37 km de long et pas plus de 7 km de large. C’est peu. Pourtant, la littérature (L'Île de la Tortue - La grande Légende de la Mer de Frantz Funck Brentano, la BD Tortuga) et surtout le cinéma (Capitaine Blood de Michael Curtis, Pirates de Roman Polanski, Les Naufragés de l'Île de la Tortue de Jacques Rozier, l'île de Tortuga dans la série Pirates des Caraïbes) ont rendu l’île de la Tortue mythique. On l’associe à des flibustiers intrépides, poursuivant les galions espagnols, à ces trésors mirifiques enfouis au retour de mémorables razzias. Mais, un peu comme certains ignorent que l’île de Pâques appartient au Chili on en oublie que la Tortue fait partie d’Haïti. Malheureusement, il n'est pas aisé de se rendre sur cette île, notamment en raison de manque de contrôle maritime qui affecte la zone. Si d'aventure vous souhaitiez tout de même fouler du pied ce morceau de terre historique, nous vous conseillons de trouver un guide qui puisse vous accompagner tout au long de votre séjour. Le mieux est encore de s'adresser aux hôteliers de Port-de-Paix et de Saint-Louis-du-Nord, voire même de contacter à l'avance des agences de tourisme locales comme Tour Haïti. Notons ici que la mairie de la Tortue (Lubin Josemane en était à la tête début 2018) a depuis peu pour projet de développer les moyens d'accès à l'île ainsi que les infrastructures touristiques. Une affaire à suivre de près.HistoireCette île doit son nom à Christophe Colomb. On ne sait s’il la baptisa ainsi parce qu’une tortue naviguait au côté de la Santa Maria lorsqu’il passa à proximité ou parce que le vaste plateau culminant à 460 m avait des airs de carapace. Pendant le XVIe siècle, la Tortue, d’où les Indiens – déportés ou exterminés – avaient disparu, servit de refuge aux flibustiers français, anglais et hollandais qui harcelaient les Espagnols. L’emprise de ces derniers se desserrant sur la région, Anglais et Français se disputèrent la possession du caillou jusqu’à ce que Le Vasseur, à la tête d’une cinquantaine de boucaniers, en chassât les sujets de Charles Ier. Il fortifia le site de Basse-Terre et recruta des engagés, appelés aussi « trente-six mois » car ils avaient l’obligation de travailler pendant trois ans pour le colon qui avait payé leur voyage.Fontenay, un des successeurs de Le Vasseur, développa les activités des corsaires, indisposant les Espagnols qui reprirent pied à la Tortue (1653) avant de l’abandonner à nouveau dans l’urgence pour défendre Santo Domingo attaqué par une escadre anglaise (1655). La lutte franco-anglaise reprit durant quelques années, puis la création de la compagnie de Saint-Domingue par Richelieu (1664) fit basculer l’île de la Tortue dans l’orbite française, la compagnie donnant à son gouverneur les moyens de fortifier et de développer ce lieu stratégique. Quelques flibustiers s’y installèrent, mais la majorité d’entre eux considéra la Tortue comme un point de repli et de ravitaillement. Les boucaniers de la côte nord de Saint-Domingue les y rejoignaient de temps à autre, afin de vendre le cuir qu’ils confectionnaient, d’acheter des munitions et de se livrer à quelques bacchanales. Au XVIIIe siècle, la concurrence de Petit-Goâve, qui attirait beaucoup de flibustiers, provoqua le déclin de la Tortue. En 1770, la famille du marquis de Choiseul-Praslin, ministre de la Marine, en devint propriétaire ; on enregistra un nouvel élan. L’île fut louée à Labatut, un Gascon déjà installé à Saint-Domingue ; la richesse forestière de l’île fut exploitée ; des colons s’implantèrent dans la partie sud-est et y cultivèrent l’indigo, le café et le coton avec l’aide de mille deux cents esclaves. (Ils étaient une soixantaine à la veille de la Révolution.) La révolte des esclaves de la région du nord, en 1791, amena à la Tortue des centaines de colons chassés de leurs habitations, le flux ne se tarissant pas avant la proclamation de la liberté des esclaves (1793). Bien qu’un peu à l’écart de l’agitation révolutionnaire, la Tortue reçût néanmoins la visite de Toussaint Louverture en 1797 puis, en 1802, celle du général Leclerc et de sa femme Pauline (sœur de Bonaparte) qui y passèrent près d’un mois. Peu après l’échec de cette expédition, des troubles violents se produisirent, qui se terminèrent par le massacre des colons et des soldats de la garnison (octobre 1803).

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