Découvrez l'Irlande : Que rapporter ? (artisanat...)

Irlande, l’île des saints et des érudits, est, au XXIe siècle, celle des artisans et des designers. Qu’en rapporter ? Un conseil, lors de votre séjour, jetez un coup d'œil aux boutiques locales, surveillez celles plébiscitées par les Irlandais. Si vous avez craqué pour la fabuleuse histoire des Celtes, rapportez un bijou, symbole du savoir-faire de leurs orfèvres. Passionné par les arts de la table ? À vous le linge en lin, la poterie, le cristal de table. L'Irlande conjugue avec talent le respect des traditions et l'adaptation contemporaine. Des artisans et designers (Makers & Designers) créent et à inventer des objets contemporains autour de savoir-faire ancestraux. Ici, traditions et innovations ne se contredisent pas, mais s'enrichissent. L'Irlande est toujours une terre agricole, son climat océanique en fait une terre gourmande où les gourmets trouveront de délicates victuailles à glisser dans leurs valises.

Autour du lin, des créateurs contemporains

Comme ils ont rapporté l’art de distiller d’Orient, les Celtes auraient rapporté le tissage du lin d’Égypte. Ils cultivent le lin qu’ils tissent et teintent pour se confectionner des tuniques. Les  « Irlandais » de l'âge du fer (800 av. J.-C.) se nourrissent de blé, d'orge, de pois et de haricots. Plus tard aura lieu un chassé-croisé entre les Wild Geese. Les comtes catholiques chassés d’Irlande viennent se réfugier en France, en Espagne, au Portugal. La révocation de l’Édit de Nantes de 1685 condamne les huguenots à fuir. Louis Crommelin (1652-1727), né en Picardie à Amiens, s’exile en 1668 en Irlande. Il y établit la première manufacture de tissage de lin. Il ouvrira en 1705 la seconde manufacture à Kilkenny, industrialisant la tradition déjà séculaire du tissage du lin.

Aujourd’hui, encore, l’art de le tisser est un fleuron en Irlande. Vous trouverez toujours des torchons, des mouchoirs, des draps en lin fin, brodés ou pas, des nappes en lin damassé, des rideaux et des vêtements en lin très élégants, voir avant-gardistes. Les créateurs osent mettre le savoir-faire traditionnel au service de leur imagination. Des mélanges fil de lin et fil de laine mérinos pour de splendides plaids ou des chemins de tables. De jeunes créateurs lancent des collections de nappes et de serviettes en lin brodées, colorées, contemporaines et raffinées.

Quelques coups de cœur : les serviettes brodées en hommage à la végétation irlandaise ; « Herbarium », « Irish Wildflower » ou encore « Summer Meadow » d’une extrême délicatesse de Jennifer Slattery ; les tea cosies d’Orla Kiely…

Pour le plaisir, faites un tour des rayons décoration Home et Art de la table des boutiques Dunnes et Avoca à Kilkenny.

Éternel, intemporel et tellement irlandais

Commençons par les pulls traditionnels des îles d’Aran. Ces pulls entrés au MoMa de New York avec 110 autres objets parce qu'ils ont eu un « impact profond sur le monde au cours du siècle dernier » sont toujours à la mode. Leurs combinaisons de points si particulières font que chaque pull est unique. Plus que jamais, la recherche de bien-être, de tradition protégée, d’élégance responsable et d’authenticité met à l’honneur ces pulls. Soyez exigeant, il faut que votre pull soit 100 % tricoté en Irlande et aussi dans une belle qualité de fil.

Les plus traditionnels pulls sont fabriqués à partir de báinín (fil de laine non teint) dans sa couleur naturelle et sa texture douce, c’est la base de votre garde-robe. En couleur : gris, vert, violet, safran, brun, dans des teintes souvent obtenues naturellement à base de mousse, lichens, bruyères, en coton, en lin, il devient la pièce dont vous ne pouvez plus vous passer. Plus que jamais, les pulls irlandais dits pulls des îles d’Aran sont un cadeau que l’on (se) fait pour la vie.

Irish Tweed, aux couleurs de l’Irlande

Impossible de rater ces splendides casquettes en tweed. Vous n’aviez peut-être jamais encore remarqué que certains vêtements en tweed portent aussi la mention « Irish Tweed » ou « Donegal Tweed ». Cela fera souvent une grande différence. La Commission européenne a confirmé en avril 2022 accorder une protection géographique aux produits artisanaux ou industriels traditionnels pour s’attaquer à la contre-façon et dynamiser l’artisanat local. Le verre de Murano, la Porcelaine de Limoges et le tweed du Donegal seront ainsi reconnus pour la qualité et le respect de la tradition. Depuis longtemps, en Irlande, des tisserands du Donegal fournissent des draps de laine (Donegal Tweed). Les agriculteurs y élèvent des moutons dont ils prélèvent la laine. Les fermiers teignaient cette laine à l'aide de plantes locales telles que les mûres et la mousse. La qualité de la laine irlandaise n’est plus à vanter et bien sûr, les nuances de couleurs ainsi obtenues sont à nulles autres identiques. Si le tweed du Donegal a vu le jour il y a des siècles en Irlande, il a voyagé, il a porté le style gentleman farmer autour du monde. Aujourd’hui, les vêtements en tweed pour homme comme ceux pour femme se retrouvent souvent sur les défilés de Milan, les podiums de Paris, ou les runways de New York. Casquettes, chapeaux, vestes, jupes longues, costumes, gilets, écharpes, mais aussi sacs, plaids, sont populaires. Le tweed est cette matière naturelle, haut de gamme, vivante, originale et tellement contemporaine.

Le whiskey irlandais : la renaissance de « Uisce beatha »

Le whiskey est né sur l’île au Xe siècle, avec les moines qui, d’abord, distillaient le parfum, puis ce fut de l’Uisce beatha (eau-de-vie en gaélique). Uisce, prononcé uisque, est l’origine du mot whiskey.
Rapidement, il fut accueilli sur la table des cours d'Europe, mais les performances du commerce de whiskey – avec un « e » pour les Irlandais –, en général, est marqué des aléas de l’histoire irlandaise. La distillerie Bushmills revendique d'être la plus ancienne distillerie légale toujours en activité, l’acte du droit de distiller datant de 1608. Le commerce du whiskey irlandais bénéficiait d’une grande notoriété avant l’indépendance du pays.
Au XIXe siècle, il y avait en Irlande plus de 1 000 distilleries et les 5 plus grandes à Dublin. Il a beaucoup souffert du protectionnisme britannique ensuite, puis de la prohibition aux États-Unis. Un coup presque fatal lui fut administré lors du gigantesque incendie dans les Liberties, le 18 juin 1875, à Dublin. Le feu pris à 8h30, chez Malone’s, entrepôt où 5 000 barils de whiskey pur attendaient d’être raffinés. Rapidement, le feu s’est répandu dans d’autres entrepôts. Les distilleries, les habitations autour s’enflammaient au passage du flot de whiskey en flammes. Les Liberties jusqu’au Coombe subissaient une inondation. Ce fut un coup dur, mais pas fatal ! Le commerce du whiskey irlandais vivra de difficiles années. Un siècle plus tard, le whiskey irlandais, fidèle à son histoire, grâce à la détermination de jeunes entrepreneurs, retrouve petit à petit sa place dans le monde du whiskey. En moins d’une décennie, le nombre de distilleries en Irlande fut multiplié par 10 : c’est plus de 40 distilleries aujourd’hui qui vous invitent à savourer, avec modération, l’Uisce Beatha made in Ireland. Vous aurez donc l’embarras du choix et vous rapporterez un whiskey qui vous surprendra peut-être, vous ravira sûrement. La triple distillation est très surveillée pour rester relativement basse et garder tous les arômes subtils : saveurs grillées, miellées. Pour avoir le droit au titre Irlandais, le whiskey doit être vieilli au minimum trois ans, souvent dans des fûts de vin, de bourbon, de vin de Xérès ou de rhum. Le temps faisant, de vieux whiskeys irlandais sont à nouveaux disponibles et les amateurs découvrent ou re-découvrent l’excellence des Irish Whiskeys.

Un panier gourmand pour de vrais gourmets

L’Irlande est un pays agricole par excellence. À table, cela se voit. Il n’est plus question, simplement, de se nourrir, mais il s’agit de plaisir, de santé. De plus en plus, en Irlande, les métiers de bouche donnent du sens à l’alimentaire : impact sur la santé, sur les paysages, sur le bien-être animal. Sur le savoir-être des dégustateurs.

Fromage. L’élevage laitier avec des troupeaux élevés à l’herbe toute l’année fournit des fromages riches en protéines, en oméga 3, en vitamines K2 et sont riches en goût. Découvrez le cheddar à la Guinness, qui, comme son nom l'indique, est un cheddar mature aux zébrures dues à la Stout irlandaise  ; le Cashel blue, un bleu de caractère ; le Gubbeen, fromage fermier à pâte molle et à croûte lavée.

Saumon-roi. N’oubliez pas que l’Irlande, c’est aussi le pays du saumon-roi. Non, vous ne savez pas ce qu’est du saumon fumé si vous n’avez pas savouré du vrai saumon sauvage. Faites-vous un cadeau d’exception : c’est fin, c’est délicieux. C’est un mets de plus en plus rare, il faut qu’il le reste. Le gouvernement irlandais impose un quota de pêche des saumons sauvages.

Fudge. Encore une petite place, ne repartez pas d’Irlande sans un paquet de fudge. Vous avez déjà savouré d’excellents caramels, mais avez-vous suçoté du fudge irlandais ? C’est très bon. Si vous goûtez le fudge de Mella’s, un fudge traditionnel fait avec attention à Clonakilty, c’est du velours. Vous le trouverez presque partout en l’Irlande, mais seulement dans les meilleurs Delicatessen.

Thé. Il est certain qu’au cours du voyage, vous aurez goûté, à toute heure du jour ou de la nuit, à une nice cup of tea. Rapportez-donc une jolie boîte de thé. Il y en a de toutes les formes, de toutes les couleurs, sobres ou très décorées ! Surtout, ouvrez l’œil, faites les marchés, il y en a beaucoup où se mêlent producteurs, artisans.

Tradition : l’art des artisans irlandais

Ne partez pas sans avoir fait le tour des ateliers, des boutiques, de petits marchés afin de dénicher un bijou original, délicat, contemporain et pourtant si représentatif du savoir-faire des orfèvres celtes. Avez-vous vu le travail des céramistes et des potiers : le moindre mug en terre devient un très bel objet. Vous êtes en Irlande, vous pourriez aussi avoir un coup de cœur chez le luthier, vous qui jouez du violon ! Il joue avec ce petit grincement, que beaucoup n’entendent pas. Ceux qui l’ont entendu une fois l’attendent toujours. Pas de musique traditionnelle irlandaise sans ce je-ne-sais-quoi du violon irlandais. Ne serait-ce pas le son du cœur ? Ah oui, vous craqueriez pour un Bodhrán, ce tambour à la sonorité si particulière, due seulement à la dextérité du musicien qui maîtrise l’instrument. Et pourquoi pas un léger tin whistle, indispensable flutiau de poche pour participer à la prochaine session musicale ?

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