SOURCE THERMALE DE LA CROUEN

En langue xârâcùù, on les appelle xwâkwé nè, « les sources de feu ». Des siècles durant, les guerriers kanak y trempèrent leurs armes avant de partir en guerre. Une légende transmise par la tradition orale mélanésienne explique les origines de ce lieu. Il y a bien longtemps, la vallée de La Crouen était sacrée. Seule une famille gardienne du site y vivait, en compagnie d'un dieu nommé Wankwéné, qui punissait les imprudents commettant le sacrilège de venir jusqu’ici. Une nuit, ce dernier remua dans son sommeil et bouscula la montagne. La rivière, qui coulait le long de la pente Ouest, dériva vers le versant Est. Les tribus voulurent alors s’approprier la source. Un jeune homme de l’ouest partit à sa recherche et tomba sur une jeune fille de l’est égarée. Ils s’éprirent l’un de l’autre et se sauvèrent dans la forêt. Issus de familles adverses, ils ne pouvaient cependant rentrer ensemble et se retrouvèrent dans la vallée de la Crouen, provoquant le courroux de Wankwéné. De colère, le dieu leur urina dessus, les transformant en tortue et en roussette. La légende dit qu'à l’endroit où ricocha l’urine jaillirent deux sources chaudes... Il ne faut cependant pas que cela vous rebute, car le spot est très appréciable. Les résurgences sulfureuses et alcalines débitent 250 m³ par jour pour une température comprise entre 40 et 44 °C. Elles sont efficaces contre l’asthme, les affections bronchiques et les rhumatismes, mais ne soyez pas trop sensibles à l'odeur de soufre.