PLACE DU 1ER-NOVEMBRE - HÔTEL DE VILLE ET THÉÂTRE
Réplique de la place du Théâtre national à Alger, elle était à l’origine destinée aux démonstrations militaires qui pouvaient se faire hors les murs de la vieille ville. Dans les années 1860, on y vendait de tout. Au centre de la place bordée de ficus et de palmiers, une stèle à l’effigie de l’émir Abdelkader est surmontée d’une Victoire ailée sculptée par Aimé-Jules Dalou. A l’origine, ce monument célébrait la mémoire des « braves » tombés lors de la bataille de Sidi-Brahim (1845) livrée contre les troupes de l’émir Abdelkader. C'est seulement après l'indépendance que fut ajouté le bas-relief de l'émir Abdelkader qui avait gagné cette bataille.
Sur le côté sud, l’hôtel de ville, aujourd’hui siège de l’APC, équivalent à la municipalité, a été construit entre 1882 et 1886. Sa façade principale est marquée par un escalier monumental gardé par deux lions de bronze, œuvres d’un élève de Rodin, un certain Auguste Caïn dont le nom et les lions sculptés ont inspiré un texte à Albert Camus dans Le Minotaure ou la halte d'Oran.
A l’intérieur, un magnifique escalier de marbre et d’onyx rouge dessert le premier étage et une belle verrière a été restaurée.
Sur le côté ouest de la place, le théâtre d’Oran, de style italien et édifié en 1907.
Le théâtre porte maintenant le nom d’Abdelkader Alloula, le premier dramaturge algérien à avoir écrit en arabe dialectal à une époque où le pouvoir ne jurait que par l’arabe classique, il fut hélas assassiné pendant la décennie noire le 10 mars 1994.
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