MAISON-MUSÉE D'ARENY-PLANDOLIT

Inhabitée pendant plus de 20 ans avant d'être acquise par le Consell General en 1972, cette maison fut réhabilitée puis transformée en musée. Aussi, depuis 1984, la maison-musée d'Areny-Plandolit - dont la visite fait partie de l'Itinéraire de l'habitat rural - est devenue l'attraction patrimoniale incontournable d'Andorre. Édifiée au début du XVII^e siècle, cette maison seigneuriale retrace la vie de la riche famille Areny-Plandolit, une lignée d'industriels du fer aisés. La famille l'a habitée de génération en génération jusqu'en 1953, et a profité de son succès économique pour la faire agrandir au XIX^e siècle. Cette demeure est le reflet du mode de vie et de la condition sociale de la famille, à une époque où le luxe était loin d'être banal dans la société andorrane. La façade s'orne d'un grand balcon, forgé en 1849 dans les ateliers appartenant à la famille. Au rez-de-chaussée se trouvent un cellier à conserver la nourriture ainsi qu'une cave à vins. À l'intérieur, on peut admirer de belles salles telles que ce laboratoire photographique du début du XX^e siècle, une salle à manger, une salle de réception, une cuisine, une chapelle, une bibliothèque, des chambres… mais aussi des objets de grande valeur : de la vaisselle de Sèvres et de Limoges (cadeau offert par la famille impériale d'Autriche), des celliers et des bûchers. Si vous aimez les vieux objets, vous serez servis ; à titre d'exemple, un piano mythique dans l'ancienne salle de musique. Le périple se termine dans le jardin, qui sépare l'Auditorium national du musée Areny Plandolit. Une visite qui permet d'en apprendre sur cette famille autant que sur l'histoire d'Andorre en général.

Notons également l'expérience immersive et multisensorielle baptisée "Le rêve de Don Guillem" : évoluant dans un espace hybride combinant objets tangibles et technologies virtuelles, le visiteur est transporté au temps du baron, dans l'Andorre de la fin du XIXe siècle. Une plongée historique qui permet d'appréhender la fin d'une puissante lignée familiale andorrane.

La visite thématique « Treize coups de poignard dans la Rue de la unió » permet quant à elle de découvrir la maison à travers l'histoire vraie de l'assassinat de Maria Dolors de Parrella, première épouse de Don Guillem, décédée tragiquement en raison d'un accès de folie du militaire Blas Durana. Longtemps décrit comme un crime passionnel, cet épisode est en réalité un féminicide. Une visite originale et qui ne laisse pas indifférent.