THÉÂTRE
Il s’agit d’un des théâtres les mieux conservés de Grèce. Construit au IVe siècle av. J.-C., en calcaire du Parnasse, il fut restauré au IIe siècle av. J.-C. et orné, un siècle plus tard, d’un bas-relief représentant les travaux d’Héraclès.
Contemporain du temple d’Apollon, il subit en effet encore quelques travaux au IIe s. après J.-C. par les Romains pour pouvoir accueillir jusqu’à 5 000 spectateurs. Tout n'est pas là et certains fragments conservés sont exposés au musée. Il faut imaginer aujourd'hui que des concours dramatiques et lyriques avaient lieu dans le théâtre lors des grandes fêtes du sanctuaire. L’orchestra, grande piste circulaire dallée où évoluait le chœur, était entourée d’un aqueduc encore visible servant à l’écoulement des eaux de pluie. Juste derrière se trouvaient la scène et, plus loin, les bâtiments de scène. Ceux-ci étaient volontairement bas afin de permettre aux spectateurs de profiter de la vue sur la vallée.
En longeant le théâtre, et en suivant le chemin tracé, on atteint un endroit d’où l’on peut voir : en contrebas à droite, la base dite des Corcyréens, devant laquelle une fondation en calcaire gris et en tuf portait la haute colonne de trois jeunes femmes en train de danser ; en hauteur à gauche, le hall de Knidé, qu’il n’est pas nécessaire d’aller voir de près. Il s’agissait sans doute d’une grande salle richement décorée de peintures dont le toit était soutenu par deux rangées de quatre piliers en bois.
En revenant vers le théâtre, une montée assez ardue mène au stade. Bâti au Ve siècle av. J.-C., il était plutôt sommaire puisque le talus faisait office de gradins. Ceux-ci en calcaire, toujours visibles, furent construits par Hérode Atticus.
C’est dans ce stade comprenant 7 000 places, long de 177,55 m et large de 25,50 m, que furent célébrés, à partir de 582 av. J.-C., les jeux Pythiques, tous les huit ans, puis tous les quatre ans. Ils commémoraient la victoire d’Apollon sur le serpent Python et ils comprenaient des concours musicaux, sportifs et équestres. Les athlètes et les juges pénétraient dans le stade en passant sous un arc de triomphe supporté par quatre piliers dont il reste des morceaux. Sur les lignes de départ et d’arrivée, on peut encore voir des entailles qui servaient de cale-pied aux athlètes qui s’élançaient sur la piste. Enfin, un dernier témoignage visible de ces Jeux est la présence d’une banquette à haut dossier, longue de 7 m, au milieu des gradins de la partie droite. C’était là que siégeaient les magistrats qui départageaient les concurrents.