Guide de voyage Amrit

Si vous trouvez un habitant qui connaît le site, sautez sur l’occasion ou mieux, demandez l’aide d'un guide. La visite d’Amrit est excitante pour les Indiana Jones en herbe et très curieuse pour ceux qui s’intéressent à l’époque phénicienne. Les lieux d’intérêt sont dispersés et mal reliés les uns aux autres. N’hésitez pas à vous faire guider, mais se perdre fait partie du jeu. Attention quand même au camp militaire tout proche, adoptez une attitude discrète et surtout ne le prenez pas en photo !Dans tous les cas, la visite d’Amrit peut durer plus longtemps que prévu. L’air y est doux, odorant de pins, et le site fouetté par le vent de la mer. D’ailleurs, depuis le temple, on rejoint facilement le bord de mer pour une jolie pause parmi les « chalets », pour la plupart abandonnés.Comptez au moins 2 heures avec le trajet depuis Tartous.En l’absence de fouilles systématiques, les origines du site demeurent encore contestées. Les premières occupations sur le tell remontent à la fin du IIIe millénaire av. J.-C., mais c’est sous la domination perse que fut élevée la majorité des monuments visibles aujourd’hui, dont le temple. Il fonctionnait encore lorsque Alexandre s’arrêta dans la région en 330. Le site fut peut-être fondé par les habitants d’Arwad, pour tenir une fonction de centre religieux et de faubourg commercial. Dans tous les cas, la ville devait jouer un rôle particulièrement important si l’on en juge par les dimensions du site – près de 3 km sur 2 km. Le site montre bien le syncrétisme de l’art phénicien, capable de synthétiser harmonieusement des influences étrangères (voir la décoration du temple et des meghazel).