Pour celles et ceux qui l'ignorent encore, la Communauté urbaine Creusot Montceau se trouve en région Bourgogne-Franche-Comté, plus particulièrement dans le département de Saône-et-Loire. 34 communes y sont rassemblées autour de ses deux villes principales, Le Creusot et Montceau-les-Mines. Même si nous aurons l'occasion de revenir à l'automne sur la beauté de ses paysages et de la nature du territoire, ainsi que sur son art de vivre autour de la gastronomie et des nombreuses activités possibles en plein air, c'est sur la richesse du patrimoine qu'il est aujourd'hui important de s'arrêter. Car fort d'un riche passé industriel et minier, il présente de multiples intérêts pour les amateurs d'histoire et d'architecture. Un séjour à Creusot Montceau est l'occasion de se rendre compte de la façon dont les villes et les structures industrielles se sont intégrées à l'environnement naturel au fil du temps, et de découvrir une partie de la Bourgogne qui a marqué l'histoire de France de son empreinte.

Le Creusot, destin d'une ville industrielle

Comment parler du Creusot sans mentionner la famille Schneider ? Pour rappel, les maîtres de forges que sont les frères Adolphe et Eugène ont contribué à faire de la ville une cité reconnue à travers le monde. Tout d'abord en rachetant la forge du Creusot en 1836, alors en faillite, puis en profitant de la naissance du chemin de fer pour faire de la ville un véritable pôle industriel. Bien plus que de talentueux entrepreneurs, ils contribuent également à la mise en place d'une politique paternaliste par le biais de la construction de logements, d'écoles et d'hôpitaux. Une façon d'organiser l'activité du territoire et des réalisations sociales qui fut même qualifiée " d'en avance " pour leur époque. Une balade dans la ville est une occasion de revivre la période si cruciale que fut le passage de la famille Schneider au Creusot. Un premier arrêt prend place au château de la Verrerie, ancienne manufacture de cristaux de Marie-Antoinette devenue résidence des Schneider, notamment grâce aux travaux de remaniement engagés par l'architecte Ernest Sanson et par les paysagistes Henri et Achille Duchêne. Cette superbe demeure en forme de U, et où l'on distingue toujours les fours de l'ancienne cristallerie, prend place au coeur d'un écrin de verdure de toute beauté. L'un des fours qui prenaient place dans des tours coniques est aujourd'hui un théâtre. La bâtisse, classée au titre des Monuments historiques, abrite de nos jours deux lieux incontournables pour mieux comprendre l'histoire de la commune, l'influence des Schneider et l'industrie verrière et métallurgique : le Musée de l'Homme et de l'Industrie et le Pavillon de l'Industrie. En fait, une flânerie dans Le Creusot conduit les promeneurs à passer dans des lieux où tout rappelle les Schneider et l'industrie : des noms de rues en passant par les statues disséminées ici et là et les églises Saint-Eugène et Saint-Henri. Parmi les autres monuments incontournables, il ne faut surtout pas passer à côté de la façade en briques de l'atelier grues et locomotives, tout simplement le plus ancien bâtiment industriel du site du Creusot qui ait été conservé. Une bibliothèque universitaire a aujourd'hui remplacé l'atelier dédié au montage des locomotives à vapeur, devenu par la suite dépôt de magasinage pour les aciéries. Construit vers 1849 au coeur de la plaine des Riaux, son architecture symbolise parfaitement les halles industrielles du XIXe siècle. La renommée du Creusot tient aussi à la présence de l'immanquable Marteau-Pilon. Cette impressionnante machine-outil de forge, réalisée par l'ingénieur François Bourdon, est dotée d'un marteau pesant pas moins de 100 tonnes et affiche une hauteur de 21 mètres. La structure, dont la forme rappelle celle de la tour Eiffel à bien des égards, fait aujourd'hui la fierté des Creusotins.

Montceau-les-Mines et l'essor industriel

À l'instar du Creusot, l'histoire de Montceau-les-Mines a elle aussi été marquée par la domination d'une famille, les Chagot, et ce pendant près d'un siècle. Cité minière, de nombreux lieux dans la commune offrent la possibilité de plonger à l'époque où elle vivait essentiellement de l'exploitation houillère et de l'industrie. Car c'est bien ici que le destin de la ville a basculé à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle, devenant un lieu de prolifération de puits d'extraction du charbon, d'ateliers et d'usines en raison des richesses naturelles de son sous-sol.

Une escapade à Montceau-les-Mines offre un voyage à travers le temps. Après être allé voir l'imposant et superbe pont mobile bleu qui enjambe le canal du Centre, il est agréable d'aller découvrir les autres lieux phares de la vie passée de Montceau. Le Musée de l'École présente ainsi une ancienne école construite en 1882, équipée de deux salles de classe reconstituées, l'une évoque 1900 et l'autre 1960. Un endroit où l'on s'attarde sur les agencements, le mobilier et où l'on s'intéresse de près à l'évolution de l'école primaire au cours du XXe siècle. Plus loin, on s'émeut des luttes ouvrières passées en allant voir la façade du Syndicat des Mineurs, haut lieu de revendications des travailleurs en Saône-et-Loire à l'époque.

De son côté, le lavoir des Chavannes mérite que l'on y jette un oeil en empruntant la route du canal qui conduit à Ciry-le-Noble. Construit à partir de 1923 pour les houillères de Blanzy, il fut l'une des plus puissantes usines de traitement de produit minéral en Europe. L'endroit ne se visite pas, mais interpelle le regard par son immensité. Les visites d'usines sont une autre activité à ne pas manquer. Ainsi, si l'usine Aillot, du XIXe siècle, servait à fabriquer des rouleaux compresseurs à destination des travaux publics, elle abrite aujourd'hui des véhicules anciens où le public peut s'installer au volant de camions mythiques et profiter d'une activité culturelle débordante. Changement total d'ambiance en franchissant les portes de la manufacture Perrin, dont l'installation date de 1924, et où l'on découvre les différentes étapes et l'art de la fabrication de chaussettes et de collants ! Des marques comme Berthe aux Grands Pieds, La Chaussette Française, Dagobert à l'Envers, Chaussettes Perrin sont exclusivement produites ici.

Fascinante vallée de la céramique

Longtemps, l'industrie de la céramique a prospéré en Saône-et-Loire, jusqu'à devenir le troisième secteur industriel de la région. À partir de 1850, avec l'industrialisation et l'utilisation de la machine à vapeur, la production de la céramique à Creusot Montceau et sur tout le tracé du canal du Centre s'est développée de manière intense.

En effet, le territoire bénéficiait alors de tous les atouts pour le fleurissement de cette industrie : la présence d'argile dans le sol, une grande quantité de charbon des houillères de Blanzy à Montceau pour l'alimentation des fours à cuire, puis l'arrivée du chemin de fer dans la région pour expédier les fabrications. Au début du XXe siècle, la Vallée de la céramique voit s'implanter une quarantaine d'usines dédiées à la production de tuileries, de poteries, de récipients en grès, de carreaux ou bien encore de faïence. Hélas en 1940, le secteur s'effondre dans la région, conséquence de la concurrence de nouveaux matériaux. Malgré tout, une balade dans la Vallée de la Céramique est l'occasion de contempler plusieurs vestiges de cette époque. C'est ainsi qu'il faut se rendre à la superbe Villa Perrusson, chef-d'oeuvre architectural, avec ses façades et ses toitures colorées. Elle se trouve à Écuisses qui, comme dans une quinzaine de villages qui longent la vallée, de Montchanin à Chagny, mérite que l'on ouvre grand les yeux pour admirer les nombreuses maisons aux façades décorées de carreaux de céramique et de faïences multicolores. Enfin, à Ciry-le-Noble, une visite de la briqueterie permet de découvrir un savoir-faire ancestral, dans une infrastructure d'origine avec machines d'époque et équipements.

 

Infos futées

 

Quand ? Si toutes les saisons sont propices à un séjour en Bourgogne-Franche-Comté, l'hiver peut être froid dans la partie Est de la France, alors attention à bien se couvrir entre la visite de chaque site. Le printemps, l'été, et les automnes les plus doux sont en revanche propices aux longues promenades en extérieur.

 

S'y rendre. En voiture, depuis Paris ou Lyon (autoroute A6 ; depuis Marseille, prendre l'A7, puis l'A6. En train, plusieurs liaisons possibles chaque jour au départ de Paris Gare-de-Lyon. Le trajet dure 1h20. Depuis Lyon, seulement 40 minutes de TGV. Depuis Marseille, compter un peu plus de 3h.

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Utile. Pour préparer au mieux son escapade.

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