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SITE BYZANTIN DE MYSTRA

Archéologie / Artisanat / Science et technique
4.9/5
7 avis

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Mystra – Mystras, Grèce
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2024
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2024

L'ancienne capitale byzantine, inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco, est une halte merveilleuse.

Inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1989, Mystra, ancienne capitale byzantine de la Morée, est une halte merveilleuse qui se prépare un peu. Le site possède en effet deux entrées, l’une en bas de la colline, l’autre en haut. Or, le terrain est très pentu. En voiture, le mieux est de faire la visite en deux fois (entrée haute et entrée basse). En bus, il est conseillé de faire la visite du haut vers le bas.

Histoire. Pour ce site, il faut retenir un nom : celui de Guillaume II de Villehardouin. Ayant fait beaucoup parler de lui dans le Péloponnèse, il fut le promoteur, malheureux, de ce lieu magique. Au XIIIsiècle, le seigneur franc, considérant d’un bon œil la position stratégique de la colline, s’en empara et y fit construire un château fort. Mais bientôt le château tombait aux mains des Grecs en échange de la libération de Guillaume II. Jusqu’au milieu du XIVe siècle, Mystra a été la résidence du gouverneur de la province grecque de la Morée. Les Byzantins, pour leur part, y ont affirmé leur despotisme jusqu’au XVe siècle, avec Démétrios et Théodore. Avec la domination des Turcs, Mystra perdit de son importance. Elle sera reprise par les Vénitiens à la fin du XVIIe siècle, puis à nouveau par les Turcs. Ibrahim Pacha lui fera perdre définitivement sa force et son prestige en 1825. Mystra occupe une place privilégiée dans la civilisation et l’art byzantins. On l’a comparée à Florence. Ce fut un berceau de courants de pensées et de mouvements artistiques qui firent école, notamment avec Gemiste Pléthon. Aujourd’hui, les édifices religieux, entièrement rénovés, sont une pure merveille d’architecture. Ils présentent notamment des fresques d’une rare qualité. En général, la visite commence par la ville basse avant de monter au kastro. Le site, bien que grand et complexe, est cependant extrêmement bien balisé.

Visite de la ville basse. On arrive sur le site par la porte centrale (Main Gate sur le plan). Prendre alors à droite pour la métropole.

Métropole de Saint-Dimitri. L’édifice frappe par le jeu de ses couleurs et son caractère symétrique. Plus loin, à droite, on franchit une petite porte marquée d’une icône au sommet, puis on pénètre à droite dans la métropole proprement dite. C’est l’église la plus ancienne de Mystra, et elle est construite sur le plan des basiliques à trois nefs. Cependant, à la suite de quelques remaniements, elle a perdu son toit d’origine et a gagné un étage. L’église abrite des peintures byzantines : des représentations de la Nativité, une présentation du Christ Enfant au temple et des miracles du Seigneur dans les nefs latérales. Sur le sol, on observe un aigle à deux têtes en souvenir du sacre de Constantin, qui a posé le pied sur la dalle. En sortant dans la cour avec son portique, on remarquera un sarcophage en marbre qui servit d’abreuvoir à l’auberge de Marmara, ce qui explique les trous du fond. Au 1er étage, le musée expose des objets religieux découverts sur le site, mais ses horaires changent souvent, et vous ne le trouverez peut-être pas ouvert. En sortant de la métropole ou du musée, prendre à droite jusqu’au croisement, puis à gauche pour accéder à l’église d’Evanghelistria.

L’Evanghelistria. Elle date du XIVe siècle. C’était en réalité une église de cimetière, elle est entourée de tombes. Reprendre ensuite la direction de Saint-Théodore après le dernier croisement.

Saint-Théodore. La masse imposante de ce sanctuaire octogonal cruciforme est caractéristique de la période byzantine. La coupole n’est cependant pas d’époque car elle présente seize fenêtres, alors qu’à l’intérieur il n’y a que huit supports. En continuant un peu plus loin, on arrive dans l’espace du monastère du Brontochion, avec une tour, des cellules et l’église de l’Hodighitria, encore appelée Afendiko, dont l’église Saint-Théodore fait partie. Un ensemble dont la vue permet de mieux comprendre l’architecture d’un monastère de l’époque.

L’Hodighitria. C’est le premier exemple des églises dans le style de celle de la Métropole, à trois nefs et à coupole cruciforme.

Dans la chapelle à droite de l’entrée se trouvent deux tombeaux. A gauche, celui de Pacôme, au-dessus duquel défile une procession de martyrs aux visages calmes et respectueux, est superbe. A droite, celui du despote Théodore II Paléologue, au-dessus duquel il est symboliquement représenté en… despote à gauche, et en moine à droite. Dans la chapelle à gauche de l’entrée, on peut voir inscrits sur les murs les édits de l’empereur qui accordent les privilèges au monastère.

Enfin, dans une chapelle un peu plus loin, on trouvera quatre tombeaux et des dessins polychromes sur les murs. Retraverser ensuite tout le site pour se rendre au Peribleptos. On passe devant deux églises : Saint-Christophe, puis Saint-George, avec son superbe portique.

Peribleptos. L’entrée présente une plaque de marbre avec un monogramme du monastère. On voit, à gauche, une tour franque qui servait de réfectoire. A l’intérieur de la chapelle, il y a un ensemble extrêmement bien conservé de peintures qui sont d’un style nouveau : l’encadrement des scènes dans des rectangles. Tout au long de l’église, on peut voir des scènes de la vie de la Vierge avec, au-dessus de l’entrée, la Nativité et le baptême de l’Enfant Jésus et, à l’autre entrée, selon une parfaite symétrie, la Dormition, qui constitue un thème récurrent des artistes byzantins. Prendre enfin la direction du couvent de la Pantanassa, en passant d’abord devant la maison de Frangopoulos, fondateur de la Pantanassa.

Couvent de la Pantanassa. Pour pénétrer dans ce monastère, dernier construit sur le site au XVe siècle et encore habité aujourd’hui, il faut être vêtu décemment, c’est-à-dire pas en short. Des jupes et des pantalons sont disponibles à l’entrée, là où les sœurs résidentes vous proposent leurs ouvrages, d’une grande qualité par ailleurs. En montant à l’église, avec son clocher à quatre étages, on retrouve des scènes de la vie du Christ : les rameaux, la descente aux Enfers, le baptême… Remarquez aussi de belles colonnes à chapiteaux, avant de redescendre vers l’entrée. Cela achève la visite de la ville basse, et l’on peut choisir de gagner la ville haute, soit en voiture en reprenant la route, soit à pied en suivant les panneaux à la sortie du couvent. Mais attention, si vous montez à pied, il faudra bien sûr redescendre !

Visite de la ville haute. En arrivant en voiture, se diriger à gauche, plus bas, vers le territoire du palais. C’est ici que résidait l’aristocratie, alors qu’en bas habitaient les bourgeois. Les deux villes étaient séparées par un mur, que l’on pouvait franchir à la porte de Monemvassia, que l’on verra en bas. Se diriger d’abord vers Sainte-Sophie.

Sainte-Sophie. Peu de peintures ont été conservées à l’intérieur de l’église, mais on verra des représentations de la Vierge avec le Christ dans la petite chapelle à droite. Au bout du portique, une petite chapelle avec, à gauche, l’Annonciation, à droite la Dormition, en face la Vierge à l’Enfant et, au-dessus de l’entrée, la Crucifixion.

On passe ensuite devant Saint-Nicolas ou Aghios Nikolaos, construite au XVIIe siècle, avant d’arriver enfin, après une descente assez glissante, au palais proprement dit.

Palais. A droite, l’ensemble a été bâti par les Cantacuzènes. Un escalier en bois menait à la salle où les femmes regardaient le paysage. Dans l’autre bâtiment, où se trouve le balcon depuis lequel le roi saluait la foule, la salle du trône servait à recevoir les hôtes de marque. Il fut habité en dernier par Constantin, le dernier roi de l’Empire byzantin. La porte de Monemvassia, quant à elle, présente une architecture de défense : ses meurtrières servaient à protéger la ville haute et à en interdire l’accès à toute personne non-aristocrate. Remonter enfin vers le château ou kastro.

Château. On franchit deux portes avec des tours défensives avant d’arriver à une place où l’on découvre la maison du gouverneur. Un peu plus haut, la tour ronde était celle du guetteur. Là, le paysage est fantastique. Vers Sparte, tout d’abord, avec sa plaine calme et sereine, et vers le mont Taygète, de l’autre côté, et ses à-pics vertigineux. Bref, de quoi terminer en beauté la visite de ce site merveilleux.

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Avis des membres sur SITE BYZANTIN DE MYSTRA

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Visité en juillet 2023
Très bel ensemble
Très bel ensemble byzantin. Il vaut mieux commencer la visite par le haut puis ressortir par le bas.
GisèleR
Visité en juillet 2018
Rapport Qualité/Prix
Service
Originalité
Etonnant...
A ne pas manquer la visite de cette ville endormie étagée sur cette colline.
Il faut beaucoup de temps pour parcourir le lieu en allant d'églises en église...Certaines qui contiennent de belles fresques sont fermées mais il y en a beaucoup d'ouvertes.
Le seul monastère encore habité est perché mais quand nous sommes arrivées un peu fatiguées et assoiffées, une nonne nous a proposé de nous asseoir et nous a offert une boisson fraîche.

Le fléchage des différentes églises n'est pas parfait...

Eviter d'y être aux heures les plus chaudes...

Il y a deux entrées. Pour atteindre la ville haute peut reprendre la voiture. De la route on a une vue magnifique sur l'ensemble du site.
lukicat
Visité en juillet 2018
Rapport Qualité/Prix
Service
Originalité
Très beau mais il faut prévoir de marcher au soleil, on a visité ce site vers midi et la chaleur était vraiment handicapante, prévoir de visiter plutôt le matin taux ou en fin d'après midi en été
mikite
Visité en juillet 2017
Rapport Qualité/Prix
Service
Originalité
Très beau site. Un des sites historiques incontournable du Péloponnèse.
Prévoir de l'eau (surtout l'été) et de bonnes chaussures car la visite est assez éprouvante.
Il se décompose en deux parties distinctes (parties haute et basse):
- une forteresse médiévale donnant une vue imprenable sur les alentours
- un ensemble d'églises byzantines

Compter entre 4 et 5 heures de visite.
Prévoir une nuit sur place si l'on vient de loin.
Conseil: laissez la poussette pour la forteresse...mais vous pouvez la prendre pour la partie basse

Prix du billet 12€. Gratuit pour les enfants. Parking gratuit. Un pour chaque partie.
auredesa
Visité en mars 2017
Rapport Qualité/Prix
Service
Originalité
Un magnifique site avec ses églises, château,... de nombreuses merveilles à découvrir. N'hésitez pas à y consacrer au minimum une journée afin de profiter des toutes ses splendeurs.

Questions fréquentes :

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