Guide de voyage
Côte Est

Le Nord et l'Est du Sri Lanka sont considérés comme la zone tamoule du pays, donc comme une région dangereuse. Elle n'est pourtant pas plus risquée qu'une autre si l'on reste dans les zones calmes (voir à ce sujet le site du ministère des Affaires étrangères) ; en revanche, elle présente le net avantage d'échapper au tourisme de masse et de proposer une plus grande authenticité. Pour preuve, vous serez souvent les seuls étrangers en ville, et l'on vous demandera souvent avec quelle ONG vous travaillez tant il paraîtrait incongru que vous soyez venu en simple visiteur. Pas de " ayubowan " ici, pas de harcèlement, et très peu de zones touristiques : Nilaveli au nord, Arugam Bay au sud, et c'est tout.

Mais en vous contentant des sites principaux, vous ne serez pas déçu. On dit que la région du Nord est la plus belle du pays, et la côte Est offre indéniablement les meilleures plages de l'île. Trincomalee et ses environs possèdent en effet un littoral intact et une eau translucide (encore pour combien de temps ?), et les fonds marins y sont bien moins dégradés que dans le Sud, ce qui ouvre de belles perspectives pour la plongée, à condition que les autorités se montrent intraitables sur la sauvegarde d'un environnement marin encore préservé.

Quant à Arugam Bay, c'est depuis longtemps l'un des meilleurs spots de surf du monde, très fréquenté par les amateurs de glisse du monde entier. Les lagons présents sur toute la côte offrent au visiteur un panorama réellement féerique.

Mais si l'Est est toujours praticable, il est des périodes où le passage vers Jaffna est interdit aux non-résidents, à moins de montrer patte blanche ; si vous souhaitez réellement aller à Jaffna, le mieux est encore de vous procurer une recommandation auprès du ministère de la Défense. Pour le moment, si nous ne conseillons pas de s'aventurer plus au nord que Vavuniya, un certain nombre de parcs et de réserves valent en revanche le détour.

Certaines agences de tourisme déconseillent d'aller dans les régions encore touchées par le conflit, le Nord et l'Est essentiellement. Les transports sont peu sûrs et certains chauffeurs refusent tout simplement d'y aller craignant pour leur vie. De plus, il n'y a pratiquement plus d'hébergement touristique, on dort chez l'habitant et il faut savoir que 22 ans de guerre, ça appauvrit énormément ! L'expérience humaine peut être belle mais risquée... à vous de juger.