L'ouest et le port

Le centre de la vieille ville est situé entre Tjörnin, l' « étang », et le port. La limite invisible choisie dans ce guide est la rue Lækjargata qui part de l'extrémité nord-est du lac pour terminer au pied de Harpa. Si Austurstræti est une rue piétonne, la place Austurvöllur était à l’origine un des prés de la grande ferme du premier colon, Arnarson. Au centre de la petite place se trouve une statue de Jón Sigurðsson, tribun islandais célèbre dans sa lutte pour l’indépendance au XIXe siècle. Face à cette statue se trouve le Parlement islandais, dont le bâtiment en pierres taillées sombres date de 1881. Entre celui-ci et le lac Tjörnin se dresse la mairie, un bâtiment moderne, très critiqué lors de sa construction.

Le port (marchand et de pêche) constitue la deuxième grande zone de la vieille ville. On y jouit d’une belle vue sur les reliefs aux couleurs changeantes de l’Esja, sur la pointe de Seltjarnarnes, sur l’île de Viðey, voire sur les cheminées d’Akranes. Par beau temps, on aperçoit même plus loin, au nord-ouest, le cône parfait du Snæfellsjökull. Sur la principale esplanade des panneaux bien conçus relatent l’histoire du port. Si vous longez le port en déambulant sur Geirsgata, continuez jusqu’aux jolies bâtisses bleu-vert alignées au bord de l’eau. L’une d’elles abrite le célèbre petit restaurant Sægreifinn dont la soupe de homard est « mondialement » connue. Suivez la jetée Ægisgarður, qui ferme ce que l’on appelle le vieux port de Reykjavík (Gamla Höfnin), vous apercevrez alors le bâtiment très contemporain de Harpa, la salle de concert de la ville accueillant aussi ballets et opéras.

À l'extrémité ouest de la ville s’étend la péninsule de Seltjarnarnes, connue pour ses quartiers résidentiels, son golf ceint par les flots, sa réserve naturelle, sa belle plage de sable blond et son phare.

Laugavegur et colline de Hallgrímskirkja

Laugavegur est l'une des plus anciennes rues commerçantes de la ville. Elle doit son nom aux sources d'eau chaude où les femmes venaient laver jadis leur linge. La rue Bankastræti se transforme en Laugavegur, dont une partie est piétonne, tandis que Skólavörðustígur vous emmène jusqu’à la Hallgrímskirkja – église emblématique de la ville, dont l'architecture audacieuse est censée représenter les caractéristiques géologiques du pays (orgues basaltiques, glaciers...) – et l’imposante statue de Leifur Eiríksson, le Viking qui découvrit le premier l’Amérique du Nord en l’an mil. De la tour de l’église, on a une vue panoramique sur la capitale et ses environs. Le quartier est un mélange de rues résidentielles et de commerces, bars et restaurants. On passe d'ailleurs d'une ambiance de quiétude qui règne à travers les ruelles montantes depuis le lac jusqu'à l'église, à une effervescence beaucoup plus marquée à travers les rues rejoignant Laugavegur.

C'est sur cette rue principale de Laugavegur que s'alignent toutes les plus grandes marques locales, mais aussi les boutiques de souvenirs, les centres d'informations touristiques, les bars tendance et les restaurants toutes gammes confondues. Elle file ensuite tout droit vers l'est en passant par Hlemmur, carrefour des lignes de bus, pour s'arrêter au croisement avec Kringlumýrarbraut. Cette partie orientale de la rue, passé Snorrabraut, offre moins d'attractions mais demeure une zone résidentielle où il fait bon se balader.

L'est et la colline d'Öskjuhlið

Située à l’est du centre-ville, tout au bout de Laugavegur, Laugardalur ou « vallée des sources chaudes », constitue le quartier des affaires, des loisirs et des sports de la capitale. C’est ici que l'on trouve, à deux pas du camping, la plus grande piscine extérieure de Reykjavík, le jardin botanique, le zoo – où s'ébattent les animaux composant la faune islandaise – et le stade de football où brillent les joueurs de l'équipe nationale. Plus loin, mais toujours dans les limites de la ville, se trouve l'Elliðaá, une rivière dans laquelle frétillent de nombreux saumons.

Au sud de la ville, sur la colline d'Öskjuhlið, la coupole du Perlan coiffe les réservoirs d’eau chaude à la manière d’une soucoupe spatiale prête à décoller. En effet, l’eau des sources chaudes est stockée ici en attendant de servir à chauffer toutes les maisons de la capitale. En hiver, même les trottoirs de Reykjavík sont chauffés par la géothermie qui est une source d’énergie économique et écologique. Cependant, la consommation actuelle a fait baisser le niveau des nappes souterraines d’eau chaude, et l’on ne voit plus les fumerolles qui attirèrent les premiers colons dans la « baie des fumées » d’Arnarson. En contrebas de la colline, non loin de la plage géothermale de Reykjavík, se trouvent les pistes de l’aéroport domestique, créé en 1940 par les Britanniques afin d’assurer le contrôle de l’Atlantique Nord. Ces derniers furent remplacés par les Américains. De cette époque date l’interdiction secrète par le gouvernement islandais des gens de couleur sur l’île, cette situation a duré jusqu’à ce qu’elle soit divulguée publiquement en 1959, mais il faudra attendre les années 1970 avant que les choses ne changent…