Guide des Îles Croates : Jeux, loisirs et sports

Avec son pourtour côtier, la Croatie se place comme une destination idéale pour les vacanciers actifs et sportifs. Elle offre l'opportunité de nombreuses activités aquatiques, à commencer par la baignade ! De nombreuses plages de galets, un peu moins de sable, des pontons aménagés et des kilomètres de rochers où l'on peut s'installer. Attention aux oursins !

Les conditions météorologiques des côtes sont favorables aux véliplanchistes. C'est aujourd'hui un sport très populaire sur les îles de Brač et de Korčula, où le cycle journalier des vents est idéal pour la pratique. Plusieurs clubs organisent des cours de planche à voile pendant la saison.

Nautisme

Idealement situées pour les plaisanciers, les îles adriatiques longent, par intervalles, toute la côte croate à partir de Rijeka et jusqu'à Dubrovnik. Peu éloignées les unes des autres (pas de plus de 10 milles nautiques), elles forment avec le continent de nombreux chenaux où il est facile de naviguer.
Sur les îles et sur le continent, on trouve de nombreuses baies, des marinas et ports de plaisance favorables au mouillage ou à l'amarrage, au bonheur des amateurs de yachting à voile, cabotage, barques de loisir et autres embarcations à moteur. Le grand avantage, c'est que tout se trouve à proximité et, si le temps se gâte ou si le vent se lève, vous avez toujours à votre disposition un endroit pour vous mettre a l'abri.
Durant votre navigation, le paysage se transforme constamment. Il y a des endroits où la côte est
inhabitée et déserte, en raison de la bora qui y souffle en hiver (nord de Krk, Rab ou Pag). Les côtes sud sont en général riches en végétation le long des denses pinèdes descendant jusqu'a la mer (Mljet Lastovo, Jakljan) ou couvertes de maquis et de terrains pierreux. Vous accosterez dans des villes méditerranéennes, petites cités insulaires diverses mais aussi paisibles petits villages de pêcheurs.

Phares

Vivre dans une maison entourée par la mer, seul (ou presque) sur une île, se prendre pour un gardien de phare, en haut de sa falaise, c'est possible sur la côte adriatique. Depuis les progrès de l'électronique, le métier est devenu moins astreignant. Auparavant, il fallait parfois deux à trois familles de gardiens par phare, les hommes alternaient les présences sur place et les voyages jusqu'aux autres phares construits sur un rocher au beau milieu de la mer. Ils y passaient une ou deux semaines, voire un mois, isolés en pleine Adriatique. Aujourd'hui, il suffit d'une famille ou parfois d'aucune. Ces phares ont été érigés au XIXe siècle, du temps de la domination austro-hongroise. Ils sont pour la plupart construits avec la fameuse pierre blanche de Brač. Les appartements sont restés vacants pendant des années. Depuis 1995, plus d'une dizaine d'entre eux ont été réaménagés afin d'être loués aux visiteurs pour y séjourner. Les appartements confortables et bien aménagés ont tous l'électricité, l'eau et même la télévision ! Mais la situation géographique des phares empêche certains conforts de la vie moderne. Tous les phares ont le courant 220 volts, mais il est impossible d'utiliser des instruments qui consomment plus, particulièrement dans les phares de Porer, Sveti Ivan, Pločica, Sušac, Prišnjak et Palagruža, qui ont leur propre réseau et fonctionnent à l'énergie solaire. Si quelques-uns sont plantés sur une pointe avancée des côtes, la plupart se dressent sur les îles. De même, l'eau n'est pas potable et les quantités qui peuvent être utilisées sont restreintes, surtout en été.
Certaines îles sont loin de la côte. On y est emmené au phare à bord d'un bateau qui ne repassera vous chercher qu'une semaine plus tard. Pensez donc aux réserves d'eau. Si vous n'avez pas prévu de quoi vous nourrir pendant une semaine, vous devrez tester vos qualités de pêcheur. Pas d'inquiétude cependant, car dans la plupart des phares, une famille de gardiens y vit toujours. Ils vous dépanneront en poisson, pain, huile d'olive, sel. Après un petit temps d'adaptation, vous pourrez en apprendre plus sur leur quotidien et partager un dîner avec eux. Vous pourrez alors goûter aux joies simples de la vie naturelle à la croate, accompagnées d'un vrai dialogue sur la vie d'ici, sur les changements du pays depuis la fin de la dernière guerre.
En venant vous installer dans ces habitations retirées de la côte croate, ne vous attendez pas à trouver de multiples activités. Ici, la vie se résume à sa plus simple expression : manger, boire, plonger, pêcher, profiter du soleil, se baigner, se balader. N'oubliez pas d'emporter un bon gros livre, un appareil photo et un immense désir de relaxation.
Pour toute réservation, voir les agences locales.
www.adriatica.net/www.mediterano.hr/lighthouses

Plongée

La beauté sauvage de la côte adriatique et des archipels attire de nombreux touristes depuis des décennies. La Croatie, comme ses voisins méditerranéens, est un pays de marins, de pêcheurs et de plongeurs. L'Adriatique connaît des marées de faible amplitude, l'eau particulièrement translucide offre une visibilité excellente jusqu'à 30 m. Elle est d'une salinité moyenne pour la Méditerranée. Les températures de la mer sont plaisantes de mai à octobre, entre 20 et 26 °C. Le reste de l'année, l'Adriatique ne descend pas en dessous d'une dizaine de degrés. Au nord et au centre de la côte, la mer est peu profonde, tandis qu'après le seuil de Palagruža commencent les grands fonds du bassin de l'Adriatique Sud.

La nature et l'importance de la faune dépendent de nombreux facteurs écologiques dont la quantité de lumière, le type de fond et la température. Dans leur majorité, la flore et la faune sont communes à toute la Méditerranée. On trouve des espèces endémiques favorisées par le relatif isolement de cette partie maritime. La majorité des espèces vivent loin de la côte, attirée par la présence de plantes photosynthétiques.

Les premières écoles de plongée se sont installées dans les îles du golfe du Kvarner, à Krk et Cres. Il existe des clubs de plongée sur toute la côte et dans toutes les îles, de l'Istrie à la frontière monténégrine. Leur taille varie de l'entreprise professionnelle et multinationale au particulier qui possède ses bouteilles d'oxygène dans son garage. Les instructeurs doivent tous être diplômés et expérimentés. Vous pourrez décider de plonger en mer pour le loisir, la découverte, le baptême ou pratiquer un stage pour améliorer votre niveau. Dans ce cas, les écoles vous proposent souvent des forfaits plongée, transfert et hébergement inclus.

Plonger dans les parcs nationaux. Informez-vous auprès des différents centres de plongée pour connaître les zones marines où la plongée est autorisée. Elle ne l'est qu'aux plongeurs accompagnés d'une école. Pour autant les plongeurs en solo, sous réserve de l'obtention du permis par les autorités portuaires, y sont autorisés. L'un des endroits les plus convoités aujourd'hui pour la plongée, le parc national des Kornati, possède le statut de zone protégée. Les eaux y sont particulièrement claires et propres. Avec juste un masque et un tuba, on peut croiser des murènes, seiches, poulpes, pieuvres et calamars. Pour les hippocampes, thons, dorades, homards ou cigales, rougets, sars, etc., il faut avoir l'oeil. Certaines espèces protégées sont en voie d'extinction ailleurs, car ici la pêche est interdite depuis 1980.

Il existe un nombre limité de sites ouverts à la plongée.

Les îles Kornati. À partir de Biograd ou de Zadar, à proximité de l'archipel, ces eaux ne font pas partie du parc national, mais la faune et la flore, particulièrement bien préservées, y sont quasiment identiques, à partir de Dugi Otok, par exemple. À Veli Rat aussi, on peut trouver une épave à visiter. À partir de Murter, vous irez vraiment plonger dans le parc des Kornati.

Au sud-ouest de l'île de Premuda, située en face de Zadar, ce site réputé pour la plongée vous pousse vers la " cathédrale ", située dans la baie de Široka. Il s'agit d'un ensemble de grottes sous-marines reliées entre elles par des passages. La roche poreuse laisse pénétrer la lumière dans ces cavités, ce qui crée un superbe jeu d'ombres et de lumières sur ces pièces de construction sous-marine. Cela vaut vraiment le coup d'être vu !

Mljet, une autre île mythique au sud de Dubrovnik, plus éloignée de la côte, est moins connue des plongeurs que les Kornati. C'est aussi un haut lieu de plongée dans l'Adriatique Sud. Ici aussi, on trouve de nombreuses espèces protégées. Il vous faudra payer un permis d'entrée dans ces parcs nationaux, mais cela vaut vraiment le coup.

Les côtes de la Dalmatie centrale et du Sud. Superbe terrain de jeu pour les plongeurs un peu plus expérimentés, ses fonds marins y sont plus profonds que ceux du nord. C'est l'occasion de découvrir de nombreuses falaises rocheuses recouvertes de corail ou encore des grottes dans lesquelles se cachent toutes sortes d'animaux marins un peu farouches.

L'île de Brač. Malgré sa grande taille, comparée aux autres îles de l'Adriatique, elle reste un endroit sauvage et peu fréquenté par les plongeurs. Le meilleur spot se trouve dans le canal entre Brač et sa voisine Hvar. Dans une eau transparente et chaude, particulièrement poissonneuse, on peut s'aventurer dans des grottes, tunnels et quelques petites falaises comme à Golubinja Špilja, Babaca Stine et Murvica à Brač ou, de l'autre côté, Zala Luka, Tatinja et Kabal. De même, un peu au large de Hvar, dans l'archipel des îles Pakleni, se trouve une des plus belles falaises. Elle commence à partir de 5 m et descend jusqu'à 45 m. Au plus profond, se trouve d'innombrables gorgones rouges et violettes et quantité d'espèces de poissons, d'algues, d'escargots marins ou encore d'oursins.

Plongeurs d'épaves. On peut s'aventurer à l'intérieur de certaines épaves pour visiter les navires. Tout au long de la côte, gisent des épaves datant de l'Empire romain, parfois encore remplies d'amphores comme à Cavtat. Au large de la station balnéaire de la Dalmatie du Sud, vous pourrez admirer, à 30 m de profondeur, la fameuse épave du Pithos, qui date du IVe siècle av. J.-C. Le navire a été transformé en musée sous-marin. On y trouve encore des amphores, des pithos énormes, des jarres globulaires en terre cuite avec de larges ouvertures destinées à transporter du vin et du grain. Elles sont suffisamment larges pour accueillir un homme.

À quelques kilomètres au sud de la vieille ville de Dubrovnik, on peut accéder à l'épave du Seka od Mrkana, un bateau de transport de la marine italienne qui a coulé en 1943, touché par une mine des Alliés. Le navire est échoué entre 23 et 52 m de profondeur. L'épave gît couchée dans un angle de 70 degrés avec la proue dirigée vers la surface. Des morceaux de sa cargaison et des pièces du moteur sont encore visibles. C'est une superbe plongée pour les amateurs de photographie sous-marine.

Il arrive aussi que l'on tombe nez à nez avec d'autres épaves, beaucoup moins romanesques, comme cette machine à laver, transformée en maison par une pieuvre que l'on peut croiser lors d'une plongée à proximité de Makarska. En Istrie, le long des côtes de la grande presqu'île, plusieurs épaves dorment encore, la zone étant considérée par les marins comme la plus dangereuse de toute la Croatie. Le plus impressionnant, au large de Rovinj, le ferry Baron Gautsch, long de 85 m et large 12, fut coulé en 1914 par une mine sous-marine lors de son trajet Kotor-Trieste. 240 personnes périrent dans l'accident. L'épave se trouve aujourd'hui entre 28 et 42 m de profondeur. Dans le golfe du Kvarner, au large de l'île de Krk, on a localisé deux épaves. La première, le navire Lina, a sombré en 1914 lors d'une tempête. Errant en plein brouillard, il a heurté un rocher et a coulé à pic. Il se trouve aujourd'hui entre 22 et 55 m de profondeur. La seconde épave, le Peltastis, affleure à quelques mètres de la surface. Le navire peut donc être visité par des plongeurs non expérimentés, pour un baptême par exemple. La proue est dirigée vers les rochers de Krk ; les restes du bateau, mât, cheminées, winchs et même cabines sont particulièrement bien conservés. On peut d'ailleurs entrer à l'intérieur de ces dernières. Il faut juste faire attention à ne pas trop remuer lorsqu'on se trouve à l'intérieur du bateau à cause de la boue. Un coup de palme mal placé et il n'y a plus de visibilité.

Petit mémo du plongeur

Quelques conseils de prévention pour une plongée sous-marine sereine.
Avant de plonger
Pensez à avoir avec vous votre carte de diplômé, ainsi que votre carnet de plongée, votre passeport et un certificat médical de moins d'un an (moins de deux mois si vous désirez passer le niveau 1).
Faites vérifier l'état de vos dents avant de plonger, car une carie peut devenir très douloureuse avec la pression et vos plombages risquent de sauter.

Si vous n'avez pas envie de plonger, ne vous forcez pas. Fatigue, stress, lendemain de fête, rhume sont de bonnes raisons pour reporter votre prochaine plongée.
Si vous n'avez pas plongé depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois, prévenez le club qui vous accueille. Ne négligez pas ce temps de réadaptation indispensable à tous. Prévenez votre directeur de plongée, mais aussi votre moniteur ou votre compagne ou compagnon de vos plongées précédentes (profondeur, durée, intervalle).
N'oubliez pas de vous informer sur les autorisations de plongée ou de chasse sous-marine auprès des affaires maritimes locales, surtout pour les sites des réserves naturelles. Si vous êtes surpris dans un site interdit, les contrôleurs sont en droit de tout vous saisir : matériel de plongée et de chasse.
En plongée
Si vous avez froid, dès les premiers frissons prévenez votre guide. On ne se réchauffe pas en cours de plongée et plus on descend, plus il fait froid.
S'il est désagréable d'être un bouchon en surface, " les kilos de trop " que vous emmenez, il faut bien les traîner. Alors vérifiez que votre lestage est bien adapté. Attention, on peut perdre 2 kg entre deux plongées quotidiennes. Étant correctement lesté, vous n'en plongerez que plus confortablement, en consommant moins et dans une sécurité correcte.
Soit vous êtes venu accompagné, soit vous êtes seul et vous accueillez votre nouveau binôme d'un instant tel le partenaire idéal pour la vie. Toutefois, avant de lui confier votre futur proche et vous de prendre en charge le sien, assurez-vous que ce parfait inconnu ne vient pas de faire 10 heures de route ou de passer une nuit agitée. Demandez-lui où il a passé ses niveaux, à quand remonte sa dernière plongée ou s'il a déjà plongé sur le site. Vous de même, répondez, sans vous offusquer, à ses propres questions.
Comme il est pénible de plonger avec de la buée dans son masque - surtout que ça dure toute la plongée - quand il est neuf, badigeonnez la vitre de dentifrice et laissez-le toute une nuit. Rincez-le bien le matin et recommencez une fois en rinçant tout de suite. Ensuite, avant chaque plongée, crachez dans votre masque, étalez la salive sur toute la vitre et rincez. Si le masque sèche avant que vous ne soyez à l'eau, recommencez.
Ne remontez rien en surface. Un plongeur ne doit rien collecter : ni fragment d'épave, ni coquillage ou coquille vide. Sous l'eau, ne touchez à rien, car vous risquez des brûlures, piqûres et morsures, de blesser ou tuer quelque organisme vivant. Découvrez, regardez, photographiez...

Après la plongée
Ne prenez pas l'avion dans les 24 heures ou les 48 heures, en fonction du nombre de plongées et de la profondeur de celles-ci.
Plus d'informations : www.diving.hr/www.diving-hrs.hr (en anglais) et www.plongeeonline.com (en français).

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