Découvrez Japon : Que rapporter ? (artisanat...)

Le Tōhoku est sans conteste une région de souvenirs. Comme ailleurs au Japon, la culture de l'omiyage y est presque sacrée. Cette tradition bien ancrée veut que l'on rapporte de ses voyages un produit emblématique de la ville ou de la région visitée. Ces omiyage sont ensuite offerts à la famille, aux amis ou aux collègues de travail. Dans les grandes gares du Tōhoku, on voit ainsi de nombreux Japonais faire leurs emplettes avant de monter dans leur train. Soigneusement emballés, ces cadeaux font l'objet de toutes les attentions. Mais au-delà des douceurs sucrées ou salées qui remplissent les rayons, vous trouverez aussi dans le Tōhoku de superbes objets artisanaux qui mettent en valeur le savoir-faire exceptionnel des artisans de la région. Chaque préfecture excelle dans des domaines riches et variés. Voici quelques idées pour vous aider dans vos emplettes et rapporter ainsi, avec vous, un souvenir unique.

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Un saké (nihonshu)

En japonais, le saké est appelé nihonshu. Dans le Tōhoku, cette boisson fait partie du terroir local. Il ne s'agit pas d'un alcool fort, mais d'un vin de riz fermenté entre 14 et 17°. Le nihonshu se décline en un éventail de variétés. Le plus pur s'appelle junmaishu, le plus courant sanbaizōshu, et entre les deux, le honjōzōshu (avec un ajout d'alcool limité). Le Tōhoku, et notamment la préfecture d'Akita et de Niigata, est réputé pour la qualité de son riz à saké et pour ses eaux pures. La région abrite aussi de nombreuses brasseries artisanales (jizake) renommées, de Yamagata à Fukushima. Le nihonshu peut être karakuchi (sec) ou amakuchi (doux), se déguste reishu (froid) ou atsukan (chaud), selon la saison, la variété… ou l'envie. C'est définitivement l'un des achats les plus populaires lors d'un voyage dans la région.

Une bière artisanale locale

Bien que la bière nippone remonte à l'époque d'Edo, celle-ci s'est véritablement industrialisée à la fin du XIXe siècle grâce à des échanges commerciaux avec l'Allemagne et les États-Unis. C'est ainsi qu'en 1876 est créée la première brasserie du Japon sous le nom de Sapporo. Mais outre les mastodontes de la bière dans l'Archipel que sont Sapporo, Ebisu ou encore Asahi, c'est à partir de 1994, et l'assouplissement des lois sur l'alcool, que plusieurs microbrasseries ont vu le jour au Japon. Et depuis, le marché de la bière artisanale locale, ou ji bīru en japonais, ne cesse de grossir et de croquer des parts de marché. Dans le Tōhoku aussi, la tendance s'est enracinée, notamment à Tōno, dans la préfecture d'Iwate, réputée pour sa culture du houblon. On y trouve aujourd'hui des brasseries locales inventives, souvent présentes sur les tables des restaurants ou dans les boutiques de produits régionaux.

Une poupée kokeshi

Symbole artisanal du Tōhoku, la poupée kokeshi est née dans les régions montagneuses du nord du Japon, où les artisans utilisaient le bois de l'hiver pour confectionner ces figurines sans bras ni jambes, au corps cylindrique et à la tête ronde, peinte à la main. Chaque préfecture possède son style, à commencer par Yuzawa, à Akita, et ses Kawatsura kokeshi qui séduisent par leurs lignes simples et leurs visages expressifs. Dans la préfecture voisine de Miyagi, les célèbres Naruko kokeshi sont reconnues pour leur cou mobile et leur délicat couinement. À Tsuchiyu (Fukushima), Togatta ou Sakunami (Miyagi), d'autres styles perdurent, transmis de génération en génération. Souvenirs emblématiques des stations thermales, les kokeshi sont aujourd'hui prisées autant comme objets décoratifs que comme témoignages du savoir-faire régional. Cerise sur le gâteau, elles sont relativement petites et se glissent facilement dans une valise.

Une boîte à bento magewappa

À Ōdate, dans la préfecture d'Akita, le travail du bois dévoile une forme d'élégance simple et raffinée avec les magewappa, boîtes à bento et objets du quotidien fabriqués à partir de fines lamelles de cèdre. Hérité des bûcherons de la région, ce savoir-faire ancestral s'est transmis depuis plus de 400 ans. Légers, durables et naturellement parfumés, les magewappa conservent parfaitement la fraîcheur du riz grâce aux propriétés du bois. Chaque pièce est soigneusement façonnée, parfois renforcée d'écorce de cerisier ou laquée. Artisanat emblématique d'Akita, les magewappa font l'éloge de la beauté et de la fonctionnalité. Un cadeau aussi esthétique qu'utile !

Un omiyage à la pomme

Avec ses vergers à perte de vue, Aomori est la capitale incontestée de la pomme au Japon. Fruit emblématique de la préfecture, la pomme s'y décline en une multitude de douceurs que l'on retrouve partout sous forme d'omiyage. Tartes, sablés, confitures, gelées, jus, cidres, thé ou encore chips croquantes : chaque produit rend hommage à la fraîcheur sucrée de la pomme locale, soigneusement cultivée depuis plus d'un siècle. Le sablé en forme de pomme est l'un des souvenirs les plus prisés des voyageurs. Joliment emballés, ces délices font toujours sensation en cadeau. À la fois accessibles et raffinés, ces omiyage sont des incontournables de tout séjour à Aomori.

Une boîte à thé kabazaiku

À Kakunodate, dans la préfecture d'Akita, l'art du kabazaiku perpétue une tradition des plus authentiques : le travail minutieux de l'écorce de cerisier sauvage (yamazakura). Depuis plus de deux siècles, cette technique artisanale, d'abord développée par des samouraïs de rang modeste, permet de créer des objets raffinés : boîtes à thé (l'objet le plus populaire), étuis à stylos, accessoires décoratifs… L'écorce, aux reflets bruns et acajou, protège naturellement de l'humidité, ce qui en fait un matériau idéal pour conserver les feuilles de thé. Aujourd'hui encore, les artisans de Kakunodate façonnent à la main chaque pièce, avec patience et précision, dans le respect d'un savoir-faire séculaire.

Une bouilloire ou une théière nambu tekki

En fonte noire et ornés du célèbre motif arare en forme de grêle, les objets nambu tekki sont devenus emblématiques d'Iwate. Nés au XVIIe siècle à Morioka, ces objets, notamment les bouilloires et les théières, ont d'abord été conçus pour les cérémonies du thé. Résistants à la rouille, conducteurs de chaleur, élégants et durables, ils sont toujours fabriqués à la main selon les techniques ancestrales. Leur surface se patine au fil du temps, rendant chaque pièce unique. Plus qu'un souvenir, c'est un objet d'usage quotidien, chargé d'histoire. Le seul hic, ce n'est pas le souvenir le plus léger !

Une jolie pièce en kogin-zashi

Né il y a près de 300 ans dans la région de Tsugaru, au nord d'Aomori, le kogin-zashi est un art du fil à la fois rustique et raffiné. À l'origine, les paysans renforçaient leurs vêtements en lin à l'aide de fils de coton blanc cousus en motifs géométriques, afin d'en améliorer la solidité et l'isolation durant les longs hivers. De ce geste utilitaire est née une forme d'art populaire transmise de génération en génération. Il existe trois styles distincts selon les zones autour de Hirosaki : Higashi, Nishi et Mishima Kogin. Ces motifs brodés, souvent sur fond indigo, subliment aujourd'hui des sacs, des porte-cartes, des broches, des tenugui ou encore des objets déco. Il y en a pour tous les goûts et toutes les formes.

Une souvenir exclusif... du Pokémon Center Tōhoku

Pour faire plaisir à un proche ou simplement se faire plaisir, les Pokémon Center restent des adresses incontournables pour dénicher un souvenir 100 % local ! Véritable géant de la pop culture nippone, cette franchise est omniprésente dans l'Archipel. Pourtant, un seul Pokémon Center se trouve dans le Tōhoku, à Sendai, précisément. Si l'on y retrouve l'essentiel des produits disponibles ailleurs au Japon, la boutique de Sendai propose aussi régulièrement des articles exclusifs. Parmi eux, une adorable collection mettant en scène Pikachu et ses amis aux couleurs des festivals traditionnels de la région, véritable hommage à la culture locale du Tōhoku. De quoi alléger son porte-monnaie.

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