LA VILLA PAUL POIRET
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Surplombant la vallée de la Seine, la villa de Paul Poiret fut érigée il y a 90 ans par l'architecte Mallet-Stevens – au sommet de son art à cette époque – sur les collines de Mézy. L'illustre couturier, lors d'une balade en bateau, dit-on, s'était retrouvé ébahi face à la splendeur et au magnétisme de l'endroit. Considérée comme typique de l'architecture moderne des années 1920-1930, la villa resta toutefois inachevée pendant presque 15 ans. En effet, abandonnée en 1925, c'est la comédienne Elvire Popesco qui en fait l'acquisition cinq ans plus tard, confiant les travaux à l'architecte Paul Boyer pour la rendre habitable. Ce dernier y introduit une étonnante touche « paquebot » en installant de vastes hublots tout autour de la maison. Classée monument historique il y a maintenant trente ans, on ne peut toutefois y accéder qu'exceptionnellement lors des journées du patrimoine. Pour l'anecdote, Charlotte Gainsbourg et Alain Chabat y ont été aperçus, lors du tournage du film Prête-moi ta main. Le réalisateur Leos Carax a lui aussi choisi de tourner les premières scènes de son film Holy Motors (2012) dans le décor de la Villa Poiret. Elle apparaît également dans 96 heures de Frédéric Schoendoerffer (2014) et la comédie Une famille à louer (2015) réalisée par Jean-Pierre Améris. Par ailleurs, la villa, remise en vente en 2016 après avoir vu se succéder plusieurs propriétaires, a été acquise par l'homme d'affaires Gilbert Wahnich qui n'exclut pas l'idée d'en faire une fondation. Affaire à suivre.
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