ÉGLISE AGIOS MAMAS DE LOUVARAS
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Inscrite sur la liste indicative du patrimoine mondial de l’Unesco. Fresques réalisées en 1495 par le peintre Philippe Goul.
Cette petite église orthodoxe grecque du XVe siècle (Ιερός Ναός Αγίου Μάμα/Ieros Naos Agiou Mama) est inscrite depuis 2002 sur la liste indicative de l’Unesco en vue d’être ajoutée aux dix églises peintes du Troodos figurant au patrimoine mondial. Dédiée à saint Mammès de Césarée, elle fut construite en 1455 et ornée de fresques quarante ans plus tard. Celles-ci ont été peintes par Philippe Goul, à qui l’on doit aussi le décor de l’église Timios Stavros tou Agiasmati de Platanistasa (25 km au nord). Ici, les fresques sont de petite taille, adaptées aux dimensions du bâtiment (6,35 x 2,95 m), et en moins bon état, du fait d’un trou dans le toit longtemps resté sans réparation. Toutefois, au-dessus de la porte, parmi les scènes de la Passion dominées par la Crucifixion, on reconnaît les portraits de deux couples de donateurs, Ioannis et Irini Crommidos et Georgios et Eleni Pelekanos, des nobles hellénisés de Louvaras. Près de l’iconostase subsiste la moitié du portrait de saint Mammès, représenté « à la chypriote », en train de chevaucher un lion. L’abside conserve, elle, sa grande fresque de la Vierge des Blachernes (apparition miraculeuse à Constantinople). Sur les parties inférieures des murs, les portraits de saints sont les mieux préservés. Parmi eux, notez ces trois saintes côte à côte. Il s’agit des filles de sainte Sophie mortes en martyres avec leur mère à Rome vers 137 : Pistis, Elipis et Agapi. Elles incarnent respectivement la Foi, l’Espérance et la Charité.
