Votre meilleur souvenir d'enfance à Marseille ?

Enfant, mon père m'emmenait régulièrement au stade Vélodrome assister aux matches de l'OM. Nous y allions à pieds depuis le quartier de Mazargues. J'étais émerveillé par l'ambiance qui y régnait. J'y ai découvert la ferveur populaire autour de ce club, unique, mythique, qui reste encore aujourd'hui le préféré aux yeux des Français et dont j'ai été, un temps le président, pour le faire remonter en première division. Je suis très fier en tant que Maire de Marseille d'avoir réalisé la rénovation de ce stade considéré comme le plus beau stade de France.

 

Mesure en faveur du Tourisme dont vous êtes le plus fier ?

Marseille est aujourd'hui une destination privilégiée pour les croisières. 1,6 million de croisiéristes ont fait escale dans la cité phocéenne en 2015, dont 520 000 en tête de ligne, hissant le Port de Marseille dans le top 15 mondial devant New York. Cet essor considérable résulte d'une politique volontariste, visant à faire du tourisme un accélérateur majeur de croissance économique pour notre ville. Il témoigne aussi de la place prépondérante que Marseille occupe désormais parmi les villes touristiques.

 

Mesure en faveur de l'amélioration de la ville dont vous êtes le plus fier ?
Le tramway, inauguré en 2007, a remporté un vif succès auprès des Marseillais. Ce mode de transport écologique, silencieux et moderne, accompagne idéalement et contribue à la requalification urbaine du centre-ville de Marseille.Ses trois lignes totalisent près de 15,8 kilomètres de longueur et desservent 32 stations. Son extension est prévue dans les années à venir pour étendre son tracé aux quartiers Nord et Sud de la ville.

 

La plage que vous avez fréquentée le plus souvent ?

Comme nombre de petits Mazarguais, j'ai fréquenté les calanques de Sormiou où mes parents possédaient un cabanon. C'est un lieu d'exception, une véritable carte postale. On peut y pratiquer la plongée sous marine, se détendre en famille sur la plage, s'y restaurer. C'est un vrai coin de paradis à deux pas de la ville et au pied des collines, aujourd'hui protégé grâce au Parc national des calanques.

 

Le jardin public de votre enfance ?

J'ai une affection toute particulière pour le parc Borely. Son jardin "à la française", son parc paysager du XIXème siècle, sa bastide, son plan d'eau, son embarcadère,  ses allées où les familles croisent les joggers, ses pelouses, sa roseraie, son jardin japonais créé à l'occasion du jumelage avec Kobé, lui  confèrent un charme spécial.

 

Une balade ?

J'apprécie de me promener sur le Vieux-Port, arpenter le quai de la fraternité, profiter du marché aux poissons, au milieu des Marseillais, contempler les étals, écouter les pêcheurs vendre le fruit de leurs filets " à la criée " avant de regagner l'Hôtel de ville.


Les musées et théâtres que vous affectionnez le plus ?

Notre ville connaît une vie culturelle intense, dont la réputation a pris toute sa dimension en 2013,  année où Marseille a été la capitale européenne de la culture. Pour autant, si je devais retenir un musée ce serait le Musée d'histoire de Marseille. Quoi de plus normal pour un ancien professeur d'histoire ! Je suis également profondément attaché au Mémorial de La Marseillaise, un lieu de mémoire autour de l'hymne national. Comment ne pas citer non plus l'Opéra de Marseille, ce bijou architectural, cet établissement exceptionnel pour la richesse et la diversité de sa programmation.

 

Plutôt Pagnol ou Guédiguian ?

J'ai de la tendresse pour Marcel Pagnol, pour ses écrits. C'était un grand écrivain mais aussi un brillant cinéaste. Sa trilogie Marius, Fanny et Cesar a contribué à faire la renommée de Marseille. Ce sont des oeuvres majeures mais aussi intemporelles. A l'occasion des 120 ans de sa naissance, la ville de Marseille a diffusé la version restaurée de la trilogie en plein air et gratuitement, place Bargemon, à deux pas de l'hôtel de ville.

 

Plutôt calanques ou collines de Pagnol ?

Comme évoqué précédemment, je suis un éternel amoureux des calanques de Sormiou quand bien même Marcel Pagnol est parvenu, avec tout le talent qui était le sien, à décrire les collines de son enfance avec son style inimitable et à donner envie à des milliers de touristes de venir les visiter.

 

Votre Brunch du dimanche ?

La brasserie de l'hôtel Intercontinental propose une formule de brunch exceptionnelle, dans un lieu qui l'est tout autant, tous les dimanches. Des buffets généreux créés par le chef étoilé Lionel Levy y sont proposés.

 

Votre QG en ville ?

Mon QG en ville n'est autre que mon bureau à l'Hôtel de ville, sur le Quai du port, d'où je bénéficie d'une vue idyllique sur le Vieux-port, le quai Rive-neuve, avec en point de mire la basilique de Notre Dame de la garde, souvent surnommée
" La Bonne Mère ".

 

Votre pause déjeuner ?

J'apprécie d'aller déjeuner " Chez Madie, les Galinettes ", à deux pas de l'Hôtel de ville. C'est un restaurant traditionnel marseillais. J'y affectionne sa cuisine provençale, même si la carte propose également des spécialités de viandes et de poissons. Sa terrasse sur le Vieux-Port rajoute un charme au lieu.

 

Votre plat marseillais de prédilection ?

La cuisine traditionnelle marseillaise regorge de trésors culinaires. Mais si je devais n'en retenir qu'un, ce serait les pieds paquets. La légende de ce plat laisse entendre que son origine remonte à la création de la cité phocéenne, il y a 2 600 ans quand Gyptis offrit à  Protis, en gage d'amour, des pansettes d'agneau roulées, farcies de chair et d'herbes odorantes.  Ce plat est l'ancêtre des paquets marseillais, auxquels on ajoutera plus tard les pieds d'agneau. C'est aussi et surtout le plat traditionnel du " souper provençal ", le soir du 24 décembre, ou la semaine précédent Noël.

 

Vos bonnes pizzerias ?

Nombreuses sont les adresses que je pourrais vous recommander, tant la ville de Marseille abrite de bonnes pizzerias. Parmi elles, " Chez Vincent " occupe une place toute singulière à mes yeux. Sa patronne, Rose Suggello, qui nous a quittés récemment, était une amie de longue date. C'était avant tout une cuisinière exceptionnelle. Tous les grands noms de la vie politique, culturelle, sociale ou économique se sont délectés de ses recettes. J'invite tous les amateurs de pizzas à s'y rendre.

 

Vos adresses les pieds dans l'eau ?

Ce ne sont pas les bonnes adresses qui manquent là non plus ! Je peux vous citer " L'Epuisette " dans le petit port de pêche du Vallon des Auffes, " Les Tamaris " dans la calanque de Samena, " Le Péron " sur la corniche Kennedy... Je laisse le soin à vos lecteurs d'aller à la découverte de toutes les autres bonnes adresses les pieds dans l'eau.

 

Dernière bonne table découverte ?

Marseille compte un nouveau chef étoilé en la personne de Ludovic Turac. Cet ancien candidat de Top Chef a fait un joli bout de chemin depuis sa participation à cette émission.  Son restaurant " Une table au sud " porte haut et fort les couleurs d'une des plus belles tables de Marseille où l'on peut aussi bien déguster du poisson que de la viande face au Vieux-Port.

 

Vos adresses italiennes ?

Chez Carmine et la Trattoria Marco, deux établissements situés aux abords de l'Hôtel de ville, sont deux excellentes enseignes spécialisées dans la cuisine italienne. Je les recommande vivement.

 

Votre étoilé marseillais préféré ?

Comment distinguer les Frérard, Levy, Turac, Mazzia...les uns des autres ?

Gérald Passedat est un chef de renom et l'une des grandes personnalités de la cité phocéenne. Son restaurant " Le Petit Nice " est une véritable institution. Ses trois étoiles au guide Michelin témoignent de son savoir faire et de son talent. Je tiens également à citer Alexandre Mazzia et son restaurant " AM ", récemment distingué par une étoile dans le guide Michelin pour sa cuisine créative.

 

Une anecdote culinaire ?

Je garde un excellent souvenir de mon passage dans l'émission de Michel Drucker " Vivement dimanche ". À cette occasion, Jean-Pierre Coffe et moi avions cuisiné une bouillabaisse au "Miramar" avant de la présenter aux téléspectateurs et la déguster en plateau.

 

Si vous deviez déménager demain, où iriez-vous ?

C'est tout bonnement inconcevable. Je suis trop attaché à ma ville, ma vie.