Grande inconnue des guides, Rossano est l'un des trésors architecturaux et artistiques de la région. Formée de trois parties distantes de quelques petits kilomètres, cette ville comble tous les désirs : d'un côté, un beau bord de mer, bien préservé ; de l'autre, Rossano Scalo, une ville moderne pratique ; enfin, un centre historique, posé à 270 mètres d'altitude sur un col couvert d'oliviers, aux confins méridionaux de la Sila Greca. Patrie de saint Nil, capitale du monachisme grec en Occident, Rossano est considérée comme l'un des centres religieux byzantins les plus intéressants de Calabre. Il règne dans cet écheveau de rues étroites, dans cette accumulation de petites places bordées de vieux palais aristocratiques, dans ces antiques églises byzantines, un charme singulier qui vous transporte dans un autre âge. Ne manquez pas le Musée diocésain et son fameux Codex Purpureus. Sept Codex Pourpres (des manuscrits des Évangiles) ont survécu jusqu'à nos jours, rédigés entre le VIe et le XVIIIe siècle. Deux se trouvent en Italie, dont celui de Rossano. Il s'agit de manuscrits très importants pour la compréhension de la Bible et de la liturgie. A quelques kilomètres de Rossano, le monastère del Patire vaut vraiment le coup d'oeil. On l'atteint par une belle route en lacets qui monte à travers bois et champs d'oliviers, avec quelques ouvertures sur la mer. Enfin, dans le centre historique, n'oubliez pas de prendre une granita di mandorle (sorbet aux amandes) à la terrasse du Tagliaferri, piazza Santi Anargiri.
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