NEW MORNING
C’est un lieu mythique où se sont produits de très grands noms du jazz, à commencer par Art Blakey le soir de son ouverture en 1981. Suivirent Chet Baker, Stan Getz, McCoy Tyner, Dexter Gordon, Dizzie Gillespie et tant d’autres. Au début était le New Morning… de Genève. Forts de leur succès en Suisse, les fondateurs de ce club décident d’ouvrir une nouvelle adresse à Paris dans d’anciens ateliers d’imprimerie. Il en est resté une déco de type loft. Le New Morning a largement contribué au renouveau du jazz vivant dans la capitale. Son grand avantage : un contact direct entre musiciens et public. Au fil du temps, il s’est ouvert au blues, au rock, à la chanson, aux musiques du monde et beaucoup aux orchestres de musiques africaines modernes ou latino-américaines. Il y eut là des moments inoubliables. Comme lorsque Prince prit l’habitude de venir jouer devant une poignée de fans ébahis lors de ses passages par Paris. C’est ici aussi que, depuis les cinq cents places du club ou accoudé au bar, on a pu – et on peut encore – découvrir de fortes personnalités, méconnues ou inconnues. Dee Dee Bridgewater ou Cesaria Evora, pour ne citer qu’elles, ont trouvé au New Morning un point d’appui décisif pour conquérir le public européen.