Dès l'ouverture des portes du bus, un parfum iodé prend les narines et un air humide imprègne la peau ; pas de doute la mer est proche ! Un grand charme se dégage de la ville de Tartous. Ce n’est pas que ses plages soient particulièrement plaisantes, la saleté y est tout aussi présente qu’à Lattaquié. Mais la vieille ville, bâtie dans l’ancienne citadelle des croisés, son petit port de pêche avec sa criée, ses restaurants et ses cafés en bordure de mer confèrent au site une douceur quasi méditerranéenne. On ne rencontre pas ici l’agitation qui règne dans les grands centres urbains de Syrie.Pourtant, le deuxième port de Syrie compte 150 000 habitants. La ville moderne s’étire le long des voies qui conduisent à Lattaquié, si bien que de la vieille ville ne semble pas exister. Le port moderne, le second de Syrie, est relégué plus au nord. Une halte à Tartous ne saurait donc être impérative, mais peut réserver de jolies soirées fraîches, dans une ambiance maritime apaisante. Attention tout de même, cette ville à l’économie grandissante voit s’élever de plus en plus de barres de béton. Dommage, car le port était ravissant.Tartous est le point de départ de plusieurs excursions. On peut atteindre l’île d’Arwad toute proche en un peu plus de 30 min de bateau. Amrit, située à 7 km, permet de voir des vestiges phéniciens. Enfin, une excursion d’une journée permet de visiter deux des plus fantastiques châteaux croisés : Marqab, qui surplombe Baniyas, et le Krak des Chevaliers sur la route de Homs.Cette agglomération, aujourd’hui bien plus importante qu’Arwad, fut fondée par les Phéniciens de l’île pour lui servir de port continental. Elle tire d’ailleurs son nom de sa situation face à l’île d’Arwad (Anti-Aradous). Son développement tant aux périodes séleucide que romaine est lié à celui de l’île. Sous les Byzantins, les pèlerins affluent à Tartous et viennent prier dans l’église. Selon la tradition chrétienne, cette église abriterait une icône attribuée à saint Luc ainsi qu’une chapelle édifiée par saint Pierre en personne en l’honneur de la Vierge Marie.En 630, Tartous est conquise par les troupes musulmanes, suivies quelques siècles plus tard par les croisés qui, en 1101, la dotent d’une forteresse et d’un port. En 1152, Noureddin s’empare pour quelque temps de la ville. Enjeu de défis incessants entre Franj et Arabes, la ville est placée entre les mains des Templiers, maîtres bâtisseurs de la citadelle après cet épisode qui ne restera pas sans suite.Le fils de Noureddin, Saladin, suit les traces de son géniteur et s’attaque à Tartous en 1188, contraignant les Templiers à se réfugier dans le seul espace qui leur reste, le donjon. Chronique d’une fin de règne annoncée : le grand Raymond II de Toulouse est assassiné, dans cette ville symbole de la conquête franque, en 1212. En 1291, les Mamelouks chassent définitivement les croisés qui se réfugient à Arwad, puis à Chypre douze ans plus tard.Il faut attendre le XXe siècle pour que le port retrouve une activité importante.

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