L'AQUARELLE
Restaurant pour découvrir des subtiles saveurs à Breuillet.
Depuis 15 ans, cette maison moderne, installée dans un petit village de l'arrière-pays royannais, vous charmera par la cuisine de Xavier Taffart. Fils d'ostréiculteur passé par les palaces, il est revenu dans sa région natale en proposant aux gourmets une cuisine fine et surprenante. Venir ici, c'est s'offrir une expérience culinaire unique, autour de plats raffinés et élégants. De la mise en bouche aux mignardises, le repas est une vraie découverte gastronomique. À n'en pas douter, vous passerez un moment d'exception dans une ambiance sereine.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
Avis des membres sur L'AQUARELLE
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.
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Questions fréquentes :

Allez y les yeux fermés ????
Le menu dégustation ( 100€ ) tient toute ses promesses par un équilibre et une diversité parfaitement orchestrée. Juste trop copieux pour les petits appétits...
Service souriant et professionnel. Table originale et raffinée avec des couverts "régionaux" Décoration simple mais de très bon goût. une cave raisonnable en prix. A ne pas manquer.
Vaut un détour
L’Aquarelle, à Breuillet, en fait partie. Ce week-end-là, le vent marin semblait souffler au ralenti. L’accueil, discret et sans affectation, m’a ouvert la porte d’une chambre à la beauté sobre. Le noir et le blanc y dessinent une géométrie apaisante, une sorte de clair-obscur contemporain où l’on devine que chaque ligne a été pensée comme un trait de pinceau silencieux. Rien de trop. Rien qui gêne le regard. Juste ce confort doux, sans effet, qui vous permet d’oublier que vous êtes ailleurs.
Mais c’est surtout dans l’assiette que l’expérience prend une autre dimension — presque narrative.
Le chef, Xavier Taffart, orchestre un menu dégustation qui ne se raconte pas, mais se respire, se touche, se laisse deviner avant de se laisser goûter.
Certains plats s’avancent masqués, jouant du trompe-l'œil avec une maîtrise qui n’est ni ostentatoire ni froide. On croit reconnaître une forme, une texture familière — et c’est autre chose. Autre chose, mais juste.
Je garde en mémoire une tagliatelle de sèche aérienne, presque fluide, un tartare de langoustine délicatement relevé, accompagné d'une eau de sureau d’une fraîcheur végétale, silencieuse et vive.
Le raviol de tourteau, dans son bouillon vibrant, touche à une forme de simplicité raffinée — celle qui ne s’explique pas.
Le ris de veau, enfin, précis, rosé, respecté, donne au plat sa chaleur terrestre, comme une ponctuation ferme dans une partition fluide.
Les accords mets-vins, confiés au soin d’un sommelier aussi attentif que modeste, furent une réussite absolue.
Un Château de Parnay en Saumur élégant, un blanc dit “pirate” tout en finesse (100% merlot, et pourtant si peu démonstratif), un Saint-Émilion jeune inattendu… Chaque vin semblait avoir été choisi pour dialoguer sans dominer, et accompagner sans imposer. Le repas s’est conclu sur un cognac marin, à peine iodé, dont la vibration saline est restée longtemps après la dernière gorgée, comme une caresse discrète sur le palais.
Le service, à l’image du reste, fut précis, doux, invisible dans ses gestes mais très présent dans l’attention. Aucun excès, aucune maladresse. Juste ce qu’il faut.
Alors oui, je suis venu dans un hôtel. J’ai dormi. J’ai mangé.
Mais je suis reparti avec l’impression d’avoir été peint à l’intérieur, dans des tons subtils, dans une lumière feutrée.
Et cela — ce calme, cette densité sans emphase — n’est pas si fréquent.