EGLISE GENET MARIAM
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Fondé, selon la légende, par le roi Yekouno Amlak, restaurateur de la dynastie salomonienne en 1270, pour marquer sa puissance, le monument est un très bel exemple d’église monolithe. Creusé dans le tuf rose, l’édifice de 20 m par 16 m sur 10 m de hauteur est entouré de vingt-quatre piliers formant une galerie qui symboliserait les vieillards de l’Apocalypse, les quatre piliers intérieurs symbolisant eux les évangélistes.
L’église est ornée de nombreuses fresques. L’une, dans l’atrium, représente la parabole des vierges prévoyantes ayant conservé leur huile pour la venue du Christ et les autres qui ne l’avaient pas fait ; en dessous, saint Georges et la tentation d’Adam et Ève par le serpent. En tournant le long de la nef vers la gauche, on peut voir les noces de Cana, les martyrs, la sainte Trinité, les prophètes, le sacrifice d’Isaac par Abraham, l’entrée à Jérusalem. Au fond à droite, la fuite en Égypte guidée par Gabriel, saint Mercurios tuant Galianos, roi qui persécuta les chrétiens, ainsi que d’autres iconographies et un bestiaire au déchiffrage plus incertain. Sur les piliers, le prophète Daniel, Dawit et son instrument de musique, et la rencontre de Yekouno Amlak et de Takla Haymanot, ce moine qui joua un rôle essentiel dans la restauration de la lignée de Salomon avant de devenir un saint vénéré.
À gauche du saint des saints, un tunnel aujourd’hui comblé contiendrait l’emnet, une poudre miraculeuse utilisée pour chasser les mauvais esprits que les fidèles se répandent sur le visage.
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