L'avis du Petit Futé sur SITE ARCHÉOLOGIQUE DE BUTRINT

Ce site archéologique (Parku Arkeologjik i Butrintit) est l’un des plus beaux des Balkans. Placé au cœur du parc national de Butrint, c’est un véritable enchantement où la nature se mêle aux vestiges grecs, romains, byzantins et vénitiens. Inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1992, ce site de 3 km2 occupe une colline boisée de 43 m de hauteur cernée par le lac de Butrint (à l’est) et le canal de Vivari (au sud). Notre conseil : envisagez la visite comme une longue promenade (3h) et arrangez-vous pour terminer au sommet à l’heure du coucher du soleil pour profiter du panorama sur le détroit d’Agios Stephanos et Corfou. À l’entrée, à côté de la billetterie, un plan propose un circuit en 18 points très bien conçu que nous suivons ici.
1 - Ruines gréco-romaines. – Peu après la billetterie, en longeant la berge. Un premier panneau indique l’emplacement des plus anciennes habitations grecques du site ainsi que la présence des vestiges de thermes romains.
2 - Tour vénitienne – Derrière les ruines gréco-romaines. Percée de fines meurtrières, cette tour date du début du XVIe siècle. Butrint, alors dépeuplée, servait de poste avancé pour défendre et nourrir l’île voisine de Corfou tenue par les Vénitiens (1386-1797).
3 et 4 - Source sacrée et sanctuaire d’Asclépios – Au bout de l’allée, prenez à droite. Là, un chemin longe la plus forte concentration de monuments du site. C’est le cœur de la cité antique. Dès le IVe siècle av. J.-C. la tribu grecque des Chaoniens vouait un culte à Asclépios, dieu guérisseur et libérateur des corps, fils d’Apollon. On venait ici pour se purifier à la source réputée miraculeuse et pour organiser des cérémonies où les esclaves étaient affranchis. Butrint constitue ainsi le second sanctuaire grec après Delphes ayant pratiqué l’affranchissement d’esclaves en masse. La ville était alors ceinte d’un mur de 870 m de long et dominée par une acropole. Modifié au cours des IIIe et IIe siècles av. J.-C., le sanctuaire se composait d’un temple, d’une stoa (galerie), d’une pièce fermée où était enfermé le trésor, de bâtiments accueillant les pèlerins, d’un accès donnant sur le canal et du théâtre.
5 - Théâtre – Juste à côté, à droite du sanctuaire. C’est le monument le plus célèbre de Butrint où à lieu en juillet un festival réputé. La partie basse, envahie par les eaux, est aujourd’hui le paradis des tortues et grenouilles. Édifié au IIIe siècle avant J.-C., il pouvait accueillir jusqu’à 1 500 spectateurs. La scène, reconstruite au IIe siècle av. J.-C., comporte un mur orné de six niches qui abritaient des statues de marbre. C’est ici que fut découverte la statue de la déesse de Butrint, exposée au musée national d’Histoire, à Tirana. Remarquez, sur le côté gauche de la scène, les inscriptions grecques gravées dans la pierre. Il s’agit d’actes d’affranchissement d’esclaves.
6 et 7 - Ruines romaines – Près du théâtre. La transformation de Butrint en colonie par Auguste en 31 av. J.-C. se traduisit par l’expansion de la ville de l’autre côté du canal de Vivari et par la construction de monuments publics, parmi lesquels un forum et un aqueduc. Ce dernier alimentait notamment les thermes, dont on peut ici voir les fondations avec les colonnes de briques permettant de chauffer le caldarium (salle chaude).
8 - Forum romain – En tournant à gauche après les ruines romaines. Cette place pavée de 20 m de largeur et 52 m de longueur fut érigée sur l’ancienne agora grecque. Elle était ornée de statues de marbre dont deux sont exposées dans le petit musée du site (voir n° 18).
9 - Insulae – Du forum, suivez le chemin qui passe à travers les arbres et redescend vers le sud en direction du canal. Il s’agit des anciens quartiers d’habitation romains. Une insula en particulier a fait l’objet de fouilles avec la mise à jour d’un vaste bâtiment (habitation ou gymnase) plus tard transformé en église où fut découvert une mosaïque.
10 - Palais du Triconque – Poursuivez en descendant vers le canal. Il s’agit d’une ancienne villa romaine agrandie et transformée en palais en 425, au début de la période byzantine. Ce bâtiment doit son nom à son triclinium, vaste de salle triangulaire (en triconque) qui servait pour les repas et les réceptions. Il fut abandonné au VIe siècle lors de la montée des eaux du lac et servit par la suite d’abri pour les pêcheurs, de marché et sans doute d’église au XIIIe siècle.
11 - Baptistère – Revenez quelques mètres en arrière et tournez à droite. Édifié au VIe siècle, c’est l’un des plus beaux exemples de baptistère paléochrétien en Méditerranée centrale. Il se compose de deux rangées de piliers en granit et d’un fonds baptismal au centre. Son sol est pavé d’un de huit mosaïques polychromes (rouge, noir et blanc) développant le thème du Salut des âmes – le chiffre 8 étant lui-même le symbole du Salut dans la tradition chrétienne – avec 64 médaillons à figures animales. Ces mosaïques sont le plus souvent recouvertes de sable et de terre pour assurer leur conservation.
12 - Fortifications romaines – En direction de l’ouest, le chemin mène vers le canal. Longeant le canal, ces hauts murs furent érigés au VIe siècle pour défendre la partie centrale de la ville qui occupait alors toute la péninsule. Renforcée au cours des XIe et XIIIe siècles, cette section a été restaurée en 2007-2011.
13 - Porte principale – En poursuivant le long des fortifications. Ces vestiges datent du IIIe siècle av. J.-C. La porte était défendue par deux tours (l’une ronde, l’autre triangulaire) aujourd’hui disparues et reliées entre-elles par une arche. Le pont et l’aqueduc (également disparus) construits durant la période romaine, reliaient la plaine de Vrina. L’entrée de la ville était marquée par deux fontaines monumentales, dont une est en partie conservée.
14 - Grande basilique – Juste à côté de la fontaine de la porte principale. Conservant de hauts murs dénudés, l’édifice remonte à la période vénitienne. Il a été érigé à l’emplacement de la première basilique du VIe siècle. Cette dernière était composée de trois nefs séparées par des colonnades dont certains éléments réutilisés apparaissent dans les murs. Autrefois décoré de mosaïques polychromes (encore visibles en certains endroits) réalisées par les mêmes artisans que celles du baptistère, le sol a été plus tard recouvert de dalles de pierre.
15 - Paysages – Poursuivez en longeant le lac. La vue est superbe avec quelques barques de pêcheurs et, plus loin, la plaine de Vrina et les monts Mile. Un panneau donne quelques explications sur la topographie de la rive opposée, notamment sur la colline de Kalivo (fortifiée à l’âge de bronze) et les emplacements des anciens quartiers romains et byzantins (villa, tombe, église, aqueduc).
16 - Fortifications grecques – Peu après le panneau n° 15, en descendant quelques marches. La pointe nord de la péninsule est marquée par la présence de ces imposantes fortifications du IVe siècle av. J.-C. L’un des murs, constitué de massives pierres taillées, comporte une étroite ouverture surnommée « porte Scée ». Elle évoque, selon le poète Virgile, les portes de la mythique Troie.
17 - Porte du Lion – Empruntez l’agréable sentier boisé qui suit en surplomb la côte nord-ouest de la péninsule. Cette porte faisait également partie des fortifications grecques et doit son nom à son linteau en pierre orné d’une sculpture d’un lion attaquant un bœuf. Cette pierre rectangulaire a été ajoutée au Ve siècle pour abaisser le niveau de la porte et rendre la défense plus aisée. De l’autre côté de la porte, il faut gravir 20 marches pour découvrir un mymphaion creusé à même la roche durant la période romaine. Les pierres portent les traces des cordes utilisées pour puiser l’eau ainsi que l’inscription grecque ΙΟΥΝΙΑ ΡΟΥΦΕΙΝΑ ΝΥΜΦΟΝ ΦΙΛΗ (« Junia Roufina amie des nymphes »).
18 - Acropole – De la porte du Lion, suivez le sentier qui monte au sommet de la colline. Il ne subsiste presque rien des fortifications et bâtiments de l’antique acropole. Sur la partie ouest, un fort a été ajouté au XIIIe siècle par les Byzantins. Celui-ci abrite, dans sa partie souterraine, le musée de Butrint.
Informations et horaires sur SITE ARCHÉOLOGIQUE DE BUTRINT
Tous les jours 9h-19h – hors saison : tous sauf lundi 9h-16h (jusqu’à 14h le dimanche) – 1 000 lek (avec le musée).
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SITE ARCHÉOLOGIQUE DE BUTRINT se situe au SH81 , Butrint
Un petit reproche, la partie "boutiques" à la fin est peu intéressante ni originale.
Parcours très ombragé appréciable sous le soleil.
parcours de 2 ou 3 h avec petit guide