ANCIENNE GARE DE BEYROUTH

L'ancienne gare de Beyrouth mérite une petite visite. Prendre la rue du Fleuve jusqu'à la rue Ibrahim Pacha. Sur votre droite se trouvent les garages de la compagnie nationale de bus. Si on vous pose une question, demandez gentiment la permission de passer (l'accès est au bon vouloir du gardien : parfois cela passe, d'autrefois, non...). Derrière les hangars, la gare est encore intacte. Elle conserve ses vieux bâtiments en pierres jaunes et en briques rouges. Plusieurs locomotives datant de la fin du XIX^e siècle (dont une de 1894) sont envahies par les herbes. De véritables pièces de musée ! Des wagons délabrés sont visibles. Un espace calme au milieu de la verdure. Une petite oasis à Beyrouth.

Les chemins de fer libanais ne sont plus opérationnels depuis la guerre. La première ligne Beyrouth-Damas date de 1895. Le réseau comptait 413 km de voies : la ligne qui longeait le littoral était particulièrement célèbre pour la beauté des paysages qu'elle traversait. Durant la guerre, les wagons ont servi de barricades, les voies ont été endommagées et les rails volés. Les timides reprises d'activité, entre 1975 et 1990 au moment où les conflits « s'assagissaient », n'ont jamais été longues. Aujourd'hui, la plupart des voies ferrées ont été bitumées et sont devenues des axes routiers. Des nouveaux projets avaient vu le jour ces dernières années, comme la mise en place d'une ligne Tripoli-Homs. La guerre civile en Syrie a évidemment mis fin à ce projet et les chemins de fer libanais semblent définitivement enterrés.