
En randonnée, protéger la montagne est essentiel, puisqu’il s’agit d’un environnement particulièrement fragile. Chacun de nos gestes a alors un impact sur ce milieu naturel et sur ses habitants. Heureusement, il existe des gestes simples et concrets à adopter pour limiter son empreinte.
1. Ne dérangez pas les animaux

Protéger la montagne en randonnée commence par prendre soin de ses habitants : les divers animaux qui la peuplent. Si les observations font souvent le bonheur des randonneurs, elles ne doivent jamais se faire au détriment de la faune. Vous devez donc veiller à maintenir une distance raisonnable avec les animaux, à ne pas chercher à les approcher, et encore moins à les toucher ou à les nourrir. En leur présence, évitez également d’être trop bruyant ou d’utiliser un drone, qu’ils pourraient prendre pour un prédateur. N’hésitez pas à emporter des jumelles pour pouvoir les observer même de loin. Pensez aussi à garder vos distances avec les troupeaux, qui peuvent être protégés par des chiens de berger parfois agressifs.
2. Ne vous baignez pas dans les lacs de montagne
Après une longue randonnée, se baigner dans un lac cristallin aux eaux fraîches fait rêver. Cependant, ils représentent généralement des milieux naturels particulièrement sensibles. Votre petit plongeon n’aura rien d’anodin, car il apportera des bactéries, des résidus de cosmétiques ou de crème solaire, des microfibres textiles, et modifiera cet écosystème. Il y a notamment un risque d’eutrophisation, c’est-à-dire d’enrichissement excessif de l’eau en nutriments.
3. Ne cueillez pas les plantes
L’envie de cueillir de jolies plantes sur son chemin peut être tentante, que ce soit pour composer un beau bouquet ou pour garnir un herbier. Mais certaines plantes sont rares ou fragiles, et parfois même protégées, si bien que les cueillir peut altérer leur cycle de reproduction. Tous les parcs nationaux montagnards français interdisent d’ailleurs la cueillette ainsi que le prélèvement de minéraux.
L’article à lire : découvrez la montagne sans endommager la nature en lisant notre article sur l’impact sur l’environnement d’une ascension de l’Everest.
4. Ramassez tous vos déchets
Un geste simple à adopter en randonnée pour protéger la montagne est d’emporter un petit sac poubelle, de préférence réutilisable, pour collecter tous les déchets que l’on va produire lors de sa balade. Certains marcheurs profitent même de leur excursion pour laisser les lieux encore plus propres qu’ils ne les ont trouvés, en ramassant les déchets qu’ils croiseront, laissés par d’autres personnes. Il s’agit alors de tourisme régénératif, c’est-à-dire qui vise non seulement à éviter un impact négatif, mais même à avoir un impact positif sur les milieux naturels.
5. Ne faites pas de feu de camp

Le feu est interdit dans la plupart des zones de montagne pour ne pas provoquer d’incendies. Mais même lorsqu’il reste contrôlé, il impacte l’écosystème, puisqu’il détruit la végétation à la fois en marquant la terre et en nécessitant un prélèvement de branches pour être alimenté, et il modifie la nature du sol. Si vous souhaitez cuisiner, prévoyez plutôt un réchaud, en prenant soin de vérifier s’il n’est pas interdit dans la région que vous visitez. Concernant cet équipement, vous pouvez même aller plus loin en privilégiant un matériel de randonnée de seconde main.
6. Ne sortez pas des sentiers balisés
Marcher en dehors des sentiers tracés et balisés comporte plusieurs risques, à la fois pour l’environnement et pour les autres randonneurs. D’abord, cela provoque l’érosion, c’est-à-dire la dégradation et l’affaissement du sol. Vous risquez également de piétiner des plantes parfois rares ou protégées, et de perturber l’habitat des animaux. Enfin, vous risquez de créer d’autres tracés qui pourraient induire en erreur les autres marcheurs. Rester sur les sentiers balisés est ainsi un geste à adopter pour protéger la nature en toutes circonstances, même hors de la montagne.
L’article à lire : allez plus loin grâce à nos 10 astuces pour voyager de manière éco-responsable.
7. Respectez la réglementation concernant le bivouac
Le bivouac, c’est-à-dire l’installation d’un campement sommaire entre le coucher et le lever du soleil, est autorisé dans certaines zones naturelles, mais pas toutes, et est parfois encadré. Certains parcs comme le parc national du Mercantour autorisent ainsi le bivouac à condition qu’il ait lieu à au moins une heure de marche des limites du parc ou des axes routiers, et interdisent les campements dans des véhicules. D’autres régions, comme le parc national de la Vanoise, n’autorisent le bivouac qu’à proximité des refuges. Informez-vous en ligne ou auprès d’un office de tourisme sur la réglementation concernant le bivouac dans la région naturelle que vous souhaitez explorer.
8. Tenez votre chien en laisse

Même dressé et peu agressif, un chien est perçu par la faune sauvage comme un prédateur. Il peut ainsi fortement la perturber. En période de reproduction, c’est-à-dire au printemps et en été, par exemple, il peut faire fuir des petits et les empêcher de retrouver leur mère. C’est notamment un cas fréquent avec les faons. Il est donc essentiel de le garder en laisse dans les zones naturelles. Dans les zones de pâturage, un chien peut même être perçu comme une menace et attaqué par les patous. Certaines aires protégées interdisent d’ailleurs les chiens même en laisse : renseignez-vous en amont de votre randonnée, pour protéger la montagne.
9. Refermez les clôtures derrière vous
En randonnée, pour protéger la montagne, il faut se rappeler qu’on la partage avec des troupeaux. Vous traverserez alors souvent des pâturages, parfois clôturés. Il est alors essentiel de refermer chaque clôture derrière soi pour éviter la dispersion du troupeau ou l’exposer au danger que peuvent représenter les routes.
10. Privilégiez les modes de transport écoresponsables

Enfin, pour mieux protéger la montagne en randonnée, allez encore plus loin en privilégiant les modes de transport écoresponsables, quand cela est possible pour atteindre votre destination de randonnée. Choisissez ainsi les trains, les bus, ou organisez un covoiturage, pour réduire votre empreinte carbone. Pour trouver des idées de destinations en montagne facilement accessibles sans voiture, lisez notre article sur les stations de ski accessibles en train.
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