Direction Patras, la quatrième ville de Grèce et capitale du Péloponnèse. Une péninsule pas comme les autres, " coupée " du continent depuis que le canal de Corinthe a été creusé en 1893. Si vous arrivez par la route d'Athènes, faites-y une halte et jetez un oeil au-dessus de cet isthme vertigineux, enjambé par un pont.

Des sites culturels d'exception

Par où commencer ? Sur les 18 sites grecs inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco, 5 se trouvent dans le Péloponnèse. Aujourd'hui comme hier, la région se parcourt comme un livre d'histoire à ciel ouvert. Et si vous aimez la mythologie, l'île résonne encore des exploits d'Héraclès - Hercule pour les Romains - car c'est ici qu'il a accompli sept de ses douze travaux légendaires. Grimperez-vous les 857 marches menant à la citadelle de Palamède ? Si l'on vous dit qu'il existe, dans le Péloponnèse, une ville aux accents italiens, surplombée par une forteresse et située à quelques kilomètres seulement de plages superbes et de sites antiques comme Épidaure ou Mycènes, seriez-vous prêt à nous croire ? Cette ville est stratégique. Nauplie fut la première capitale de la Grèce, en 1829. Elle a été l'objet des convoitises ayant façonné l'histoire grecque : celles des Byzantins, des Francs et des Vénitiens. Puis vinrent les Turcs et de nouveau les Italiens et, une nouvelle fois, les Turcs en 1715. De ce passé subsistent trois niveaux d'édification : la vieille ville, Acronauplie et la citadelle de Palamède. Ses venelles et dédales de marches mènent tantôt à une petite place, tantôt à une demeure néoclassique ou une ancienne mosquée. Mais tous les chemins finissent sur le front de mer à regarder le soleil se noyer dans la baie.

Culture mais aussi farniente

Il est recommandé de se lever tôt pour arriver à Épidaure, entendez à l'ouverture du site (8h). Après avoir visité le théâtre, vous passerez le reste de la matinée dans les ruines du sanctuaire, l'un des plus beaux de l'Antiquité gréco-romaine. Inscrit à l'Unesco, c'est l'un des sites les plus visités de Grèce : au coeur de la très belle Argolide, l'ancien sanctuaire du dieu de la médecine, Asclépios, est d'un grand intérêt archéologique. Le stade, la tholos, le temple d'Asclépios et ses monuments sont très bien mis en valeur. À 30 minutes de Nauplie, non loin d'Épidaure, se trouvent aussi les sites archéologiques de Mycènes et de Tirynthe. A Mycènes, on découvre, à travers les ruines, des trésors architecturaux classant Mycènes comme l'un des plus beaux sites de Grèce. La porte des Lionnes à elle seule attire chaque année des centaines de milliers de touristes du monde entier.

Et pour profiter un peu de la mer, rentrez en faisant un détour par Tolo. À l'extrémité d'une longue plage de sable, cette station balnéaire occupe un beau site abrité par le promontoire d'Asini, les îles de Romvi et Plateia.

La grandiose Mystra, merveille d'architecture

Cap ensuite sur l'ancienne capitale byzantine de la Morée, Mystra. Situé au pied du magnifique mont Taygète, ce site est vraiment grandiose. Retenez bien son nom : le seigneur franc Guillaume II de Villehardouin fut l'artisan de ce lieu magique. Considérant la position stratégique de la colline, il s'en empara et y fit construire un château fort avant qu'il ne tombe aux mains des Grecs. Commencez par la ville haute et son château érigé par les Villehardouin, puis redescendez vers la ville basse en traversant le monastère de la Pandanassa, le monastère Périvleptos et le monastère Vrondohion. Cet ensemble de monastères byzantins et la forteresse qui les surplombe sont des bijoux d'architecture, merveilleusement conservés. Ils formaient une sorte de république autonome à l'époque byzantine. Mystra occupe une place privilégiée dans la civilisation et l'art byzantins. On l'a comparée à Florence. Et aujourd'hui encore, les édifices religieux, entièrement rénovés, restent une pure merveille d'architecture.

Vieille ville, panoramas et poissons grillés

Mais n'oublions pas la mer. À Mystra, vous êtes à 80 km de Monemvassia, soit environ 2h de route. Cap sur la pointe sud de la presqu'île du sud-est de la Laconie et sa citadelle byzantine et vénitienne dressée sur un rocher battu par les flots. La vieille ville, interdite aux véhicules, vous invite à passer à pied sous la voûte d'entrée et dans ses ruelles pavées. Ici, pas de plages : les courageux utilisent des échelles accrochées aux rochers. Baignez-vous ou baladez-vous dans la vieille ville et montez surtout au sommet de la citadelle pour jouir d'une vue merveilleuse. Autre option, tout aussi éblouissante : prendre la direction du Magne. Si vous poussez jusqu'au cap Tenaro, vous aurez atteint, pour certains, le point le plus au sud de la Grèce continentale. Profitez-en : après une route aux nombreux virages et des panoramas de plus en plus spectaculaires, sauvages et hérissés de tours, vous découvrirez avec émerveillement Gerolimenas. Régalez-vous en terrasse d'un poisson grillé ou d'une salade de poulpe dans ce petit port de pêche blotti au fond d'une rade. Ici, le maître mot est sérénité. Les gens sont très accueillants et les visiteurs peu nombreux. Apportez masque et tuba : le fond de la mer promet des merveilles !

Plages de rêve, fêtes et bon vin

Pas question de quitter la côte. Il est temps de rejoindre Kalamata, la capitale de la Messénie et la deuxième ville du Péloponnèse derrière Patras. Rasée après un tremblement de terre en 1986 et reconstruite en deux ans, cette ville n'a aucun cachet. Elle mérite cependant une halte pour son activité nocturne sur le front de mer et ses plages. Et Kalamata est aussi réputée pour ses vignes, ses figues, ses olives et ses vins. C'est une excellente base pour bien manger, dormir et rayonner dans la région. Ainsi, ne passez pas à côté de l'Ancienne Messène, à 30 km de la ville : ce site archéologique très vert est l'un des plus beaux, mais aussi l'un des moins connus de Grèce. Entre deux baignades sur ses longues plages de sable, on peut aussi tourner quelques pages d'histoire : celle de la bataille de Navarin ou encore de la Grèce homérique, en visitant le palais de Nestor, l'un des héros de l'Iliade et de l'Odyssée...

Olympie, stade antique et berceau des Jeux olympiques

Il est temps de courir vers Olympie. Aujourd'hui comme hier, la région se parcourt comme un livre d'histoire à ciel ouvert. Quelques mois avant chaque édition des Jeux olympiques, été comme hiver, une cérémonie d'allumage de la flamme olympique a lieu à Olympie sur l'emplacement de l'ancien temple d'Héra, le site où s'ouvrirent les premiers Jeux antiques vers 776 av. J.-C. Voici certainement l'un des sites les plus spectaculaires - et l'un des plus prisés - qu'il vous sera donné de voir en Grèce. Idéalement, il faut essayer de s'y rendre hors saison. Le berceau de l'olympisme conserve de magnifiques vestiges. Classé à l'Unesco dès 1989, le site comprend trois grandes zones : le sanctuaire, ses annexes (destinés à l'entraînement et à l'accueil des hôtes de marque) et bien sûr les installations sportives proprement dites. Le stade est incontestablement le moment fort de la visite. Personne ne résiste à l'envie d'y piquer un (petit) sprint...

Il y a vraiment de quoi s'occuper et s'instruire à Olympie. N'oubliez pas son musée archéologique, d'une pure beauté, qui compte parmi les plus riches du pays. Ses 12 salles présentent les découvertes faites à Olympie par ordre chronologique. La salle 8 est consacrée au chef-d'oeuvre du musée, c'est-à-dire la statue d'Hermès de Praxitèle, en marbre de Paros. Elle provient du temple d'Héra, sur le site, et est généralement attribuée au grand sculpteur athénien Praxitèle (IVe siècle av. J.-C.). Elle représente Hermès, le messager des dieux, qui porte l'enfant Dionysos, fils de Zeus et de Sémélé, aux nymphes, pour le protéger de la jalousie de la déesse Héra.

Si la boucle est presque bouclée, vous n'êtes pas au bout de vos surprises. En remontant par la côte, vous pouvez vous arrêter près de Kilini. Montez au château franc de Hlemoutsi, perché à 226 m d'altitude sur une colline dominant la mer. Il offre un panorama incomparable sur les îles Ioniennes. Et déjà l'idée d'un nouveau voyage.

 

Infos futées

 

Quand ? Entre grosses chaleurs (plus de 30 °C) en été et les vagues de froid (voire de la neige) en hiver, on essaiera de privilégier la douceur ensoleillée de l'automne ou du printemps. Ces périodes attirent moins les touristes avec aussi des prix plus doux.

 

S'y rendre. Patras est à environ 200 km d'Athènes.

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