Les origines de Split nous font remonter au règne d'un empereur romain unique en son genre ! Caius Aurelius Valerius Diocletianus Augustus, de parents dalmates, est né vers 245 apr. J.-C., à Soline (Salona), un peu au nord de la ville actuelle de Split. Militaire de fonction, il devient commandant de cavalerie puis sera proclamé empereur en 284.

Le souverain initie la tétrarchie, un système de gouvernement inédit où ce n'est pas un, mais quatre gouverneurs qui prennent les décisions. L'énorme territoire conquis est donc divisé entre deux empereurs (Augustes) et deux lieutenants successeurs (Césars). Fractionner l'Empire pour mieux régner, c'était bien vu. Puis Dioclétien consolide les frontières de l'Empire, réforme à tout-va et parvient à maintenir une paix durable. Mais, affaibli par la maladie, le vieil homme prononce un bref discours d'abdication le 1er mai 305, et entre dans l'Histoire comme seul empereur romain à avoir quitté le pouvoir de la sorte. Dioclétien se retire alors sur ses terres natales. Il fait construire une forteresse en bord de mer, où il s'isole de 305 à 311. Ce palais de l'Antiquité tardive est un exemple rare de cité close aussi bien conservée. Inscrit à l'UNESCO, en 1979, il constitue le noyau historique autour duquel la ville s'est développée. Moyen Âge, Renaissance, baroque, les styles architecturaux se côtoient.

Les vieilles pierres dialoguent avec les enseignes du XXIe siècle

L'entrée nord du palais est surveillée par la statue de Grgur Ninski, évêque de Nin du Xe siècle, une imposante sculpture d'Ivan Meštrović de 8,50 m de haut. Passé la Porte d'or, le Palais Papalić est immanquable. Conçue au XVe siècle par Georges le Dalmate, cette somptueuse demeure de style gothique flamboyant abrite le Musée de la ville. En suivant la rue Dioklecijanova, on arrive sur l'une des plus belles places croates. Quand il n'y a pas foule, il faut s'asseoir sur les marches du péristyle pour mieux admirer la colonnade, ses chapiteaux corinthiens, l'entrée des sous-sols des appartements impériaux, le portique du temple de Jupiter. À proximité, gardée à l'entrée par un sphinx égyptien, la cathédrale de Saint-Dominus (ex-mausolée de Dioclétien) avec son clocher gothique.

Dans la partie sud, sur la place aux fruits, Meštrović a immortalisé, cette fois-ci, la figure de Marko Marulić, le célèbre écrivain splitois. Les sous-sols du palais sont partiellement occupés par les boutiques de souvenirs, où l'on vous vend des jolies répliques d'icônes, des foulards en soie, des sacs en cuir, des petits bijoux, etc.

La cité regorge de ruelles au sol blanc marbré où se perdre. Intra-muros, on peut faire plusieurs musées et galeries d'art, se faire plaisir dans les boutiques-ateliers et refaire du shopping dans les magasins. Pour boire ou manger, il y a d'innombrables cafés-restaurants. Pour les bonnes tables, se renseigner à l'office de tourisme (quartier Veli Varoš par exemple), car Split recèle aussi quantité d'adresses attrape-touristes. Vers 17h, c'est déjà l'heure de l'aperitivo ! Les terrasses du front de mer se remplissent. La plupart montent le son. Une ambiance clubbing joyeusement cacophonique s'installe.

La colline Marjan, poumon vert de Split

Dans l'enceinte du palais, en plein été, il peut faire chaud. On respire mieux sur la colline qui surplombe la marina à l'ouest. La façon la plus simple d'accéder à ce parc forestier, c'est d'utiliser les Marjan Escaliers situés à côté d'un monastère. Au premier arrêt (Vidilica), un café-buvette vous offre une vue magnifique sur la nature environnante, le clocher d'une église, les toits du palais, la mer en arrière-plan. Au sommet du mont Telegrin, la croix monumentale (13 m) impressionne.  En suivant la rue Šetalište Marina Tartagile, une autre entrée (Porte Spinut) donne sur un sentier, avec une voie cyclable et une section pour les piétons et joggers. Troisième option, la rue Šétalište Ivana Meštrovića, qui est aussi desservie par des lignes de bus.

À voir, côté sud-ouest, la chapelle gothique Saint-Nicolas - toute de pierres de taille blanches -, l'église Bethléem (XIVe siècle), l'église Renaissance Saint-Jérôme et un ermitage troglodytique.

Historiquement, la colline était un quartier réservé à l'élite et au clergé, avec une résidence monacale, un palais présidentiel, la villa et le kastel du maître sculpteur Meštrović, une oliveraie, un jardin botanique. Depuis, Marjan s'est bien démocratisée ! Aujourd'hui fréquentée autant par les touristes que les locaux, elle détient une place privilégiée pour les sports et les loisirs de plein air. Et, pour se baigner, mieux que la plage urbaine (Bačvice), on reste à ses pieds afin de profiter des kilomètres de côte rocheuse : au nord-ouest une plage aménagée (Bene), au sud une autre jolie plage de galets blancs (Kasjuni).

 

INFOS FUTÉES

Quand ?

Pour la deuxième ville du pays, des vols (aériens) toute l'année. Expositions, shopping, salons pros (terroir, gastronomie), rendez-vous sportifs, festivals jalonnent le calendrier. En période estivale, plus de balnéaire, plaisance et sports nautiques et de plein air.

Durée

Combien de jours pour visiter le Palais de Dioclétien ? 1, 2 ou 3 ? Compter plus de temps pour monter sur la colline Marjan, voir la riviera, l'arrière-pays, l'archipel de Split.

Public

Musée d'art contemporain, galeries d'art, boutiques, innombrables cafés-restaurants, le balnéaire, les sports nautiques, les beach-bars, clubs et festivals, Split est une station jeune et active. Les marinas attirent un public plus aisé. Pas d'insécurité notoire pour les femmes qui voyagent en solo. Les familles apprécient la plage de sable (Bacvice) et la base de loisirs sur la colline Marjan.

Les plus

- Split est une bonne base pour explorer la côte dalmate, plusieurs archipels, la montagne Mosor.

- Contrairement à certaines villes du littoral désertées en hiver, c'est une ville active, animée toute l'année.

- Domaine entièrement piéton, le Palais Dioclétien est très calme en hiver. Entrée gratuite intra-muros, monuments historiques et musées payants.

Les moins

- Toutes les gares se trouvent dans le même quartier. Bien pratique, mais dans le secteur, en été, la foule devient vite compacte.

- Dans les rues du Palais, en été, le niveau sonore est élevé. De jour comme de nuit.

- Dans certains clubs, le prix d'entrée pour les touristes peut varier du simple au double. Se renseigner auprès des jeunes locaux avant d'entrer !

Utile

- CENTRE D'INFORMATION TOURISTIQUE - Plus d'informations sur le site

TIC Peristil - Peristil bb

Tél. : +385 21 345 606

- TIC Riva

Obala HNP 9

Tél. : +385 21 360 066