été réservé à la chasse. Les paysages se composent de plaines inondables et de prairies. Langtang National Park est niché au centre de l’Himalaya, c’est le parc le plus proche de Katmandou : exploration des villages, des monastères et des glaciers, mais aussi paradis des d’ornithologues, le parc se trouve sur une importante route migratoire entre l’Inde et le Tibet. Sagarmatha National Park couvre une zone de 1 148 km2 dans la région du Khumbu. Le parc abrite le plus haut sommet du monde : le mont Sagarmatha, plus connu sous le nom d’Everest (8 848 m). Mais aussi Cho Oyu, Pumori, Ama Dablam, Thamerku, Kwangde, Kangtaiga and Gyachyung Kang. Le Makalu Barun National Park est situé à l’est du pays, en bordure de Sagamatha et abrite le mont Makalu, le cinquième plus haut sommet au monde. Avec ses 2 330 km2, cette réserve se révèle une composante importante de l’écosystème himalayen. Plus de 32 000 personnes, d’ethnies diverses, peuplent la zone. Shey-Phoksundo National Park est niché dans les montagnes à l’ouest du pays, il court sur les districts du Dolpa et du Mugu. La création de ce parc répond à l’objectif de préserver l’unique écosystème trans-Himalayen et une faune et une flore typiques de la région tibétaine. La Parsa Wildlife Reserve englobe les terres de quatre districts dans le centre du pays : Chitwan, Makwanpur, Parsa et Bara. Forêt de sal, éléphants sauvages et nombreux oiseaux. Shivapuri Water Shed Conservation Area est toute proche de Katmandou, au nord de la vallée, la réserve abrite de nombreuses espèces d’oiseaux et de papillons. Idéale pour une balade à vélo. Et enfin Rara National Park est situé au nord-ouest du pays, à 370 km de Katmandou à vol d’oiseau, ce parc national constitue la plus petite réserve, mais abrite le plus grand lac du pays. Le lac constitue son attraction principale. Observation des oiseaux migrateurs en hiver.