MUSÉE ARCHÉOLOGIQUE DE DÉLOS

Fondé en 1904 et agrandi jusqu’en 1972, le musée expose une partie des 41 000 objets découverts sur l’île depuis le XIX^e siècle. Un projet de nouveau bâtiment est à l’étude. En attendant, la visite s’organise de manière chronologique et thématique à travers neuf petites salles.

Période archaïque. Situées face à l’entrée, les salles 1 et 2 abritent les sculptures les plus célèbres du musée : un très beau kouros sans tête (460-450 av. J.-C.) aux muscles saillants réalisé par un atelier Naxos et découvert dans le sanctuaire d’Artémis ; une représentation de la déesse Héra assise sur un trône (vers 500 av. J.-C.), au style athénien mais provenant de Paros ; les fameux cinq lions dressés de la Terrasse des lions (fin du VII^e siècle av. J.-C.), originaires de Naxos.

Période classique. Dans la salle 3, remarquez cette grande pièce de marbre du V^e siècle av. J.-C : elle provint de l’acrotère du fronton du temple des Athéniens. Il s’agit de L’Enlèvement d’Orithye : Borée, le Vent du Nord, soulève de terre la princesse d’Athènes du bras droit, tout en levant le bras gauche.

Période hellénistique. Les salles 4, 5 et 6 contiennent différents objets de décor de riches maisons de Délos. Issue de la maison de l’Hermès (quartier de l’Inopos), la statue de nymphe au déhanché élégant date d’environ 300 av. J.-C. Réalisée vers 100 av. J.-C., la mosaïque de la maison des Bijoux (quartier du Lac) a perdu de nombreuses tesselles, mais on reconnaît le casque et la chouette d’Athéna ainsi que le pétase (chapeau rond) d’Hermès. Parmi les deux statues du satyre Silène (II^e siècle av. J.-C.), remarquez celle où il tient son outre de vin et son tympanon, sorte de cithare ronde. Il s’agit en fait d’un acteur représenté sous les traits du vieux précepteur de Dionysos, avec un masque et une peau de mouton.

Vie quotidienne. La plongée dans les belles maisons de Délos se poursuit dans les salles 7 et 8 avec de petits objets en bronze et en ivoire, des bijoux de la période mycénienne ainsi qu’une vitrine regroupant des objets érotiques. Dommage qu’aucune information ne soit fournie sur les fresques, pourtant très expressives. Ces peintures datent sans doute du II^e ou du I^er siècle av. J.-C. et proviennent pour la plupart des quartiers du Théâtre et de l’Inopos.

Céramiques et inscriptions. Dans les vitrines des deux dernières salles (à droite de l’entrée) sont regroupés des objets des périodes différentes, avec notamment des céramiques à figures noires de l’époque archaïque.