DESCENTE DE LA TSIRIBIHINA
L'avis du Petit Futé sur DESCENTE DE LA TSIRIBIHINA

Descente en pirogue. Vous avez le choix entre deux formules : 3 jours/2 nuits jusqu'à Antanambao ou 4 jours/3 nuits jusqu'à Belo-sur-Tsiribihina. Pour bien préparer votre circuit, négociez avec les piroguiers directement sur place (par exemple à l’hôtel La Pirogue ou au Baobab). En évitant les intermédiaires, vous paierez moins cher et vous pourrez vous faire une idée précise de votre compagnon de route (ou plutôt de rivière). C’est en effet le premier souci des voyageurs : comment choisir un « bon » piroguier, sympa, bon cuisinier, parlant bien français et suffisamment sûr pour ne pas risquer de faire chavirer l’embarcation à la première occasion ?
Ne montez pas à plus de 3 clients par pirogue, et si le temps se gâte, demandez aussitôt à bivouaquer. Entre fin novembre et fin mars, il est exclu de tenter l’aventure, c’est beaucoup trop dangereux, même si des guides sont prêts à jurer le contraire.
Le mieux pour assurer les voyages dans les meilleures conditions est de passer par une agence locale ou un des hôtels sur place. Des braquages et des agressions ont eu lieu par le passé, il est impératif de s'assurer d'un guide de confiance. Parfois les embarcations bénéficient même d'un accompagnement militaire.
Il est obligatoire de s’enregistrer à la mairie de Miandrivazo, avec votre piroguier, avant d’entreprendre cette aventure. Une relative assurance en cas de pépin ! Compter 5 000 Ar de droit communal et 1 000 Ar pour la fiche de renseignement à remplir auprès de la police de Miandrivazo. En général le guide se charge des démarches pour vous.
Il est assez difficile de donner un tarif fixe pour l’ensemble du parcours, tout dépendant du nombre de passagers. Compter au minimum 150 € par personne (pour les 3 jours), incluant les repas, le matériel complet de camping, la pirogue et les services du piroguier + du guide. Et même dans les 200 € pour un service de qualité. Sans oublier un bon pourboire pour le piroguier, qui va remonter le fleuve ensuite ! Pensez à bien vous couvrir pour vous protéger du soleil, et à amener beaucoup d’eau. Bien sûr, il vaut mieux amener sa propre tente et sac de couchage.
La descente en pirogue se termine à Antanambao ; de là, vous devez prendre une charrette à zébus pour rejoindre Antsiraraka (1h30 à 2h environ). Ensuite, un taxi-brousse peut vous emmener à Tsimafana, d’où il est possible de traverser le fleuve pour Belo (bac gratuit pour les piétons, mais payant pour les véhicules, environ 40 000 Ar, ou bateau brousse autour de 5 000 Ar par personne), rejoindre le Lodge de La Saline ou Morondava en taxi-brousse, ou Bekopaka au nord pour aller voir les Tsingy. Compter environ 15 000 Ar pour le camion/taxi-brousse qui effectue la navette de Morondava à Antsalova, au nord de l’entrée du parc, une à deux fois par semaine d’avril à novembre ; il est préférable de se renseigner au préalable pour s'assurer qu'il reste de la place.
Attention : il devient de plus en plus difficile de pagayer sur la rivière à partir de début août. De mi-septembre à fin novembre, cela devient même délicat. Attendez-vous à suer sang et eau, et probablement à vous arrêter en chemin par impossibilité d’aller plus loin.
Descente en chaland. C’est l’option « confort » qui conviendra à tous, petits ou grands. Les chalands sont des embarcations à moteur, utilisées au début des années 1980 pour le fret (notamment du tabac). Ils ont ensuite été aménagés pour le tourisme. Ainsi, ils sont aujourd’hui équipés d’une cabine de pilotage, d’une cuisine, d’un pont inférieur à l’ombre, d’un solarium. Il existe une vingtaine de chalands gérés par les plusieurs tour-opérateurs de Tana (les tarifs sont plus ou moins alignés).
La majeure partie du temps, les départs de l’expédition ne s’effectuent pas exactement à Miandrivazo, mais à l’embarcadère de Masiakampy, à 1h en 4x4 de la localité. Entre mars et avril toutefois, il est parfois possible de débuter l'aventure à Miandrivazo (plus pratique) : renseignez-vous auprès de votre agence.
Certains croient bon de railler ces « bourgeois » qui décident de descendre le fleuve sur des petites embarcations « confortables » (tout est relatif). D’autres rient sous cape en disant que le bruit du moteur fait fuir les animaux. C’est complètement faux. Si ce bruit en question peut en effet gêner au début, on s’y habitue très vite, et la descente prend alors un air de « croisière au Mississipi » au XIXe siècle. Pas désagréable non plus ; on se prendrait presque pour l’un de ces aventuriers de l’époque. En outre, il faut savoir que le chaland, tout rudimentaire qu’il soit, est bien plus confortable que la pirogue : vous êtes déjà abrité du soleil, très fort en général !
Ajoutons que, en pirogue ou en chaland, vous camperez dans tous les cas sur les mêmes bancs de sable…
Pirogue ou chaland ? Sans enfant, et avec un minimum de goût pour l’aventure (relative, comme nous l’avons dit), il vaut mieux faire la descente en pirogue, où les inconvénients peuvent être compensés par le silence environnant, l’impression définitive d’être Indiana Jones, et une certaine déroute morale à l’approche de la civilisation (un sentiment très particulier à vivre).
En chaland, l’un des prestataires les plus conseillés pour son sérieux et son expérience est Espace Mada.
Un exemple de parcours en chaland. Le premier jour, transfert vers l’embarcadère de Masiakampy. Embarcation sur un chaland, début de la descente. Paysage du Menabe : manguiers, plantations de tabac, villages Sakalava. Entrée dans les gorges. Bivouac sur un grand banc de sable. Le deuxième jour, poursuite de la descente. Arrêt à l'immense cascade Anosinampela (un droit d’entrée de 7 000 Ar est exigé, généralement compris dans le forfait chaland, mais en sus si vous optez pour la pirogue) et une piscine naturelle (idéale pour une douche nature !). Cette escale est parfois réalisable dès le premier jour. Puis, continuation de la descente. Observation des oiseaux : sarcelles, hérons, martins-pêcheurs, canards à bosse. Installation du bivouac. Le soir animation villageoise avec chants Sakalava et Cabosses (donations bienvenues pour contribuer à la vie du village). Le troisième jour, on repart sur le fleuve et on termine le parcours vers midi.
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Cela faisait partie du circuit organisé que j'avais réservé depuis la métropole. Je n'avais jamais entendu parler cette activité avant d'arriver à Madagascar mais cela vaut largement la peine de le faire. Nous avons passé 3 jours sur un chaland où une équipe de cuisinier nous préparait à manger et une autre équipe se chargeait de la navigation. Les paysages sont magnifiques, et la descente du fleuve très lente au fil des rencontres avec les habitants des petits villages est tout simplement magique. Nous avons passé 2 nuits sous tente au bord du fleuve. Il est possible aussi de le faire en pirogue, pour encore plus de sentiment d'aventure et de communion avec la nature mais il faut savoir que vous serez en plein soleil toute la journée, au contraire du chaland où on peut s'abriter du soleil.