Le relief

Le Honduras, tout comme ses deux voisins, le Nicaragua et le Salvador, est un pays montagneux, dont les reliefs se situent à la jonction entre les Sierras Madres du nord et les Andes. C'est le pays le plus montagneux d'Amérique centrale, les deux tiers de son territoire étant situés à plus de 300 mètres au-dessus du niveau de la mer. La plus haute montagne du pays est le Celaque, qui culmine à 2 870 mètres.

De plus, le pays est très proche d'un bord de plaque tectonique, les tremblements de terre et les phénomènes volcaniques sont donc fréquents. Les montagnes centrales forment un plateau dominé par des chaînes qui s'étendent dans toutes les directions. Les plus hautes altitudes se trouvent dans l'ouest du pays et s'étendent de la frontière avec le Guatemala et le Salvador jusqu'à la vallée centrale. Dans sa zone orientale, elles s'étendent de la vallée centrale à la frontière du Nicaragua. La vallée centrale est une large dépression qui relie les Caraïbes au Pacifique, avec une altitude moyenne d'environ 800 mètres. Cette vallée ainsi que les chaînes de montagnes orientales et occidentales sont coupées par des vallées fluviales profondes et rectilignes. La plaine côtière des Caraïbes s'étend de la frontière guatémaltèque à la frontière nicaraguayenne. Il s'agit d'une large plaine alluviale qui pénètre bien à l'intérieur des terres grâce aux rivières qui se jettent dans les Caraïbes. La partie la plus large est la Mosquitia, ou côte des Moustiques, riche en marais et lacs. C'est une région facilement inondable. La plaine du golfe de Fonseca est très petite. C'est aussi une plaine alluviale, mais elle est peu développée.

Le Honduras a bel et bien des volcans : la plupart d'entre eux sont éteints, c'est-à-dire qu'ils sont inactifs depuis tellement d'années qu'il y a peu de chances qu'ils entrent en éruption. L'île du Tigre, dans le golfe de Fonseca, est considérée comme le volcan le plus représentatif du Honduras. Il culmine à 783 m d'altitude et a connu deux éruptions violentes, la dernière remontant à environ 2 000 ans.

Les lacs et les rivières

Le réseau hydrographique du Honduras est divisé en deux parties : le versant caraïbe (océan Atlantique) et le versant pacifique, et se caractérise par des rivières qui s'organisent de manière rectiligne, allant des montagnes à la côte, tant du côté Caraïbes que du côté Pacifique. Les fleuves les plus importants sont : le Patuca (320 km) et le Coco ou Segovia, à la frontière du Nicaragua, qui se jettent dans les Caraïbes, et Choluteca (349 km), le plus long des fleuves, qui se jette dans le Pacifique. Dans le pays, les petits lacs et lagunes abondent. Le lac Yojoa ou Taulabé, d'une grande beauté naturelle, est le plus grand lac avec ses 90 km2 et le seul lac résultant de l'explosion d'un volcan au Honduras. Il constitue la plus grande réserve d'eau douce du pays. Entre les deltas des rivières Coco et Patuca se trouve la lagune de Caratasca.