Au loin l'impression de faire face à une énorme usine à nuages. De hautes cheminées déversent une épaisse fumée blanche dans le ciel azur, Homs abrite l'une des deux raffineries de pétrole du pays. Sur le bord de la route, les pins sont inclinés à près de 90 degrès sous l'action des rafales de vent qui balaient cette région.« La ville est située en une spacieuse et plaine campagne où passent des beaux ruisseaux par dedans. Le tour des murs est quasi entier, mais le dedans est ruiné et il n’y a rien de beau à voir que le bazar, c’est à dire le marché et basestan qui est faict à la façon de Turquie. Les murailles monstrent bien que la ville a esté autrefois quelque chose, aussi elle est assise en bon pays. »Cet extrait du récit d’un voyageur français, Pierre Belon du Mans, présenté dans sa langue du XVIe siècle, garde toute son actualité. « Sa spacieuse et plaine campagne » est aujourd’hui irriguée par une vaste retenue au sud de la ville (le lac de Qattiné), alimentée par l’Oronte qui s’en va franchir la frontière avec le Liban quelques kilomètres en aval du lac. A l’ouest, la dépression qui sépare le djebel Ansarié des monts Liban permet d’atteindre facilement la côte. Sorte de nœud fluvial, éloignée des montagnes, la « trouée de Homs » fut de tout temps la voie de communication empruntée par les caravanes, les voyageurs et les troupes. Carrefour commercial, c’est à Homs, troisième ville du pays par sa taille et sa population, que les Bédouins viennent encore échanger leurs marchandises. Située à la lisière du désert, Homs sert de marché agricole.L’industrie locale est traditionnellement liée au textile : « Il y a grand trafic de soye en Hamouz [Homs] : aussi nourrissent-ils les verms molt diligemment... Ilz cultivent les figuiers et meuriers dedans les champs arrousez et aussi plusieurs arbres fruictiers. Leur commun ouvrage est de faire des mouchouers et couvre-chefs bigarrez, mesez en partie de soye blanche, rouge et jaune, entremeslée de fil d’or, que l’on sçait nommer par toute Turquie, mouchoirs de Hamouz », poursuit Belon du Mans. Le souk Al-Harir porte d’ailleurs encore le nom de la soie qui s’échangeait dans ses boutiques.Mais du passé glorieux de cette métropole, qui a vu naître la dynastie des Sévères, il ne reste pas grand-chose. Et même les murailles, mentionnées par Belon, ont été rasées par les Ottomans, tout comme les ponts. Sans héritage historique apparent, et sans véritable charme, la ville se retrouve délaissée par les touristes, qui lui préfèrent Hama ou Tartous ou même Damas (à moins de 200 km) comme point de départ pour les excursions au Krak des Chevaliers ou à Mar Moussa. Toutefois, en raison de ses fréquentes connexions routières et de sa situation centrale, Homs pourrait être une halte obligée pour le voyageur conduit à y séjourner. Les soirées y sont d’ailleurs douces autour de la place de l’horloge, de ses boutiques et de ses cafés.

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