MUSÉE ARCHÉOLOGIQUE MICHALIS BARDANIS
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Les statuettes cycladiques d'Apiranthos (2700-2300 avant notre ère), aux formes primitives, sont bien connues des spécialistes. Hélas, la plupart ont été pillées et pour voir les plus belles, il faut aller… au Louvre ! On comprend mieux pourquoi ce petit musée porte le nom de Michalis Bardanis, grand défenseur du patrimoine antique de Naxos. Comme dans la plupart des musées archéologiques des îles, celui-ci aurait clairement besoin d'un bon dépoussiérage. Cela n'enlève rien à la grande rareté de certains objets qu'il possède. Des fameuses statuettes dites « schématiques d'Apeiranthos », il ne subsiste ici que des fragments (pieds, bras, torses…). En fait, les deux parties les plus intéressantes de la collection sont les kantili de la période protocycladique (lampes à huile taillées dans la pierre, si finement travaillées que la lumière peut passer à travers) et, surtout, les gravures rupestres provenant de la colline de Koryfi t'Aroniou. Datant de 2700-2200 av. J.-C., ces dernières ont été mises à jour par Bardanis en 1962 au sud-est de l'île. Il s'agit de dix pierres gravées de manière primitive représentant des animaux à cornes, des chasseurs, des danseurs et des marins sur un étonnant bateau dont la poupe est surmontée d'une hampe verticale. Ces pétroglyphes pourraient provenir d'un sanctuaire. Uniques dans leur genre, ils sont encore peu connus des spécialistes. Le reste du musée est constitué d'objets de la civilisation cycladique provenant des environs d'Apiranthos.
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